Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
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Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Naissance du chiot
La surveillance de la période périnatale commence par la visite vétérinaire prénatale qui est indispensable pour les primipares ou les femelles à risques. Elle devra être effectuée dans la huitième semaine de gestation.
- Un examen gynécologique de la chienne permet de déceler d'éventuels obstacles à la mise bas. La présence de brides vaginales chez les primipares (chiennes portant pour la première fois) peut en effet perturber l'expulsion des chiots.
- Une ou plusieurs radiographies abdominales permettent pendant cette période de dénombrer les foetus avec plus de précision que par échographie. Cet examen permet en outre de déceler d'éventuelles anomalies qui sont souvent à l'origine de dystocies, comme l'étroitesse du bassin osseux, les momifications foetales (images de densité gazeuse, dislocations des os) ou encore les disproportions foeto-maternelles. Notons cependant que les positions des foetus décelées par radiographie ne sont pas un bon signe précurseur de dystocies car elles peuvent parfois changer au dernier moment (rotation de 180°).
- Éventuellement une échographie utérine aide à apprécier la vitalité des chiots par la visualisation de leurs battements cardiaques.
Les signes précurseurs de la mise bas
La semaine qui précède la mise bas s'accompagne généralement d'une modification du comportement de la chienne : celle-ci s'approprie différents objets pour faire son nid, se met en quête d'un endroit tranquille ou, au contraire, recherche la compagnie de son maître. La diminution de l'appétit, la constipation et le développement mammaire sont des signes inconstants, surtout chez les primipares chez qui la montée de lait ne s'effectue parfois que le jour de l'accouchement, voire même dans les jours suivant la naissance.
Dans les trois jours précédant la mise bas, la vulve gonfle et se relâche sous l'effet de l'imprégnation oestrogénique, ce qui provoque parfois chez la chienne des manifestations de fausses chaleurs.
La température rectale chute de 1 °C dans les 24 heures pré-partum. Il est possible d'utiliser cet indicateur à condition de prendre la température de la parturiente matin et soir dans les quatre jours précédant la date présumée de l'accouchement. Une chute de 1 °C par rapport à la moyenne des quatre jours précédents signale alors l'imminence de la mise bas.
Cette hypothermie transitoire est concomitante de la chute de la progestéronémie. Ces deux examens témoignent de la maturité des foetus et indiquent que leur naissance peut avoir lieu naturellement ou par césarienne sans risque majeur pour les nouveau-nés ; signalons à ce sujet que le déclenchement médical de l'accouchement est dangereux dans l'espèce canine.
Enfin, l'écoulement du bouchon muqueux qui provient du col de l'utérus prévient de l'imminence de la mise bas et précède de quelques heures (24 à 36 au maximum) les premières contractions.
Le déroulement normal de la mise bas
À moins que la visite prénatale n'ait décelé des risques particuliers, il n'est généralement pas nécessaire d'intervenir pendant la mise bas.
Les premiers signes de la mise bas apparaissent en moyenne dans les 63 jours qui suivent la fécondation. Une gestation de 65 jours commence à devenir suspecte. À 70 jours, elle devient franchement anormale !
Les premières contractions concernent l'utérus et ne sont souvent décelables extérieurement qu'à la nervosité de la chienne qui observe souvent ses flancs et cherche généralement un coin tranquille pour s'isoler et préparer une litière confortable quand elle ne dispose pas déjà d'un nid de mise bas. L'anorexie (perte d'appétit) est banale pendant cette phase et va d'ailleurs parfois jusqu'au vomissement. Cette phase préparatoire dure en moyenne 6 à 12 heures mais peut aller jusqu'à 36 heures chez une primipare. Si le propriétaire est inquiet, il peut à ce stade apprécier la dilatation vaginale à l'aide d'un ou deux doigts gantés et profiter de cette manipulation pour déceler l'éventuelle présence et la position d'un chiot engagé.
