Organisation sociale

Très proche parent du loup, le chien a une organisation sociale comparable à celle de ce canidé sauvage, qui a beaucoup été étudié. C’est une organisation de type hiérarchique, le système d’ordre social et de communication établi permet à la meute de cohabiter avec un minimum de conflits et leur permet de chasser, se déplacer et élever les petits en groupe. De nombreuses études ont montré que les chiens vivants à l’état sauvage ou semi-sauvage se regroupent en meute et ont une structure sociale semblable à celle des loups.



En examinant les moyens de communication du chien, il apparaît que leur principale préoccupation est de savoir « qui domine qui ». Cette question est essentielle et influence une grande partie des interactions entre chiens mais également entre chien et maître. Dans un groupe de chiens, le dominant ou « leader » est essentiellement celui qui se déplace librement sur le territoire et gère le déplacement des autres, occupe les meilleures places pour se reposer et choisi des endroits en hauteur pour surveiller le groupe, conduit la meute, et peut laisser de la nourriture sans qu’on lui prenne.

Or, dans notre cohabitation d’aujourd’hui avec le chien, tous les actes les plus courants de la vie quotidienne qui nous semblent anodins prennent pour lui une toute autre signification :


Il peut dormir où il veut, bien souvent sur le canapé ou sur le lit des maîtres, mais personne n’occupe sa place dans son panier ; il se déplace librement dans toutes les pièces, peut occuper des endroits stratégiques comme le haut des escaliers, les passages de porte, qui lui permettent de contrôler les accès ; tout cela ressemble fort pour lui à « c’est moi qui gère le territoire » !

Il peut laisser de la nourriture dans sa gamelle sans qu’on vienne lui prendre ; il reçoit de la nourriture de l’assiette de ses maîtres, alors que de son point de vue de chien, le leader ne doit pas être dérangé pendant son repas et ne tolère aucun subordonné à proximité ; cela revient à lui dire qu’on le considère comme notre supérieur hiérarchique !

A l’heure de la promenade, il se précipite et sort le premier, tire sur sa laisse, s’arrête pour renifler ou faire ses besoins et nous attendons sagement qu’il ait fini pour repartir ; or selon les codes canins, quand le chef de meute s’arrête tout le monde s’arrête et ce n’est que lorsqu’il repart que le groupe se remet en mouvement : le voilà donc qui gère aussi nos déplacements !
Il ne s’agit là que des quelques exemples, on pourrait étendre cette liste à beaucoup d’autres situations courantes. Cet aspect des comportements et codes canins est très important, car il nous éclaire sur les erreurs que nous commettons bien malgré nous dans nos rapports avec nos chiens et va nous aider à comprendre pourquoi certains chiens développent des comportements gênants ou inappropriés.