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Que signifie l'intelligence d'un chien?

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Que signifie l'intelligence d'un chien? Empty Que signifie l'intelligence d'un chien?

Message  Christine Mar 24 Nov - 8:17

Nous avons vu comment même des larves peuvent l'être et développer des stratégies variables de défense face à leurs prédateurs.

Sur ces questions, nous avons interrogé Vinciane Despret, psychologue et philosophe, maître de conférence en philosophie à l'université de Liège. Elle a publié de nombreux ouvrages sur ces questions et fut la commissaire de la formidable exposition, "Bêtes et hommes" l'an dernier au Parc de la Villette à Paris. En philosophie des sciences, elle se situe dans la mouvance de Bruno Latour et Isabelle Stengers.

"La question de l'intelligence des bêtes, y compris les larves, est intéressante car elle montre bien la diversification du concept d'intelligence. Alors que bien souvent, les tests que nous avons continuent à définir non pas l'intelligence mais ce qui nous apparaît a priori comme l'intelligence. On sait qu'il existe de multiples formes d'intelligence chez l'homme. L'idée d'intelligence animale montre que ce concept peut encore être diversifié : comment estimer l'intelligence du système sonar si sophistiqué des chauves-souris ? Ou le système vasculaire de la marmotte qui a servi de modèle pour concevoir un parachute thermique à même de sauver des gens tombés en hypothermie ? L'intelligence est l'intelligence des modes d'être."

Vinciane Desprest note qu'on a souvent analysé l'intelligence d'après les seuls aspects qui nous intéressent dans le processus cognitif : "Les critères qui déterminent nos conceptions de l'intelligence sont historiquement marqués et ce sont ceux qui intéressent, à ce moment-là, les psychologues. C'est pourquoi on a eu si souvent des difficultés à analyser l'intelligence d'autres cultures."

On sait que le test "clé" de l'intelligence animale est celui de la tache sur le front et du miroir. Voilà vingt ans qu'on l'a fait avec le chimpanzé : on peint une tache sur le front de l'animal endormi. Quand celui-ci est réveillé, on lui présente un miroir. S'il se gratte le front pour enlever la tache, c'est qu'il a la conscience de lui-même, qu'il a atteint le stade du miroir. "Mais ce test, explique Vinciane Despret, est choisi avant tout parce qu'il renvoie au stade du miroir du développement humain cher à Lacan. Les chimpanzés, les bonobos, les gorilles (non sans difficultés) l'ont déjà passé avec succès. Les éléphants d'Asie viennent de le réussir. Il a fallu du temps, car on leur avait présenté jusqu'ici des miroirs trop petits ! Il a suffi de les agrandir pour qu'ils passent le test. Ce test indique une connaissance de soi-même. Pourtant, le chien qui ne le réussit pas, a aussi une conscience de lui-même. La dresseuse de chiens et philosophe, Vicki Hearne, explique qu'un chien qui a fait des bêtises le sait fort bien et se cache sous le lit pour ne pas être vu de son maître. Or cette réaction implique qu'il a conscience d'être caché et conscience que le maître ne le verra pas. Il sait donc que ce que l''autre' a dans la tête n'est pas la même chose que ce que lui-même a dans la sienne. Et comment tester la conscience de soi des corneilles qu'on sait pourtant intelligentes ? Dès qu'on pose un critère, il y en a en réalité dix autres qui viennent à l'esprit. Les chiens par exemple sont extrêmement bons pour suivre le regard. Ils ont l'intelligence de l'attention aux autres, aux humains surtout. Ils voient quand on va leur proposer une promenade rien qu'en percevant un regard rapide du maître vers la laisse."

Pour Vinciane Despret, les animaux renfermeraient, à des degrés différents selon les espèces, des potentialités inexploitées à l'état de nature, mais qui peuvent se révéler dans certaines conditions d'existence et modifier ainsi leurs rapports à l'homme.

Dans le continuum du vivant, y a-t-il une évolution continue de l'intelligence ou y a-t-il eu une coupure à un moment donné, avec l'arrivée de l'homme ? "Il y a une multiplicité de coupures. Je préfère parler de nombreuses coupures que d'une seule, car si on n'en compte qu'une seule, on ne sait pas où la placer. Certains parlent de la déplacer entre, d'une part les grands singes et l'homme et, d'autre part, les autres animaux, mais n'est -ce pas à nouveau décaler le problème et imposer nos critères humanocentrés ? Il y a plus de distance entre l'abeille et le rat qu'entre le rat et l'homme. Quand je vois des corneilles qui dansent en sautillant sur une pelouse, ou quand j'entends chanter le merle 'de tout son coeur', je peux me sentir très proche de ces animaux, et penser que je partage, avec eux, de petits bouts d'expérience commune : la coupure, alors, connaît un petit passage en pointillé."

