Comportements inadaptés
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Comportements inadaptés
Comportements inadaptés
Les comportements perturbés et les principales causes de ces perturbations
Destruction, griffades
Menace, agressivité, morsures envers humains et mauvaise relation avec ses congénères
Malpropreté
Aboiements et miaulements intempestifs
Agitation permanente, comportements stéréotypés
Peur, prostration devant les bruits, nouveaux objets, de l’homme…
Fugues
Cohabitation difficile avec un autre animal
Courses après cyclistes, rollers, voiture, personnes différentes…
Changements liés à l’arrivée d’un bébé dans la famille
Problèmes liés à la nourriture « vol », absorptions de produits non comestibles et d’excréments
Je cite les perturbations les plus courantes, car liste n’est pas exhaustive.
Voici les principales causes de ces perturbations :
La douleur :
N’oublions pas que toute gêne et toute douleur, sont susceptibles de déclencher des séquences d’agressions, que l’on appelle agression par irritation. Il ne s’agit surtout pas de considérer comme pathologique l’apparition de tels comportements même si la tendance actuelle consiste à classer de nombreuses attitudes comme telle. En effet, un animal qui a un comportement dérangeant, n’a pas obligatoirement besoin d’être médicalisé. En reliant ces réactions au mode de vie qu’on lui propose, les raisons de son comportement, apparaissent plus clairement. Il sera nécessaire de mettre en place quelques changements dans la relation entre les propriétaires et l’animal, pour que nos deux espèces se comprennent.
Un autre monde :
Les causes des perturbations de l’animal sont souvent liées à l’incompréhension qui règne entre nos deux espèces si différentes. Malgré notre étroite cohabitation, n’oublions pas que nous sommes issues de mondes sensoriellement très différents.
L’animal se retrouve du jour au lendemain dans un groupe d’individus qui n’est pas de son espèce, qui communique, comme lui, mais selon des règles et des sons qui ne sont pas les siens, et qui prennent seulement une relative signification.
Les incompréhensions :
C’est souvent innocemment que l’on met notre animal dans une situation qu’il ne peut pas comprendre, et si à notre tour nous ignorons leurs tentatives (la menace) pour signaler leurs malaises, forcément les problèmes surviennent.
L’animal n’est pas devenu fou, n’a pas besoin d’être drogué, ni d’être dressé, mais d’être compris !
Lorsqu’un chien produit l’un de ces comportements, c’est qu’il y a quelque chose dans son environnement qu’il n‘a pas compris, et les origines de ces problèmes sont parfois très complexes.
Il serait une erreur de blâmer les conduites du chien puisqu’elles ne sont que les symptômes d’une difficulté à s’adapter à un milieu ou à un mode de vie qui ne lui correspond pas, à des attentes ambigües, et souvent indéchiffrable pour lui.
Ces conduites inadaptées ne surviennent pas sans raison, elles sont souvent le résultat d’une multiplication d’éléments perturbants liés à l’histoire et le mode de vie de l’animal.
Aussi, la place qui lui est destinée comme « membre de la famille », le met souvent dans des situations qu’il ne comprend pas, voire ambigües, et ce, malgré son immense capacité d’adaptation. Car on lui demande de monter la garde mais de ne pas mordre, d’être dissuasif mais pas menaçant…
Toutes ces situations peuvent être génératrices, d’inconfort, d’anxiété, de doubles contraintes, et poussent l’animal à produire des réponses indésirables, et dangereuses.
Et toutes les incompréhensions de chacun augmentent les tensions entre le maître et l’animal, et la relation se détériore de jour en jour.
Attentions aux attentes illusoires des propriétaires de l’animal :
L’anthropomorphisme est le fait d’attribuer des sentiments humains à ce qui n’est pas un homme. Cette réaction est très fréquente chez les propriétaires de chiens.
De toutes les attentes des propriétaires de chiens, des inférences souvent inconscientes, apparaissent la plupart des situations d’incompréhension, et parfois de conflit. Elles changent la relation entre nos deux espèces, ce qui n’est pas sans conséquences. Croire que l’animal peut avoir certaines qualités spécifiquement humaines, lui attribuer des sentiments tels que la rancune, la jalousie, et de véritables stratégies comme la vengeance, ne peut conduire qu’à de graves problèmes de compréhension entre l’homme et le chien.