L'engagement du premier chiot dans la filière pelvienne provoque des contractions visibles de la musculature abdominale (réflexe de Ferguson) qui viennent compléter les efforts expulsifs de l'utérus et doivent aboutir dans un délai inférieur à trois heures à la rupture de la première poche des eaux (allantoïde). La deuxième poche des eaux (ou poche amniotique) renfermant le chiot peut alors apparaître à la vulve (douze heures maximum après la perte des eaux). Si la membrane amniotique n'a pas été déchirée au passage, la mère s'en charge généralement dans la minute qui suit l'expulsion, sectionne le cordon ombilical et lèche le thorax du nouveau-né, ce qui stimule ses premiers mouvements respiratoires. Il n'est nécessaire d'intervenir à ce stade que lors de présentations postérieures (environ 40 % des présentations qui sont plus longues à expulser) en aidant la mère par de légères tractions synchrones aux contractions abdominales, ou si le chiot reste inerte malgré les stimulations maternelles. Il faut alors vérifier l'absence d'obstruction des voies aériennes supérieures (fréquente lors de présentations postérieures), les dégager éventuellement à l'aide d'une poire à lavement ou par des mouvements centrifuges qui favorisent également l'afflux de sang au cerveau. Si ces manoeuvres s'avèrent inefficaces, le recours à l'eau froide ou aux stimulants respiratoires devient nécessaire.Chaque chiot est généralement suivi dans les quinze minutes de ses annexes (sauf lors de contractions intenses) qui sont le plus souvent ingérées par la mère. Les expulsions des chiots suivants se succèdent alors à des intervalles de quelques minutes à une demi-heure. Un délai supérieur à deux heures entre deux expulsions témoigne cependant d'une anomalie telle qu'une inertie utérine primaire (liée à une fatigue, une hypoglycémie ou une hypocalcémie) ou secondaire à un obstacle (présentation transversale, engagement simultané de deux foetus, encombrement de la filière pelvienne). Une intervention médicale ou chirurgicale s'avère alors nécessaire.
Les interventions médicales
Le recours systématique à l'ocytocine (hormone stimulant les contractions utérines) libérée naturellement par la post-hypophyse est formellement déconseillé. En effet, l'usage inconsidéré de cette hormone en l'absence de tout diagnostic précis risque :
- de provoquer des déchirures utérines si l'inertie est secondaire à un obstacle ; - de favoriser l'asphyxie de tous les chiots en attente par constriction prématurée des vaisseaux afférents du cordon ; - d'être complètement inefficace sur l'utérus qui présente naturellement une période réfractaire à l'ocytocine pendant les périodes de repos utérin (environ une demi-heure après chaque expulsion) et donc d'agir uniquement par ses effets secondaires (diarrhées notamment) ; - d'entraîner la mise au repos de la post-hypophyse perturbant par la suite l'excrétion lactée ; - de conduire à des éclampsies secondaires.
L'inertie utérine primaire (c'est-à-dire sans obstacles anatomiques) se rencontre fréquemment chez certaines chiennes prédisposées :
- les chiennes de petit format (Yorkshires, Caniches nains, petits Lévriers) ou, au contraire, de race géante (BullMASTIFF, Dogue de Bordeaux) ; - les femelles très calmes (Basset Hound) ou, à l'inverse, trop nerveuses (Cockers) lors du travail ; - les chiennes obèses ou âgées ; - les mères à portée nombreuse ;
Dans ces cas, l'apport de gluconate de calcium en perfusion, sous contrôle du rythme cardiaque, est généralement suffisant pour permettre une reprise des contractions utérines. Le massage des mamelles provoque par réflexe une décharge d'ocytocine endogène préférable à l'apport externe.
Les interventions chirurgicales
Les manipulations obstétricales étant très limitées dans l'espèce canine, le recours à l'épisiotomie (incision de la commissure vulvaire supérieure) ou à la césarienne s'imposera lors d'insuffisance des traitements médicaux ou d'obstruction évidente des voies naturelles. Les disproportions foeto-maternelles représentent la principale indication de la césarienne. Elles se rencontrent fréquemment:
- chez les races brachycéphales : les têtes larges et écrasées ont du mal à s'engager dans le bassin et sont souvent à l'origine d'une présentation latérale, tête repliée sur le cou. - lors de dépassement du terme ou lorsque la portée ne contient qu'un ou deux chiots : la taille des foetus devient alors excessive par rapport au diamètre de la filière pelvienne. - chez les races "miniaturisées". - lorsque la femelle a été saillie par un étalon de taille très supérieure.