Des biographies d'animaux

Quand la frontière entre l'homme et l'animal disparaît, on dit que "l'homme est un animal, mais le seul animal qui refuse de l'être" ! "Isabelle Stengers, répond Vinciane Despret , m'a appris à me méfier de ces blessures narcissiques Elle parle des trois grandes blessures narcissiques pour l'homme : Copernic qui a expliqué que l'homme n'était plus au centre de l'univers, Darwin qui lui a dit qu'il n'était plus au centre de la création et Freud qui a démontré qu'il était soumis à son inconscient. Mais dire cela, c'est en même temps, se glorifier d'avoir pu surmonter ces blessures, ces 'mises à l'écart'. Dire que l'homme n'est qu'un animal, c'est s'infliger une nouvelle blessure tout en pouvant tirer gloire que nous nous sommes sortis, de ce destin animal."

L'animal peut souffrir comme l'homme, il peut à de degrés divers avoir les capacités cognitives de l'homme. Il commence même à entrer dans l'Histoire. "Le sujet devient à la mode. L'animal n'a pas seulement une histoire au sens de l'évolution darwinienne, mais il peut aussi entrer dans l'histoire. On peut envisager des biographies d'animaux comme le propose Dominique Lestel. Mais de quelle histoire parle-t-on ? Veut-on faire une histoire des 'grands animaux' comme on a fait une histoire des grands hommes ? Ou bien veut-on une histoire qui raconte comment les hommes et les animaux se sont transformés ? Car si l'on sait que les hommes ont changé les animaux, l'inverse est vrai aussi. Les chiens changent leurs maîtres et quand on entend un éleveur dire que 'les vaches ce sont des herbivores qui ont du temps pour faire les choses', on voit qu'il y a une histoire commune dans cette jolie définition de ses bêtes, on peut soupçonner l'influence que les vaches ont eue sur cet éleveur. L'histoire dont on parle doit être une histoire commune entre les hommes et les animaux. Depuis quelques décennies, l'histoire a pris en compte les femmes, les ouvriers ou les paysans. Elle n'est plus seulement l'histoire des rois et des guerres. Un animal peut entrer dans l'histoire par son rapport à l'humain, comme l'histoire de l'enfant ne se définit que par rapport à l'adulte."

La question des droits à accorder aux animaux (on a parlé des droits des grands singes à copier sur les droits de l'homme) est mal posée selon Vinciane Despret, qui a démontré qu'il existe déjà un large arsenal juridique pour les protéger. "Est-on, alors prêt à aller plus loin et à ne plus manger de viande ? Et si on arrête d'en manger, qui va s'occuper des vaches ? Il ne s'agirait pas de libérer les animaux mais de nous libérer des animaux. Je préfère la notion de contrats domestiques dont parle le sociologue Raphaël Larrère. Les animaux ont des obligations à notre égard et réciproquement. Un récent article scientifique explique le cas d'une dame qui a décidé de vivre avec des lapins et a transformé pour cela, sa maison en 'lapinocompatible' (en supprimant par exemple, les câbles électriques dangereux). Mais en échange, elle impose aux lapins de ne pas se reproduire. De même, les chiens ont comme obligation de ne pas mordre, c'est l'obligation minimale, à laquelle vont s'en ajouter d'autres. Pour moi, les animaux ont droit au bonheur, c'est-à-dire d'avoir une cohérence par rapport aux conséquences de leurs actes. Ce qu'ils font bien doit être reconnu comme tels. Longtemps, on a procédé à des tests absurdes pour démontrer que les animaux peuvent souffrir et cela, en les faisant souffrir ! Ces dernières années, les chercheurs préfèrent travailler sur le bonheur animal. Ils réalisent par exemple des expériences sur les cochons et montrent qu'ils sont heureux quand ils font bien ce qu'ils savent bien faire et qui est difficile. Ils aiment les défis, comme de chercher la nourriture cachée. Quand ils la trouvent, ils sont heureux."

Le point de vue des animaux sur le monde

Il serait donc ridicule d'exiger de ne plus tuer les animaux. Mais Donna Haraway a bien montré le "scandale" qui se trouve dans la phrase biblique "tu ne tueras point". "Car elle veut dire tu ne tueras pas les humains, mais dès lors, tu peux tuer tous les autres vivants, instaurant une rupture radicale entre l'homme et les autres vivants. Il faut récuser cela et se dire qu'il n'y a pas d'animaux 'tuables a priori' et que tout doit alors être réétudié. Quand on a tué des troupeaux entiers à cause de la maladie de la vache folle, les Masaî au Kenya, qui se considèrent comme les gardiens des vaches, voulaient qu'on les leur envoie et qu'ils allaient les soigner."

Vinciane Despret plaidait déjà dans son exposition parisienne pour une étude commune de l'homme et de l'animal, condamnés à vivre ensemble sur le grand bateau terrien. On ne peut plus faire l'impasse du regard que les animaux portent sur les hommes et de leur point de vue sur le monde.