De plus, l’animal est très sollicité, l’homme lui attribue un rôle d’une lourde responsabilité. En effet, de nombreuses personnes souhaitent que leur chien soit un compagnon, quelqu’un à qui parler, un ami, un confident, qu’il apporte un sentiment de sécurité (garde la maison), qu’il soit une source de distraction, d’affection. Il est aussi le jouet des plus petits… Et il est tout ceci sans jamais porter de jugements.
De part l’étroite cohabitation que nous avons avec cet animal, et son besoin affectif, l’homme oublie souvent que le chien n’est pas un homme ! Et que ses facultés d’adaptation ne sont pas sans limites.
Ne pas respecter ses besoins vitaux et un mode de vie auquel il peut s’adapter, provoquera très probablement des comportements inadaptés chez celui-ci.
Son apprentissage :
Les élevages et les animaleries, comme nous le savons à présent, ont une lourde responsabilité sur la construction et l’équilibre des animaux qu’ils vendent, souvent comme des marchandises. Un environnement pauvre en stimulations, ne proposant pas aux chiots tous ce qu’ils seront amenés à côtoyer plus tard, et de plus, n’étant jamais manipulé (avec précaution) ou en contact avec l’homme, provoquera des manques. Toutes ces privations influenceront leur caractère et engendreront un grand risque de comportements perturbés chez ceux-ci tout au long de leur vie. (Voir éthologie du chien, développement du chiot).
Son vécu :
Un chien adopté dans un refuge sera très sensible de part le traumatisme qu’il a subi, l’abandon et la vie en boxe, espace très réduit avec d’autres chiens qu’il n’appréciait pas forcément. Ces chiens ont d’ailleurs souvent été abandonnés pour ces mêmes comportements incompris et gênants. Il se peut aussi qu’il est été maltraité auparavant. Le chien aura besoin de trouver sa place pour s’adapter à son nouvel environnement et de votre patience. Il serait bon de lui éviter toute contrainte, trop de sollicitations, et des situations conflictuelles. Dans ce cas, il est essentiel qu’il ne retrouve plus le schéma qui lui rappelle ce qu’il a vécu auparavant.
L’âge du chiot :
Ce sera primordial de respecter le bon âge pour l’adoption du chiot de manière à respecter les différentes phases d’apprentissage. En revanche, si le chiot est adopté trop jeune, il n’aura pas intégré les bases essentielles de la communication canine, et il sera encore dépendant de sa mère. Pas assez autonome, il aura besoin de retrouver un être d’attachement. Les maîtres sont alors très touchés de ce besoin d’affection et l’encouragent. Ils le surprotègent et hésite à le laisser seul. Cette attitude favorise la dépendance, source de problèmes lors de nombreuses situations.
Une relation inadaptée :
Si la solitude est trop souvent et trop longtemps imposée au chien, sans apprentissage progressif, il risque de développer un état d’anxiété croissante qui se traduit par des manifestations d’élimination et de destruction, ainsi que par des vocalises.
Paradoxalement, le retour de son propriétaire, entraînera aussi une attitude excessive de la part du chien.
Ces comportements peuvent exister même si le chien n’est pas seul. Il suffit que la personne à laquelle il est le plus attaché soit absente. A ce moment là, il faudra réviser les relations du chien avec son milieu familial.
Tout ceci ne veut absolument pas dire qu’il ne faut pas entretenir de liens d’affection avec son animal. Il s’agit simplement de savoir doser et contrôler la période d’attachement, puisqu’il a été clairement mis en évidence que cette liaison affective trop intense était la plupart du temps à l’origine des réactions indésirables, « expression d’angoisse » de nos compagnons.
Les mauvaises interprétations :
Face aux destructions provoquées par l’animal lorsqu’il reste seul, de nombreuses personnes croient que leur chien sait qu’il a mal agi. De ces croyances naissent des incompréhensions et des tensions qui risquent de détériorer la relation qui unit le chien à son propriétaire. En réalité l’animal ressent une détresse face à la solitude et par ces actions, tente de se libérer de son stress. Et si à votre retour le chien se cache ou se soumet, c’est parce qu’il a associé les objets détruits au sol à votre réaction de colère. Le chien à une mémoire associative.
En retrouvant la maison dans un tel état, et les réflexions des voisins quant aux hurlements, le maître risque d’être désemparé, et les mauvaises réactions telles que les punitions et les réprimandes sont à craindre. Cette attitude ne fera que dégrader encore plus la relation entre le propriétaire et son chien.