La viabilité des chiots à naître dépendra de leur maturité (vérifiable par le dosage de la progestérone), de la durée des contractions improductives (entraînant une souffrance et une anoxie du chiot engagé mais également des foetus en attente), de la rapidité de l'intervention et du type d'anesthésie employée.
Les soins post-natals
Une précaution importante consiste à diriger chaque nouveau-né vers une mamelle lorsque la mère ne l'y pousse pas spontanément afin qu'il puisse téter le colostrum (premier lait) ; les anticorps protecteurs qu'il contient procurent au chiot une immunité dite passive par opposition à l'immunisation active obtenue après vaccination ou infection.
Lorsque le nombre de nouveau-nés est inférieur aux prévisions radiologiques, une nouvelle radiographie abdominale permet de localiser le ou les chiots manquants et évite une césarienne inutile si on les retrouve dans l'estomac de la mère. En effet, il n'est pas rare qu'une lice ingère les morts-nés en même temps que les placentas.
Certains produits phyto-homéopathiques favoriseraient la vidange et l'involution utérine. Des précautions d'hygiène simples permettent de prévenir les infections ascendantes de l'utérus pendant l'expulsion des lochies (pertes verdâtres pendant les trois jours qui suivent le part). Le recours systématique aux antibiotiques est une aberration aux plans économique, médical et sanitaire. Ils risquent non seulement de passer dans le lait et d'intoxiquer les chiots (malformations de l'émail dentaire pour certains) mais aussi de sélectionner des germes résistants contre lesquels l'antibiotique ne pourrait agir par la suite.
La déclaration de naissance
Le formulaire de déclaration de naissance adressé par la SCC à l'éleveur dès réception du certificat de saillie, doit être retourné rempli à la SCC dans les deux semaines suivant la naissance. Dès que les chiots seront identifiés (par tatouage ou par puce électronique), l'éleveur renverra également à cet organisme, à titre provisoire, une demande d'inscription de la portée au LOF, qui ne sera transformée en inscription définitive que si les chiots sont confirmés à l'âge adulte.
Re: Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Allaitement des chiots
La fin du dioestrus (période correspondant à la gestation ou à la pseudogestation) se caractérise au plan hormonal par une chute de la progestérone sanguine, une élévation transitoire des oestrogènes permettant la dilatation du col de l'utérus et une augmentation de la prolactine, hormone permettant la montée du colostrum puis du lait.
Ces variations hormonales sont comparables chez une chienne gestante et chez une chienne non gestante, ce qui explique la fréquence des "lactations nerveuses" encore appelées "lactations de pseudogestation" chez la chienne. Ce phénomène est observé à l'état naturel dans les meutes de chiens sauvages et concerne essentiellement les chiennes de rang hiérarchique inférieur qui peuvent alors servir de nourrices en cas de défaillance lactée des chiennes dominantes. Il souligne à l'évidence, comme chez beaucoup d'espèces de mammifères, l'importance du psychisme dans le déclenchement de la lactation.
LA LACTATION CHEZ LA CHIENNE
Ainsi, une chienne qui ne serait pas à son aise dans la maternité, contrariée par le choix de son nid, ou même anesthésiée par une césarienne, présente classiquement un retard de la montée de lait.
Celui-ci peut être traité en modifiant les conditions environnementales ou par des produits phyto-homéopathiques, ou encore par l'administration de certains antivomitifs qui ont une action stimulant la sécrétion de prolactine au niveau du système nerveux central.
