Empathie animale et coopération humaine
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Empathie animale et coopération humaine
https://www.dailymotion.com/video/xd624a_l-age-de-l-empathie_tech
On a longtemps mis l’Homme au centre de l’univers, lui attribuant la place de sommet de l’évolution. On arguait pour cela de qualités relationnelles supposées être typiquement humaines. La vie sauvage n’était alors que loi du plus fort. La vie humaine était une part de loi du plus fort et une part de coopération.
La coopération, une nécessité
Il se vérifie en effet que la part de coopération est très importante chez les humains. Ne serait-ce que la médecine et tous les systèmes de soins, qui sont là pour aider autrui à se reconstruire avant de repartir dans la vie.
Le partage des connaissances par l’éducation et le milieu familial sont aussi des espaces de coopération. la famille devrait même être le premier de ces espaces où l’on apprend la vie en confiance, dans un équilibre entre l’indépendance individuelle et la coopération.
L’organisation sociale, qui regroupe une bonne partie des systèmes de coopérations, a longtemps été ancrée dans la solidarité familiale. C’est encore le cas dans des pays dont le niveau de vie n’est pas très élevé. La famille prend en charge le malade, celui qui n’a pas de travail, les enfants, les aînés, par exemple dans des sociétés africaines ou nord-africaines. Dans les pays à niveau de vie matérielle plus conséquent ce sont des assurances et institutions sociales privées ou étatiques qui prennent en charge une partie de la coopération et de la solidarité.
Dans certains domaines la coopération côtoie l’individualisme. Dans une armée, l’exploit personnel est valorisé mais l’organisation collective est la base du groupe. Il en est de même dans les sports en équipe.
Entr’aide humaine, entr’aide animale
Dans une société rurale, la coopération est nécessaire. On s’entraide aux travaux agricoles, on aide celui dont la ferme et les réserves ont brûlé, on se défend collectivement contre les prédateurs. Le partage en groupe est nécessaire à la survie des espèces sociales, soit une bonne partie des mammifères dont en particulier l’espèce humaine. L’humain isolé ne survit pas. C’est par le clan, et des clans de plus en plus grands, organisés et coopérants, que l’espèce s’est développée.
On pensait longtemps que les animaux n’avaient pas de structure de fonctionnement coopérative et n’étaient construits que sur la loi du plus fort. On sait aujourd’hui que c’est une vision erronée. Non seulement les structures, même hiérarchiques avec leurs dérives de pouvoir, ont besoin d’un minimum de coopération, mais les animaux s’entr’aident à l’intérieur d’une espèce ou entre deux espèces, comme le montre la vidéo ci-dessous. Chez certains singes on soigne les blessés et on les protège. On a vu un petit étranglé par une liane, et un adulte le soulever pour diminuer l’étranglement pendant qu’un autre défaisait la liane. Cela suppose une forme de réflexion et de ressenti du vécu et de la souffrance de l’autre. Les humains sont donc loin d’être les seuls à avoir de l’empathie et de la coopération. On constate que cette empathie et cette solidarité sont vitaux pour la survie d’un groupe.
Equilibre entre coopération et individualisme
Entre coopération et individualisme on voit souvent un clivage. C’est le cas politiquement: traditionnellement la gauche prône la solidarité, la droite la créativité individuelle. Or il me semble que les deux sont nécessaires à l’équilibre de l’individu et du groupe. Il y a besoin de personne qui s’assument seules, prennent leurs décisions, savent subvenir à leurs besoins, et en même temps il y a besoin de structures qui assurent un soutien soit pour se développer soit pour éviter de sombrer en cas de maladie ou de difficultés de vie personnelle et/ou professionnelle.
Pousser à se faire soi-même est normal. L’individu a besoin de se réaliser et que son mérite personnel soit reconnu et valorisé. Mais il a aussi besoin du groupe, d’un groupe solidaire, pour que cette reconnaissance ait lieu. Etre solidaires est tout aussi nécessaire que de se battre pour prouver sa valeur. Politiquement, il y a clivage entre ces deux moteurs: réalisation individuelle et solidarité. C’est regrettable que ce clivage fasse s’affronter deux aspect qui me semblent complémentaires. Compétition et coopération ne devraient pas être opposés.
Chaque chose à sa place, au bon moment, au bon dosage.
Pour illustrer ce que peut être une cohabitation des deux moteurs dans l’individu, cette citation de Edward Morgan Forster dans «What I believe» reprise par Anna Gavalda:
«Et pourtant, je crois en l’aristocratie. Si le mot est exact et si un Démocrate peut l’employer. Non pas à une aristocratie de pouvoir basée sur le rang et l’influence, mais à celle des prévenants, des discrets et de ceux qui ont du cran.
On trouve ses membres dans toutes les nations, parmi toutes les classes et chez des gens de tout âge. Et il y a comme une connivence secrète entre eux quand ils se croisent. Ils représentent la seule vraie tradition humaine, l’unique victoire permanente de notre drôle de race sur la cruauté et le chaos. Des milliers d’entre eux périrent dans l’obscurité ; peu sont de grands noms.Ils sont à l’écoute des autres comme ils le sont d’eux-mêmes, sont attentionnés sans en faire des tonnes, et leur vaillance n’est pas une pose mais plutôt une aptitude à pouvoir tout endurer. Et en plus… ils ont de l’humour.»
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