Croire qu’un chien est agressif ou a mauvais caractère parce qu’il grogne, ou aboie, est faux.
Un chien qui menace est un chien tout à fait équilibré, puisque la menace sert à éviter l’agression, et à prévenir d’une inquiétude, d’une peur, voire d’une douleur. Mieux vaut savoir la reconnaître et la respecter pour la faire cesser.
La période d’acquisition :
Adopter un chiot en période de vacances l’habituera à être constamment avec ses maîtres, et la reprise du travail risquera d’être difficile pour tous !
Il risquera de souffrir de la solitude, si on ne lui a pas appris à rester seul auparavant.
L’ennui et la solitude :
L’ennui est aussi une cause à ne pas négliger. Beaucoup de chiens sont livrés à eux même sans avoir de quoi s’occuper. On sait qu’un chien et à besoin de mordiller, de communiquer, de jouer, de se dépenser longtemps et quotidiennement.
Le chien est un animal social et de contact, (comme l’homme). La solitude est une grande souffrance pour lui.
Il a aussi toujours besoin de rencontres avec ses congénères. Il est fréquemment en recherche de partenaires que ce soit pour le jeu, le toilettage mutuel, et la reproduction.
Le marquage du territoire est un acte d’une grande importance. Le chien a besoin de flairer ses propres traces, celles de ces congénères et dans déposer de nouvelles.
Le jeu, lui aussi est primordial pour l’équilibre psychologique même chez le chien adulte, car il permet d’évacuer des tensions accumulées.
La peur :
En effet, la peur de certains bruits et odeurs peuvent mettre le chien dans tout ses états, et le pousser à faire ses besoins, à hurler, ainsi qu’à tout saccager pour évacuer le stress ressenti.
Les mauvais conseils :
Tout être humain prétend savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire avec un chien, et donne des conseils souvent inadaptés à la situation.
Irresponsables, ils sont provocateurs d’incidents, et ne parviennent en général qu’a déclencher la peur chez le chien.
Le discours de ces conseilleurs sans aucune compétence réelle en matière de comportement canin et de connaissance de leurs besoins vitaux, ne fait que placer les propriétaires de chiens dans la confusion la plus totale.
Ex : forcer un chien à se soumettre et insister pour qu’il le reste, croyant mieux le dominer ainsi, est un conseil qui se révèle brutal, très dangereux et sans intérêt.
Il faut savoir que continuer à réprimander un chien qui manifeste sa soumission va à l'encontre des règles canines, et place le chien dans une situation d’incompréhension et de détresse, qui peut le pousser à réagir agressivement simplement pour se défendre. De plus la relation s’en trouvera détériorée, puisqu’elle sera basée sur la peur et la contrainte, au lieu de la confiance.
Idem pour le fait d’enlever la gamelle du chien lorsqu’il mange à tout moment, est très dangereux et c’est une situation anxiogène pour l’animal qui ne comprend pas ! De plus, cela ne sert à rien !
Les lectures « polluantes » :
Hélas, de nombreuses revues décrivent des comportements comme étant le propre d’une race. Les conséquences peuvent être graves, si l’animal ne correspondant pas à la description faite, alors, il risquera d’être abandonné par déception. Chez les autres des réactions perturbées pourraient survenir, le chien ne réagissant pas aux demandes tant attendues.
Les relations modifiées :
Dans les sociétés occidentales et modernes, aucun chien n’est assuré de connaître toute sa vie, le même maître, ni une relation affective et un environnement stables. La mobilité géographique, l’instabilité familiale perturbent l’avenir des chiens.
A l’issue d’un changement familial, le comportement d’un chien peut être perturbé :
- Le déménagement peut devenir un élément déstabilisant pour un chien âgé surtout s’il est accompagné d’une instabilité de la composition du groupe familiale.
- Les autres changements de la vie qui portent atteinte aux relations affectives sont plus perturbants pour les chiens : disparition d’un membre du groupe (séparation, départ d’un enfant, décès, arrivée d’autres individus (mariage et recomposition familiale, naissance d’un enfant), et même retrouver du travail après une période de chômage. Ce sont des événements qui modifient la nature de la relation.
Aussi, les chiens réagissent au moindre changement de routine, ils sont capables de percevoir l’imminence d’un départ en vacances. Ces subtiles perturbations n’échappent pas à l’attention de nos compagnons.