Une fois les premiers chiots expulsés, l'excrétion du lait s'auto-entretient par un mécanisme réflexe neuro-hormonal, la tétée ou le massage des mamelles stimulant la sécrétion d'une autre hormone, l'ocytocine qui, à son tour, chasse le lait vers les canaux galactophores. Ce mécanisme est naturellement proportionnel au nombre de chiots allaités et permet donc à la production laitière de s'adapter à l'appétit des chiots qui deviennent, en quelque sorte, prioritaires sur la santé de la mère.
Production laitière
Le premier lait, appelé colostrum, est sécrété par la mère les deux premiers jours suivant la mise bas. Il n'a ni l'aspect, ni la composition du lait classique. En effet, il est jaunâtre et translucide, à tel point qu'il pourrait aisément être confondu avec du pus.
Le colostrum est beaucoup plus riche en protéines que le lait : outre ses vertus nutritives, il permet de stimuler la première défécation des chiots et leur apporte 95 % des anticorps (immunoglobulines) nécessaires à leur protection contre les infections. La mère transmet ainsi passivement par ce biais sa "mémoire immunitaire" à ses chiots pour une période de cinq à sept semaines en attendant qu'ils soient à leur tour capables de se défendre activement contre les agressions infectieuses.
Les chiots seront capables d'absorber ces "défenses maternelles" pendant une période n'excédant pas 48 heures post-partum. Passé ce délai, ces anticorps seraient détruits par l'estomac avant leur absorption et perdraient donc toute leur efficacité. Ces chiots ne seraient alors protégés que par les anticorps ayant traversé la barrière placentaire pendant la gestation (pas plus de 5 %).
Le colostrum est remplacé en quelques jours par du lait dont la composition dépend de la taille de la race (les grandes races ont un lait plus riche en protéines), des aptitudes génétiques individuelles et de la mamelle concernée (les mamelles postérieures étant plus productives).
La lactation dure en moyenne six semaines après la mise bas avec un pic de production maximale vers trois semaines.
Dans les semaines qui suivent, la décroissance de la production lactée incite la mère à régurgiter des aliments pour complémenter les tétées des chiots qui commencent spontanément à s'intéresser à la gamelle maternelle. Cette période marque le début d'un sevrage progressif qui s'achèvera vers la sixième semaine avec un passage à l'aliment de croissance.
La quantité de lait produite par une chienne peut être appréciée en pesant régulièrement les chiots avant et après leurs tétées. Ces mesures ont permis d'établir une courbe de lactation en fonction des paramètres qui l'influencent directement (poids et format de la mère, nombre de chiots allaités) et de proposer une équation prédictive permettant d'estimer l'exportation laitière.
Ainsi, l'on peut estimer qu'une chienne Labrador de 32 kg allaitant huit chiots produira 2,4 fois son propre poids en lait pour élever sa portée !
Il est cependant très présomptueux de vouloir "enfermer" une production laitière dans une équation qui devrait, dans l'absolu, tenir compte également de paramètres comme la température en maternité, la consommation d'eau de la mère, son rang de portée et son niveau de stress pour ne citer que les principaux.
Cette équation permet cependant d'évaluer avec une précision relative la quantité de lait produite au pic de lactation à 4 % de la production totale. Cette même chienne produira donc environ trois litres de lait par jour à l'apogée de sa lactation, ce qui impose naturellement un ajustement nutritionnel considérable pour éviter qu'elle ne maigrisse trop au cours de cette période qui doit être considérée comme la plus éprouvante et la plus exigeante de son cycle sexuel.
ALIMENTATION DE LA CHIENNE EN LACTATION
Contrairement à la gestation, la lactation provoque un accroissement considérable des exigences nutritionnelles de la mère tenant à l'exceptionnelle richesse du lait (calcium, énergie, protéines) qu'elle distribue à sa portée (de 1 200 à 1 500 kcal par kg de lait en fonction de la race et du jour de lactation).
En effet, si l'on retient une valeur énergétique moyenne de 1 350 kcal/kg de lait et un rendement de 80 %, l'augmentation des besoins énergétiques de la chienne précédente peut être estimée à 3 x 1 350/0,8 = 5 000 kilocalories supplémentaires par jour au pic de lactation.
