Le stress chez le chien
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Le stress chez le chien
Qu'est ce que le stress ?
Qui n'a pas ressenti un jour le besoin de décompresser ? Notre mode de vie nous expose en effet quotidiennement à des stimulations physiques et psychiques oppressantes. Ces tensions, pressions ou agressions que notre environnement nous fait subir sont communément regroupées sous le terme fourre-tout de stress. Ce mot d'origine anglaise, qui est passé dans notre langage courant, désigne la cause, mais est également utilisé pour désigner la réaction, les effets que nous ressentons lorsque nous sommes exposés à ces agressions. Les conséquences de ces pressions répétées sont le plus souvent limitées à un vague sentiment de malaise et d'inconfort psychique, mais des manifestations physiques et comportementales peuvent survenir.
L'anxiété et le stress sont des notions apparentées, et "être anxieux" est souvent employé un peu abusivement comme un synonyme "d'être stressé". La notion d'anxiété recouvre toutefois des significations variées : sentiment d'inquiétude et de malaise, souvent accompagné de manifestations physiques, l'anxiété est liée à l'incertitude et l'appréhension d'une situation, et à une sensation de menace. Lorsque ce sentiment devient persistant, sans qu'aucune cause dans le passé récent ou le présent ne le justifie (les tensions ou menaces ne sont plus nécessaires pour provoquer l'apparition et la persistance du malaise et de manifestations physiques associées), l'anxiété est considérée comme pathologique.
De nombreuses publications indiquent que ces deux entités, stress et anxiété, sont également présentes chez l'animal, et notamment chez nos animaux de compagnie
hez le chien et le chat comme chez l'homme, les causes de stress sont nombreuses
Travail, enfants, couple, environnement trop bruyant, cohue des transports en commun ou trajets quotidiens dans les bouchons... la liste des facteurs potentiels de stress chez l'être humain est longue.
Le stress est également un élément constant de la vie d'un animal domestique : lors d'études destinées à améliorer le bien être des animaux d'élevage, il est ressorti que les conditions de vie (espace disponible, conditions de transport, etc.) sont des facteurs majeurs de stress, qui peuvent même avoir une influence sur la qualité du lait ou de la viande.
Chez nos animaux de compagnie, les facteurs de stress, éventuellement à l'origine du développement d'une anxiété, sont nombreux et variés. Ils sont assez semblables pour le chien et le chat :
- chez le chien des changements de milieu de vie (déménagement, pension, vacances, etc ...), des modifications temporaires de son environnement (bruits inhabituels tels que les orages, périodes de solitude), ou des modifications de ses habitudes (heures de promenade, de repas) sont quelques uns des principaux facteurs de stress ou d'anxiété.
- le chat sera en outre particulièrement sensible à la présence de plusieurs congénères, aux stress de ses maîtres, à une hospitalisation, etc.
Les effets du stress : des mécanismes physiologiques identiques, mais des manifestations variables
L'exposition à des facteurs de stress entraîne un certain nombre de réactions initiales réflexes, bien connues chez l'homme, mais avec des répercussions et des développements plus ou moins précoces et marquées selon les individus : face à une même situation, les réactions et les capacités individuelles de résistance au stress sont différentes.
Le stress est tout d'abord une réponse normale de l’organisme, qui tente de s'adapter à des stimulations inhabituelles auxquelles il est exposé.
Ces réactions mettent en jeu le système nerveux et provoquent des variations de sécrétions hormonales, en premier lieu un pic d'adrénaline lors de la phase d'alarme.
Si les stimulations persistent, l'organisme entre dans une phase de résistance : afin de maintenir un équilibre, il mobilise d'autres ressources et sécrète d’autres hormones, telles que les endorphines aux vertus apaisantes. A ce stade, le stress reste donc une adaptation biologique bénéfique, qui permet de "survivre" à des situations ou dans un environnement ressentis comme hostile.
Si le stress perdure, la capacité de résistance de l'organisme n'est toutefois pas infinie : il peut alors être saturé par des stimulations néfastes et basculer dans une phase d’épuisement, où les nouvelles expositions aux facteurs de stress provoqueront des manifestations exagérées et inappropriées. Chez l'homme, ces symptômes sont psychiques (nervosité, irritabilité, pertes de mémoire, anxiété qui peut devenir pathologique, voire même dépression), mais également physiques, avec dans un premier temps de la fatigue, des douleurs articulaires, musculaires, etc.; puis le développement éventuel de troubles digestifs, cardio-vasculaires, cutanés, etc., ou l'aggravation de certaines affections préexistantes (asthme, diabète, etc.).