Attention au dressage au mordant :
De ce dressage est née l’agression instrumentalisée qui est anormale et imprévisible, puisque le chien n’a plus aucun signe de menace pour prévenir de son éventuelle agression lorsque des situations lui sont intolérables. On a appris au chien à mettre un terme à une menace par la morsure, donc par la suite celui-ci agressera préventivement. Dans certains milieux, le chien est conditionné pour mordre. C’est une modification de son comportement social qui n’est pas rare chez le chien familier. Ceci est très dangereux car si une séquence comme au dressage se reproduit par hasard, le chien conditionné va réagir comme on lui a appris même s’il ne faut pas.
De nombreux accident surviennent de cette soit disant « éducation ».
Et, il n’est pas rare qu’un chien très obéissant morde un membre de la famille, voire son maitre !
Cet apprentissage a pu aussi être involontaire, suite à des situations désagréables voire douloureuses et répétitives. En effet si les menaces n’ont pas été entendues, ou pas prises en compte, l’animal passera alors à l’étape supérieure, la morsure, hélas la seule efficace pour stopper les situations stressantes pour le chien. Ces réactions peuvent se produire lors de brossage, et autres situations où il sera maintenu et contraint.
Tout chien, même le plus gentil peut mordre s’il ressent de la douleur et de la peur.
Le dressage (appelé éducation), est acceptable et utile seulement s’il est basé sur la récompense et sans punitions, lorsqu’il intervient pour la sécurité de l’animal et pour assurer une bonne cohabitation avec ses propriétaires, ex : revenir à l’appel, ne pas tirer en laisse, attendre avant de sortir de la voiture…
En ce qui concerne les comportements perturbés, le dressage à ses limites, il n’est pas la solution pour restaurer la relation et supprimer les difficultés d’adaptation du chien à son milieu de vie.
Il faut garder à l’esprit que lorsque l’animal produit un comportement inadapté, c’est que quelque chose dans son environnement n’est pas clair pour lui, voire insupportable.
Vouloir résoudre ces conduites perturbées, par le dressage, c’est oublier qu’il n’est pas possible de dresser un animal à comprendre, et à lui transmettre des connaissances.
La race :
Un chien est un chien !
De nombreuses personnes associent certains comportements à la race du chien. En effet, chaque race a une image populaire, en général mal fondée. Les chiens de berger courent après les gens, les bergers allemand sont méchants, les cockers mordent…
Certains maîtres voient chez leur chien des comportements inhérents à la race, et pensent que c’est normal que le chien ait ces attitudes. Ils n’essaient donc pas de les comprendre afin de les améliorer, et même les encouragent.
La gentillesse et la douceur du chien ne correspond pas à la race. Aucune race n’est plus agressive qu’une autre, et tous les chiens réagissent en chien !
Un des plus grand nombre de morsures enregistrées sont celles de Labrador, ce qui n’est pas étonnant, puisque ces chiens ont la réputation de chiens les plus dociles. Il y a donc beaucoup moins de surveillance et moins d’éducation pour les enfants en ce qui concerne le chien. Aucune race n’est plus docile qu’une autre, tout type de chien à un seuil de tolérance qu’il ne faudra pas dépasser, et il suffit de le respecter si on veut éviter tout risque.
Non seulement c’est un traumatisme pour l’enfant d’avoir été mordu par son fidèle compagnon, mais le chien est souvent mis à mort (euthanasié), ou abandonné.
Triste finalité qui pourrait être facilement évitée avec l’apprentissage de certaines règles canines à respecter.
Le choix du chien :
Il doit aussi se faire en fonction du style de vie que l’on mène, en effet un chien qui nous plait n’a pas forcément le tempérament et la taille qui convient à notre mode de vie. Et ce n’est pas parce que le chien dispose d’un jardin qu’il sera plus heureux et que l’on pourra éviter de le promener.
Pour l’équilibre psychologique et le bien être de l’animal, il est nécessaire de le promener tous les jours, jardin ou non.
Le chien est un animal social comme l’homme, il est toujours à la recherche d’odeurs de ses congénères et il a besoin de communiquer avec eux, de manière prolongée et quotidienne.
Il faut être très vigilant quant à l’interprétation des comportements produits par son animal.
En effet, il arrive que certains comportements semblent identiques à ceux que je viens de citer mais qui après une analyse plus poussée, revêtent une signification différente.