L'objectif prioritaire au cours de cette période est de fournir à la mère une alimentation qualitativement et quantitativement satisfaisante pour qu'elle puisse couvrir les besoins de croissance de sa portée sans s'affaiblir elle-même. Pour cela, il importe de contrôler l'adéquation entre l'offre (la lactation) et la demande (le développement des chiots).
Dans certains cas, chez les races très prolifiques comme le SETTER IRLANDAIS, il deviendra très difficile d'équilibrer les entrées et les sorties qui peuvent représenter jusqu'à quatre fois les besoins alimentaires d'entretien !
Au cours de la lactation, il importe de fournir à la lice un aliment très appétent, dont la densité énergétique élevée lui permettra de couvrir ses besoins énergétiques sans représenter un volume indigeste ; on imagine mal en effet une chienne habituée à consommer 1 kg de ration ménagère à l'entretien devoir ingérer 4 kg de cette même ration en période d'allaitement.
Pour y parvenir, un aliment hyperdigestible apportant au minimum 30 % de protéines, 25 % de matières grasses (par rapport à la matière sèche) et environ 4 500 kcal./kg convient parfaitement à la plupart des chiennes allaitantes. Il est également conseillé de laisser cet aliment en libre-service pendant la lactation à condition qu'il ne présente pas de risques d'altération ou de pollution par les excréments.
Profil nutritionnel d'un aliment destiné à une chienne en lactation (par rapport à la matière sèche) :
Protéines 30 à 35 % - Matières grasses 20 à 30 % - Cellulose brute 1 à 2 % - Calcium 1,5 à 2 % - Phosphore 0,9 à 1 % - Vitamine A 10 000 UI/kg - Énergie 4 200 à 5 000 kcal./kg - Rapport protéines/énergie 75 à 85 g/1 000 kcal.
En résumé, le choix d'un aliment "lactation" doit tenir compte des critères suivants :
- l'appétibilité de la ration : dépendant notamment de la qualité et de la quantité des matières grasses et des protéines d'origine animale, - sa haute digestibilité qui permet une bonne assimilation de la ration en un volume raisonnable (absence de ballonnements abdominaux après les repas, selles réduites et moulées), - sa valeur énergétique élevée qui oriente le choix vers une alimentation sèche, - la qualité et la quantité des protéines indispensables pour le développement squelettique et musculaire des chiots, - des niveaux de calcium, de magnésium et de vitamine D suffisants, pour limiter les risques d'éclampsie (crises convulsives pendant la lactation), notamment chez les petites chiennes à portée nombreuse.
La croissance harmonieuse de la portée représente naturellement une source d'information indirecte sur la qualité de la lactation et donc sur la santé de la mère.
Retenons que c'est essentiellement l'équilibre de la formulation qu'il faudra rechercher car l'adjonction de tout correcteur à une ration, pour compenser un éventuel déficit, risque de perturber simultanément l'absorption des autres constituants. Les carences en zinc consécutives à une adjonction inconsidérée de calcium ou les tétanies de lactation liées à des supplémentations calciques anarchiques restent les exemples les plus fréquents dans ce domaine en élevage canin.
Quelles que soient les quantités d'aliment distribuées, la perte de poids de la lice par rapport à son "poids de forme" ne doit pas excéder 10 % après un mois de lactation. Cet amaigrissement, souvent inéluctable, devra être récupéré dans le mois qui suit le sevrage des chiots.
ALLAITEMENT ARTIFICIEL COMPLEMENTAIRE
Quand la production lactée des trois premières semaines s'avère insuffisante pour assurer les besoins de chaque chiot (fréquent chez les primipares), il est conseillé d'apporter un complément artificiel à l'ensemble de la portée plutôt que de retirer un ou plusieurs individus pour les nourrir exclusivement à l'aide d'un lait artificiel.