Le stress ne provoquerait pas l'apparition de maladies, mais pourrait favoriser leur évolution et les exacerber, en raison des perturbations biologiques qui l'accompagne, d'un affaiblissement des défenses immunitaires et d'un épuisement général.
Cette évolution est probablement identique chez le chien et le chat, le stress pouvant donc être difficile à détecter dans les premières phases. Lorsque l'animal entre dans une phase plus avancée, où une anxiété est souvent associée au stress, il exprime généralement des troubles organiques évocateurs (notamment digestifs et cutanés) et il peut présenter également des modifications du comportement. Celles-ci peuvent constituer une véritable nuisance pour ses maîtres ou son entourage : ainsi, chez le chien qui souffre d'une anxiété de séparation, les troubles les plus courants (et les plus spectaculaires) lorsque l'animal reste seul sont des aboiements, des destructions et une malpropreté. Ces manifestations peuvent être rencontrées dans d'autres situations d'anxiété chez le chien et chez le chat (miaulements, malpropreté) et d'autres anomalies peuvent également être constatés : troubles du sommeil, léchage des extrémités, troubles de l'alimentation (boulimie, anorexie), peur, refus du contact et parfois morsures.
Peut-on prévenir ou combattre le stress ?
Pour l'homme, se soustraire aux facteurs stressants apparaît comme la solution de choix, mais se révèle le plus souvent incompatible avec notre mode de vie quotidien.
Pour le chien et le chat, essayer de supprimer les facteurs de stress ou recréer des conditions de vie sécurisantes sont également les bases de la prévention et de la lutte contre le stress et l'anxiété.
Il est toujours préférable de prévenir le développement des phénomènes pathologiques d'anxiété (qui peuvent en outre évoluer parfois vers la dépression) et qui nécessitent des thérapies comportementales longues et éventuellement des traitements médicaux contraignants. Le vétérinaire est en mesure lors des premières visites de donner des conseils pour l'éducation du chiot (les premiers mois de vie sont en effet cruciaux) et d'indiquer la conduite à tenir afin d'aider un chien ou un chat face à une situation nouvelle qui peut générer un stress.
Les mesures qui consistent à agir sur l'environnement de l'animal ne sont pas toujours possibles ou suffisantes ; il convient donc de rechercher des solutions qui facilitent l'adaptation et augmentent les capacités de résistance face à des stimulations ou des environnements stressants.
Qui n'a pas ressenti un jour le besoin de décompresser ? Notre mode de vie nous expose en effet quotidiennement à des stimulations physiques et psychiques oppressantes. Ces tensions, pressions ou agressions que notre environnement nous fait subir sont communément regroupées sous le terme fourre-tout de stress. Ce mot d'origine anglaise, qui est passé dans notre langage courant, désigne la cause, mais est également utilisé pour désigner la réaction, les effets que nous ressentons lorsque nous sommes exposés à ces agressions. Les conséquences de ces pressions répétées sont le plus souvent limitées à un vague sentiment de malaise et d'inconfort psychique, mais des manifestations physiques et comportementales peuvent survenir.
L'anxiété et le stress sont des notions apparentées, et "être anxieux" est souvent employé un peu abusivement comme un synonyme "d'être stressé". La notion d'anxiété recouvre toutefois des significations variées : sentiment d'inquiétude et de malaise, souvent accompagné de manifestations physiques, l'anxiété est liée à l'incertitude et l'appréhension d'une situation, et à une sensation de menace. Lorsque ce sentiment devient persistant, sans qu'aucune cause dans le passé récent ou le présent ne le justifie (les tensions ou menaces ne sont plus nécessaires pour provoquer l'apparition et la persistance du malaise et de manifestations physiques associées), l'anxiété est considérée comme pathologique.
De nombreuses publications indiquent que ces deux entités, stress et anxiété, sont également présentes chez l'animal, et notamment chez nos animaux de compagnie
hez le chien et le chat comme chez l'homme, les causes de stress sont nombreuses
Travail, enfants, couple, environnement trop bruyant, cohue des transports en commun ou trajets quotidiens dans les bouchons... la liste des facteurs potentiels de stress chez l'être humain est longue.
Le stress est également un élément constant de la vie d'un animal domestique : lors d'études destinées à améliorer le bien être des animaux d'élevage, il est ressorti que les conditions de vie (espace disponible, conditions de transport, etc.) sont des facteurs majeurs de stress, qui peuvent même avoir une influence sur la qualité du lait ou de la viande.