Les comportements perturbés et les principales causes de ces perturbations
Destruction, griffades
Menace, agressivité, morsures envers humains et mauvaise relation avec ses congénères
Malpropreté
Aboiements et miaulements intempestifs
Agitation permanente, comportements stéréotypés
Peur, prostration devant les bruits, nouveaux objets, de l’homme…
Fugues
Cohabitation difficile avec un autre animal
Courses après cyclistes, rollers, voiture, personnes différentes…
Changements liés à l’arrivée d’un bébé dans la famille
Problèmes liés à la nourriture « vol », absorptions de produits non comestibles et d’excréments
Je cite les perturbations les plus courantes, car liste n’est pas exhaustive.
Voici les principales causes de ces perturbations :
La douleur :
N’oublions pas que toute gêne et toute douleur, sont susceptibles de déclencher des séquences d’agressions, que l’on appelle agression par irritation. Il ne s’agit surtout pas de considérer comme pathologique l’apparition de tels comportements même si la tendance actuelle consiste à classer de nombreuses attitudes comme telle. En effet, un animal qui a un comportement dérangeant, n’a pas obligatoirement besoin d’être médicalisé. En reliant ces réactions au mode de vie qu’on lui propose, les raisons de son comportement, apparaissent plus clairement. Il sera nécessaire de mettre en place quelques changements dans la relation entre les propriétaires et l’animal, pour que nos deux espèces se comprennent.
Un autre monde :
Les causes des perturbations de l’animal sont souvent liées à l’incompréhension qui règne entre nos deux espèces si différentes. Malgré notre étroite cohabitation, n’oublions pas que nous sommes issues de mondes sensoriellement très différents.
L’animal se retrouve du jour au lendemain dans un groupe d’individus qui n’est pas de son espèce, qui communique, comme lui, mais selon des règles et des sons qui ne sont pas les siens, et qui prennent seulement une relative signification.
Les incompréhensions :
C’est souvent innocemment que l’on met notre animal dans une situation qu’il ne peut pas comprendre, et si à notre tour nous ignorons leurs tentatives (la menace) pour signaler leurs malaises, forcément les problèmes surviennent.
L’animal n’est pas devenu fou, n’a pas besoin d’être drogué, ni d’être dressé, mais d’être compris !
Lorsqu’un chien produit l’un de ces comportements, c’est qu’il y a quelque chose dans son environnement qu’il n‘a pas compris, et les origines de ces problèmes sont parfois très complexes.
Il serait une erreur de blâmer les conduites du chien puisqu’elles ne sont que les symptômes d’une difficulté à s’adapter à un milieu ou à un mode de vie qui ne lui correspond pas, à des attentes ambigües, et souvent indéchiffrable pour lui.
Ces conduites inadaptées ne surviennent pas sans raison, elles sont souvent le résultat d’une multiplication d’éléments perturbants liés à l’histoire et le mode de vie de l’animal.
Aussi, la place qui lui est destinée comme « membre de la famille », le met souvent dans des situations qu’il ne comprend pas, voire ambigües, et ce, malgré son immense capacité d’adaptation. Car on lui demande de monter la garde mais de ne pas mordre, d’être dissuasif mais pas menaçant…
Toutes ces situations peuvent être génératrices, d’inconfort, d’anxiété, de doubles contraintes, et poussent l’animal à produire des réponses indésirables, et dangereuses.
Et toutes les incompréhensions de chacun augmentent les tensions entre le maître et l’animal, et la relation se détériore de jour en jour.
Attentions aux attentes illusoires des propriétaires de l’animal :
L’anthropomorphisme est le fait d’attribuer des sentiments humains à ce qui n’est pas un homme. Cette réaction est très fréquente chez les propriétaires de chiens.
De toutes les attentes des propriétaires de chiens, des inférences souvent inconscientes, apparaissent la plupart des situations d’incompréhension, et parfois de conflit. Elles changent la relation entre nos deux espèces, ce qui n’est pas sans conséquences. Croire que l’animal peut avoir certaines qualités spécifiquement humaines, lui attribuer des sentiments tels que la rancune, la jalousie, et de véritables stratégies comme la vengeance, ne peut conduire qu’à de graves problèmes de compréhension entre l’homme et le chien.