Allaitement palliatif
Lorsque toute la portée se trouve privée de lait maternel en cas de décès de la mère, ou encore si sa production laitière s'avère nulle (agalactie), insuffisante (hypogalactie) ou toxique (mammite), le recours à un lait de remplacement adapté à l'espèce canine permet généralement d'assurer la survie des chiots malgré un léger retard de croissance par rapport à la moyenne de leur race (moins de 10 %) souvent rattrapé ensuite par la consommation spontanée d'une bouillie de sevrage.
Les chiots tétant spontanément plus de vingt fois par jour, il sera difficile pour le propriétaire de maintenir ce rythme d'allaitement. On se contentera de les nourrir toutes les trois heures la première semaine en adoptant un rythme régulier et en respectant impérativement les temps de sommeil (plus de 90 % du temps la première semaine) indispensables aux phénomènes d'attachement et d'imprégnation.
Bien qu'il soit possible pour un particulier de "materniser" du lait de vache pour l'adapter aux besoins des chiots, l'utilisation d'un lait maternisé en poudre s'avère beaucoup plus adaptée, notamment grâce à ses apports contrôlés en lactose.
Outre l'économie et le gain de temps apportés par les laits maternisés, leur présentation sèche limite les risques de diarrhées chez les chiots dont l'acidité gastrique est encore insuffisante pour stériliser efficacement le bol alimentaire.
Après reconstitution et réchauffement à 37 °C, ce lait est administré soit au biberon, soit par gavage à l'aide d'une sonde (type sonde urinaire) en cas de refus de téter. Lors d'administration buccale à l'aide d'une seringue, le lait doit avoir la consistance d'une bouillie plus épaisse pour stimuler le réflexe de déglutition et limiter ainsi les risques de "fausse route" (passage dans l'arbre respiratoire responsable de broncho-pneumonie).
Quelques notions permettent d'évaluer simplement la quantité de lait maternisé à fournir aux chiots :
- la valeur énergétique d'un kilo de lait de chienne est d'environ 1 350 kilocalories, - un chiot a besoin de 3 à 4 ml de ce lait par gramme de gain de poids, - les besoins caloriques des chiots sous la mère sont plus de deux fois et demie supérieurs aux besoins d'entretien d'un chien adulte qui aurait le même poids.
Soit un chiot d'un mois pesant 3 kg (poids adulte 22 kg). Son gain de poids moyen quotidien se situe aux alentours de 6 grammes par kg de poids adulte présumé, soit 130 grammes par jour.
Pour permettre ce gain de poids, il devra consommer 4 x 130 = 520 g de lait par jour,
soit environ 0,52 x 1 350 = 600 kcal.
Adoption par une femelle allaitante
Pour éviter le recours à l'allaitement artificiel, il est naturellement préférable, si l'on dispose d'une chienne nourrice au même stade de lactation (ou même en lactation nerveuse), de proposer à cette dernière un chiot à l'adoption.
Le frottement de l'orphelin contre les chiots de la nourrice permet de l'imprégner d'une odeur qui semble favoriser l'acceptation. En effet, au cours des deux premiers jours post-partum, si le chiot n'est pas encore attaché particulièrement à sa mère, cette dernière, en revanche, sait très bien reconnaître ses petits.
À partir de la troisième semaine, l'on peut proposer très progressivement aux chiots un aliment de croissance sous forme de bouillie tiède, en complément du lait maternel dont la production commence à s'infléchir. Certains chiots se dirigent d'ailleurs spontanément vers la gamelle de leur mère et commencent à laper et à imiter son comportement alimentaire.
Comme les oisillons qui sont nourris au "lait de jabot", il arrive que les chiots sollicitent des régurgitations maternelles à cette époque.
L'ensemble de ces manifestations indique que le sevrage peut débuter.
La fin du dioestrus (période correspondant à la gestation ou à la pseudogestation) se caractérise au plan hormonal par une chute de la progestérone sanguine, une élévation transitoire des oestrogènes permettant la dilatation du col de l'utérus et une augmentation de la prolactine, hormone permettant la montée du colostrum puis du lait.