Chez nos animaux de compagnie, les facteurs de stress, éventuellement à l'origine du développement d'une anxiété, sont nombreux et variés. Ils sont assez semblables pour le chien et le chat :
- chez le chien des changements de milieu de vie (déménagement, pension, vacances, etc ...), des modifications temporaires de son environnement (bruits inhabituels tels que les orages, périodes de solitude), ou des modifications de ses habitudes (heures de promenade, de repas) sont quelques uns des principaux facteurs de stress ou d'anxiété.
- le chat sera en outre particulièrement sensible à la présence de plusieurs congénères, aux stress de ses maîtres, à une hospitalisation, etc.
Les effets du stress : des mécanismes physiologiques identiques, mais des manifestations variables
L'exposition à des facteurs de stress entraîne un certain nombre de réactions initiales réflexes, bien connues chez l'homme, mais avec des répercussions et des développements plus ou moins précoces et marquées selon les individus : face à une même situation, les réactions et les capacités individuelles de résistance au stress sont différentes.
Le stress est tout d'abord une réponse normale de l’organisme, qui tente de s'adapter à des stimulations inhabituelles auxquelles il est exposé.
Ces réactions mettent en jeu le système nerveux et provoquent des variations de sécrétions hormonales, en premier lieu un pic d'adrénaline lors de la phase d'alarme.
Si les stimulations persistent, l'organisme entre dans une phase de résistance : afin de maintenir un équilibre, il mobilise d'autres ressources et sécrète d’autres hormones, telles que les endorphines aux vertus apaisantes. A ce stade, le stress reste donc une adaptation biologique bénéfique, qui permet de "survivre" à des situations ou dans un environnement ressentis comme hostile.
Si le stress perdure, la capacité de résistance de l'organisme n'est toutefois pas infinie : il peut alors être saturé par des stimulations néfastes et basculer dans une phase d’épuisement, où les nouvelles expositions aux facteurs de stress provoqueront des manifestations exagérées et inappropriées. Chez l'homme, ces symptômes sont psychiques (nervosité, irritabilité, pertes de mémoire, anxiété qui peut devenir pathologique, voire même dépression), mais également physiques, avec dans un premier temps de la fatigue, des douleurs articulaires, musculaires, etc.; puis le développement éventuel de troubles digestifs, cardio-vasculaires, cutanés, etc., ou l'aggravation de certaines affections préexistantes (asthme, diabète, etc.).
Le stress ne provoquerait pas l'apparition de maladies, mais pourrait favoriser leur évolution et les exacerber, en raison des perturbations biologiques qui l'accompagne, d'un affaiblissement des défenses immunitaires et d'un épuisement général.
Cette évolution est probablement identique chez le chien et le chat, le stress pouvant donc être difficile à détecter dans les premières phases. Lorsque l'animal entre dans une phase plus avancée, où une anxiété est souvent associée au stress, il exprime généralement des troubles organiques évocateurs (notamment digestifs et cutanés) et il peut présenter également des modifications du comportement. Celles-ci peuvent constituer une véritable nuisance pour ses maîtres ou son entourage : ainsi, chez le chien qui souffre d'une anxiété de séparation, les troubles les plus courants (et les plus spectaculaires) lorsque l'animal reste seul sont des aboiements, des destructions et une malpropreté. Ces manifestations peuvent être rencontrées dans d'autres situations d'anxiété chez le chien et chez le chat (miaulements, malpropreté) et d'autres anomalies peuvent également être constatés : troubles du sommeil, léchage des extrémités, troubles de l'alimentation (boulimie, anorexie), peur, refus du contact et parfois morsures.
Peut-on prévenir ou combattre le stress ?
Pour l'homme, se soustraire aux facteurs stressants apparaît comme la solution de choix, mais se révèle le plus souvent incompatible avec notre mode de vie quotidien.
Pour le chien et le chat, essayer de supprimer les facteurs de stress ou recréer des conditions de vie sécurisantes sont également les bases de la prévention et de la lutte contre le stress et l'anxiété.
Il est toujours préférable de prévenir le développement des phénomènes pathologiques d'anxiété (qui peuvent en outre évoluer parfois vers la dépression) et qui nécessitent des thérapies comportementales longues et éventuellement des traitements médicaux contraignants. Le vétérinaire est en mesure lors des premières visites de donner des conseils pour l'éducation du chiot (les premiers mois de vie sont en effet cruciaux) et d'indiquer la conduite à tenir afin d'aider un chien ou un chat face à une situation nouvelle qui peut générer un stress.
Les mesures qui consistent à agir sur l'environnement de l'animal ne sont pas toujours possibles ou suffisantes ; il convient donc de rechercher des solutions qui facilitent l'adaptation et augmentent les capacités de résistance face à des stimulations ou des environnements stressants.
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