De plus, l’animal est très sollicité, l’homme lui attribue un rôle d’une lourde responsabilité. En effet, de nombreuses personnes souhaitent que leur chien soit un compagnon, quelqu’un à qui parler, un ami, un confident, qu’il apporte un sentiment de sécurité (garde la maison), qu’il soit une source de distraction, d’affection. Il est aussi le jouet des plus petits… Et il est tout ceci sans jamais porter de jugements.
De part l’étroite cohabitation que nous avons avec cet animal, et son besoin affectif, l’homme oublie souvent que le chien n’est pas un homme ! Et que ses facultés d’adaptation ne sont pas sans limites.
Ne pas respecter ses besoins vitaux et un mode de vie auquel il peut s’adapter, provoquera très probablement des comportements inadaptés chez celui-ci.
Son apprentissage :
Les élevages et les animaleries, comme nous le savons à présent, ont une lourde responsabilité sur la construction et l’équilibre des animaux qu’ils vendent, souvent comme des marchandises. Un environnement pauvre en stimulations, ne proposant pas aux chiots tous ce qu’ils seront amenés à côtoyer plus tard, et de plus, n’étant jamais manipulé (avec précaution) ou en contact avec l’homme, provoquera des manques. Toutes ces privations influenceront leur caractère et engendreront un grand risque de comportements perturbés chez ceux-ci tout au long de leur vie. (Voir éthologie du chien, développement du chiot).
Son vécu :
Un chien adopté dans un refuge sera très sensible de part le traumatisme qu’il a subi, l’abandon et la vie en boxe, espace très réduit avec d’autres chiens qu’il n’appréciait pas forcément. Ces chiens ont d’ailleurs souvent été abandonnés pour ces mêmes comportements incompris et gênants. Il se peut aussi qu’il est été maltraité auparavant. Le chien aura besoin de trouver sa place pour s’adapter à son nouvel environnement et de votre patience. Il serait bon de lui éviter toute contrainte, trop de sollicitations, et des situations conflictuelles. Dans ce cas, il est essentiel qu’il ne retrouve plus le schéma qui lui rappelle ce qu’il a vécu auparavant.
L’âge du chiot :
Ce sera primordial de respecter le bon âge pour l’adoption du chiot de manière à respecter les différentes phases d’apprentissage. En revanche, si le chiot est adopté trop jeune, il n’aura pas intégré les bases essentielles de la communication canine, et il sera encore dépendant de sa mère. Pas assez autonome, il aura besoin de retrouver un être d’attachement. Les maîtres sont alors très touchés de ce besoin d’affection et l’encouragent. Ils le surprotègent et hésite à le laisser seul. Cette attitude favorise la dépendance, source de problèmes lors de nombreuses situations.
Une relation inadaptée :
Si la solitude est trop souvent et trop longtemps imposée au chien, sans apprentissage progressif, il risque de développer un état d’anxiété croissante qui se traduit par des manifestations d’élimination et de destruction, ainsi que par des vocalises.
Paradoxalement, le retour de son propriétaire, entraînera aussi une attitude excessive de la part du chien.
Ces comportements peuvent exister même si le chien n’est pas seul. Il suffit que la personne à laquelle il est le plus attaché soit absente. A ce moment là, il faudra réviser les relations du chien avec son milieu familial.
Tout ceci ne veut absolument pas dire qu’il ne faut pas entretenir de liens d’affection avec son animal. Il s’agit simplement de savoir doser et contrôler la période d’attachement, puisqu’il a été clairement mis en évidence que cette liaison affective trop intense était la plupart du temps à l’origine des réactions indésirables, « expression d’angoisse » de nos compagnons.
Les mauvaises interprétations :
Face aux destructions provoquées par l’animal lorsqu’il reste seul, de nombreuses personnes croient que leur chien sait qu’il a mal agi. De ces croyances naissent des incompréhensions et des tensions qui risquent de détériorer la relation qui unit le chien à son propriétaire. En réalité l’animal ressent une détresse face à la solitude et par ces actions, tente de se libérer de son stress. Et si à votre retour le chien se cache ou se soumet, c’est parce qu’il a associé les objets détruits au sol à votre réaction de colère. Le chien à une mémoire associative.
En retrouvant la maison dans un tel état, et les réflexions des voisins quant aux hurlements, le maître risque d’être désemparé, et les mauvaises réactions telles que les punitions et les réprimandes sont à craindre. Cette attitude ne fera que dégrader encore plus la relation entre le propriétaire et son chien.