Elle raconte cet exemple édifiant d'une étude sur les comportements des chèvres dans la nature. Cette étude s'est avérée compliquée, car elle ne pouvait suivre la règle qui veut qu'on choisisse au hasard l'échantillon des animaux que le chercheur va observer jour après jour. Or certaines chèvres ne peuvent pas être observées : car le fait d'être le centre de l'attention d'un chercheur pendant toute une journée, non seulement modifie leur comportement (par exemple, elles ne mangeront pas ce qu'elles mangent d'habitude mais essaieront d'arracher la nourriture de la bouche de leurs compagnes), mais en outre cette attention du chercheur risque même de bouleverser l'équilibre du troupeau si la chèvre observée se met en tête que cet intérêt lui donne accès, ou traduit la possibilité d'une autre position dans la hiérarchie !

Beaucoup dépend aussi des questions qu'on pose aux animaux. On dit que les singes sont beaucoup plus intelligents que les moutons, mais c'est parce qu'on étudie l'intelligence des singes et pas celle des moutons qu'on les croit, a priori, bêtes. Mais dès qu'on se met à étudier le comportement social des moutons avec les questions qu'on adressait aux chimpanzés, on découvre des règles sociales très subtiles !

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Message  Christine Mar 24 Nov - 8:18

Combien intelligent est votre chien ?

Il est entièrement normal de rechercher des signes d'intelligence chez votre chien. Même chiots qui ne sont pas particulièrement néanmoins les flashes futés d'affichage du brillant dans leur comportement.

Et il est également très normal de rechercher les mêmes choses dans nos animaux de compagnie que nous recherchons dans nos enfants, comme un esprit vif, un sens de l'humour et la fidélité. Mais le trait que nous tendons à vanter du est plus réellement l'intelligence de notre chien.

Il n'y a pas vraiment un type simple d'intelligence canine. Selon Stanley Coren, l'auteur 'de l'intelligence des chiens, là sont plusieurs types d'intelligence de chien qui peuvent être mesurés par Q.I. canin examinent...

Le premier est appelé Adaptive Intelligence. Ceci se relie à l'étude et des possibilités de résolution des problèmes, la connaissance et des qualifications que un chien peut acquérir. Il concerne également combien d'heure il prend pour que votre chien apprenne nouveau un rapport.

Comme exemple, si votre chien identifie des personnes après que juste un ou deux visites, ceci indique de bonnes possibilités adaptatives d'intelligence. Vous pourriez également regarder à quel point votre chien comprend les lois de la cause et de l'effet par observation.

Le prochain type est une intelligence instinctive, qui traite simplement des comportements et des qualifications programmés dans le code génétique de l'animal. Par exemple, les chiens de moutons et les colleys de frontière sont les chiens superbes de vivre en troupe. C'est des capacités innées que ces races des chiens ont et a peu à faire avec la formation.

Le troisième type est une intelligence de Working/Obedience, qui implique la capacité d'un animal de suivre des commandes. Ce type d'intelligence dépend principalement de la race réelle du chien. Deux exemples sont les chiens utilisés pour guider l'abat-jour et pour K9 la police travaille.

Un autre type est intelligence adaptative. À la fois du jour que vous ne marchez pas habituellement votre chien, prenez vos clefs et sa laisse quand vous le connaissez observe. S'il commence à remuer sa queue et obtient passionnant, 3 points. Si vous devez marcher à la porte avant qu'il sache ce qui continue, deux points. S'il s'assied là avec un regard confus, donnez-lui un point.

Maintenant si votre chien vous fait le savoir est l'heure d'aller à la salle de bains en vous apportant sa propre laisse (sans être formée) ou a maîtrisé la toilette, votre chien est vraiment un génie !

L'one-way pour examiner les capacités de résolution des problèmes de votre chien doit prendre une importante serviette (ou une couverture fera très bien aussi bien) et la jeter en l'air au-dessus de la tête de votre chien. S'il se libère de la bâche en moins de quinze secondes, donnez-lui trois points. Si cela prend quinze à trente en second lieu, deux points. Si cela lui prend plus longtemps que trente secondes, donnez-lui un seul point.

Pour vérifier la mémoire de votre chien, placez une certaine sorte de festin au-dessous de un de trois seaux qui sont alignés dans une rangée. Et soyez sûr que votre chien voit quel seau le festin est dessous. Tournez le chien parti pendant environ dix secondes ou ainsi et puis laissez-le partir. Si lui ou elle va directement dans le seau avec le festin sous lui, trois points. S'il prend deux essais pour trouver le festin, deux points. Si he/she vérifie les deux faux d'abord avant de trouver le droit, un point.

Maintenant si vos points de chien six points ou plus, vous ont un génie canin ; quatre à cinq points est moyen ; trois points ou moins, bon... qui a indiqué que l'intelligence était un préalable à l'amour ?

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Message  Christine Mar 24 Nov - 8:25

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