Croire qu’un chien est agressif ou a mauvais caractère parce qu’il grogne, ou aboie, est faux.
Un chien qui menace est un chien tout à fait équilibré, puisque la menace sert à éviter l’agression, et à prévenir d’une inquiétude, d’une peur, voire d’une douleur. Mieux vaut savoir la reconnaître et la respecter pour la faire cesser.
La période d’acquisition :
Adopter un chiot en période de vacances l’habituera à être constamment avec ses maîtres, et la reprise du travail risquera d’être difficile pour tous !
Il risquera de souffrir de la solitude, si on ne lui a pas appris à rester seul auparavant.
L’ennui et la solitude :
L’ennui est aussi une cause à ne pas négliger. Beaucoup de chiens sont livrés à eux même sans avoir de quoi s’occuper. On sait qu’un chien et à besoin de mordiller, de communiquer, de jouer, de se dépenser longtemps et quotidiennement.
Le chien est un animal social et de contact, (comme l’homme). La solitude est une grande souffrance pour lui.
Il a aussi toujours besoin de rencontres avec ses congénères. Il est fréquemment en recherche de partenaires que ce soit pour le jeu, le toilettage mutuel, et la reproduction.
Le marquage du territoire est un acte d’une grande importance. Le chien a besoin de flairer ses propres traces, celles de ces congénères et dans déposer de nouvelles.
Le jeu, lui aussi est primordial pour l’équilibre psychologique même chez le chien adulte, car il permet d’évacuer des tensions accumulées.
La peur :
En effet, la peur de certains bruits et odeurs peuvent mettre le chien dans tout ses états, et le pousser à faire ses besoins, à hurler, ainsi qu’à tout saccager pour évacuer le stress ressenti.
Les mauvais conseils :
Tout être humain prétend savoir ce qu’il faut faire ou ne pas faire avec un chien, et donne des conseils souvent inadaptés à la situation.
Irresponsables, ils sont provocateurs d’incidents, et ne parviennent en général qu’a déclencher la peur chez le chien.
Le discours de ces conseilleurs sans aucune compétence réelle en matière de comportement canin et de connaissance de leurs besoins vitaux, ne fait que placer les propriétaires de chiens dans la confusion la plus totale.
Ex : forcer un chien à se soumettre et insister pour qu’il le reste, croyant mieux le dominer ainsi, est un conseil qui se révèle brutal, très dangereux et sans intérêt.
Il faut savoir que continuer à réprimander un chien qui manifeste sa soumission va à l'encontre des règles canines, et place le chien dans une situation d’incompréhension et de détresse, qui peut le pousser à réagir agressivement simplement pour se défendre. De plus la relation s’en trouvera détériorée, puisqu’elle sera basée sur la peur et la contrainte, au lieu de la confiance.
Idem pour le fait d’enlever la gamelle du chien lorsqu’il mange à tout moment, est très dangereux et c’est une situation anxiogène pour l’animal qui ne comprend pas ! De plus, cela ne sert à rien !
Les lectures « polluantes » :
Hélas, de nombreuses revues décrivent des comportements comme étant le propre d’une race. Les conséquences peuvent être graves, si l’animal ne correspondant pas à la description faite, alors, il risquera d’être abandonné par déception. Chez les autres des réactions perturbées pourraient survenir, le chien ne réagissant pas aux demandes tant attendues.
Les relations modifiées :
Dans les sociétés occidentales et modernes, aucun chien n’est assuré de connaître toute sa vie, le même maître, ni une relation affective et un environnement stables. La mobilité géographique, l’instabilité familiale perturbent l’avenir des chiens.
A l’issue d’un changement familial, le comportement d’un chien peut être perturbé :
- Le déménagement peut devenir un élément déstabilisant pour un chien âgé surtout s’il est accompagné d’une instabilité de la composition du groupe familiale.
- Les autres changements de la vie qui portent atteinte aux relations affectives sont plus perturbants pour les chiens : disparition d’un membre du groupe (séparation, départ d’un enfant, décès, arrivée d’autres individus (mariage et recomposition familiale, naissance d’un enfant), et même retrouver du travail après une période de chômage. Ce sont des événements qui modifient la nature de la relation.
Aussi, les chiens réagissent au moindre changement de routine, ils sont capables de percevoir l’imminence d’un départ en vacances. Ces subtiles perturbations n’échappent pas à l’attention de nos compagnons.
Attention au dressage au mordant :
De ce dressage est née l’agression instrumentalisée qui est anormale et imprévisible, puisque le chien n’a plus aucun signe de menace pour prévenir de son éventuelle agression lorsque des situations lui sont intolérables. On a appris au chien à mettre un terme à une menace par la morsure, donc par la suite celui-ci agressera préventivement. Dans certains milieux, le chien est conditionné pour mordre. C’est une modification de son comportement social qui n’est pas rare chez le chien familier. Ceci est très dangereux car si une séquence comme au dressage se reproduit par hasard, le chien conditionné va réagir comme on lui a appris même s’il ne faut pas.
De nombreux accident surviennent de cette soit disant « éducation ».
Et, il n’est pas rare qu’un chien très obéissant morde un membre de la famille, voire son maitre !
Cet apprentissage a pu aussi être involontaire, suite à des situations désagréables voire douloureuses et répétitives. En effet si les menaces n’ont pas été entendues, ou pas prises en compte, l’animal passera alors à l’étape supérieure, la morsure, hélas la seule efficace pour stopper les situations stressantes pour le chien. Ces réactions peuvent se produire lors de brossage, et autres situations où il sera maintenu et contraint.
Tout chien, même le plus gentil peut mordre s’il ressent de la douleur et de la peur.
Le dressage (appelé éducation), est acceptable et utile seulement s’il est basé sur la récompense et sans punitions, lorsqu’il intervient pour la sécurité de l’animal et pour assurer une bonne cohabitation avec ses propriétaires, ex : revenir à l’appel, ne pas tirer en laisse, attendre avant de sortir de la voiture…
En ce qui concerne les comportements perturbés, le dressage à ses limites, il n’est pas la solution pour restaurer la relation et supprimer les difficultés d’adaptation du chien à son milieu de vie.
Il faut garder à l’esprit que lorsque l’animal produit un comportement inadapté, c’est que quelque chose dans son environnement n’est pas clair pour lui, voire insupportable.
Vouloir résoudre ces conduites perturbées, par le dressage, c’est oublier qu’il n’est pas possible de dresser un animal à comprendre, et à lui transmettre des connaissances.
La race :
Un chien est un chien !
De nombreuses personnes associent certains comportements à la race du chien. En effet, chaque race a une image populaire, en général mal fondée. Les chiens de berger courent après les gens, les bergers allemand sont méchants, les cockers mordent…
Certains maîtres voient chez leur chien des comportements inhérents à la race, et pensent que c’est normal que le chien ait ces attitudes. Ils n’essaient donc pas de les comprendre afin de les améliorer, et même les encouragent.
La gentillesse et la douceur du chien ne correspond pas à la race. Aucune race n’est plus agressive qu’une autre, et tous les chiens réagissent en chien !
Un des plus grand nombre de morsures enregistrées sont celles de Labrador, ce qui n’est pas étonnant, puisque ces chiens ont la réputation de chiens les plus dociles. Il y a donc beaucoup moins de surveillance et moins d’éducation pour les enfants en ce qui concerne le chien. Aucune race n’est plus docile qu’une autre, tout type de chien à un seuil de tolérance qu’il ne faudra pas dépasser, et il suffit de le respecter si on veut éviter tout risque.
Non seulement c’est un traumatisme pour l’enfant d’avoir été mordu par son fidèle compagnon, mais le chien est souvent mis à mort (euthanasié), ou abandonné.
Triste finalité qui pourrait être facilement évitée avec l’apprentissage de certaines règles canines à respecter.
Le choix du chien :
Il doit aussi se faire en fonction du style de vie que l’on mène, en effet un chien qui nous plait n’a pas forcément le tempérament et la taille qui convient à notre mode de vie. Et ce n’est pas parce que le chien dispose d’un jardin qu’il sera plus heureux et que l’on pourra éviter de le promener.
Pour l’équilibre psychologique et le bien être de l’animal, il est nécessaire de le promener tous les jours, jardin ou non.
Le chien est un animal social comme l’homme, il est toujours à la recherche d’odeurs de ses congénères et il a besoin de communiquer avec eux, de manière prolongée et quotidienne.
Il faut être très vigilant quant à l’interprétation des comportements produits par son animal.
En effet, il arrive que certains comportements semblent identiques à ceux que je viens de citer mais qui après une analyse plus poussée, revêtent une signification différente.
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