Ces variations hormonales sont comparables chez une chienne gestante et chez une chienne non gestante, ce qui explique la fréquence des "lactations nerveuses" encore appelées "lactations de pseudogestation" chez la chienne. Ce phénomène est observé à l'état naturel dans les meutes de chiens sauvages et concerne essentiellement les chiennes de rang hiérarchique inférieur qui peuvent alors servir de nourrices en cas de défaillance lactée des chiennes dominantes. Il souligne à l'évidence, comme chez beaucoup d'espèces de mammifères, l'importance du psychisme dans le déclenchement de la lactation.
LA LACTATION CHEZ LA CHIENNE
Ainsi, une chienne qui ne serait pas à son aise dans la maternité, contrariée par le choix de son nid, ou même anesthésiée par une césarienne, présente classiquement un retard de la montée de lait.
Celui-ci peut être traité en modifiant les conditions environnementales ou par des produits phyto-homéopathiques, ou encore par l'administration de certains antivomitifs qui ont une action stimulant la sécrétion de prolactine au niveau du système nerveux central.
Une fois les premiers chiots expulsés, l'excrétion du lait s'auto-entretient par un mécanisme réflexe neuro-hormonal, la tétée ou le massage des mamelles stimulant la sécrétion d'une autre hormone, l'ocytocine qui, à son tour, chasse le lait vers les canaux galactophores. Ce mécanisme est naturellement proportionnel au nombre de chiots allaités et permet donc à la production laitière de s'adapter à l'appétit des chiots qui deviennent, en quelque sorte, prioritaires sur la santé de la mère.
Production laitière
Le premier lait, appelé colostrum, est sécrété par la mère les deux premiers jours suivant la mise bas. Il n'a ni l'aspect, ni la composition du lait classique. En effet, il est jaunâtre et translucide, à tel point qu'il pourrait aisément être confondu avec du pus.
Le colostrum est beaucoup plus riche en protéines que le lait : outre ses vertus nutritives, il permet de stimuler la première défécation des chiots et leur apporte 95 % des anticorps (immunoglobulines) nécessaires à leur protection contre les infections. La mère transmet ainsi passivement par ce biais sa "mémoire immunitaire" à ses chiots pour une période de cinq à sept semaines en attendant qu'ils soient à leur tour capables de se défendre activement contre les agressions infectieuses.
Les chiots seront capables d'absorber ces "défenses maternelles" pendant une période n'excédant pas 48 heures post-partum. Passé ce délai, ces anticorps seraient détruits par l'estomac avant leur absorption et perdraient donc toute leur efficacité. Ces chiots ne seraient alors protégés que par les anticorps ayant traversé la barrière placentaire pendant la gestation (pas plus de 5 %).
Le colostrum est remplacé en quelques jours par du lait dont la composition dépend de la taille de la race (les grandes races ont un lait plus riche en protéines), des aptitudes génétiques individuelles et de la mamelle concernée (les mamelles postérieures étant plus productives).
La lactation dure en moyenne six semaines après la mise bas avec un pic de production maximale vers trois semaines.
Dans les semaines qui suivent, la décroissance de la production lactée incite la mère à régurgiter des aliments pour complémenter les tétées des chiots qui commencent spontanément à s'intéresser à la gamelle maternelle. Cette période marque le début d'un sevrage progressif qui s'achèvera vers la sixième semaine avec un passage à l'aliment de croissance.
La quantité de lait produite par une chienne peut être appréciée en pesant régulièrement les chiots avant et après leurs tétées. Ces mesures ont permis d'établir une courbe de lactation en fonction des paramètres qui l'influencent directement (poids et format de la mère, nombre de chiots allaités) et de proposer une équation prédictive permettant d'estimer l'exportation laitière.
Ainsi, l'on peut estimer qu'une chienne Labrador de 32 kg allaitant huit chiots produira 2,4 fois son propre poids en lait pour élever sa portée !
Il est cependant très présomptueux de vouloir "enfermer" une production laitière dans une équation qui devrait, dans l'absolu, tenir compte également de paramètres comme la température en maternité, la consommation d'eau de la mère, son rang de portée et son niveau de stress pour ne citer que les principaux.
Cette équation permet cependant d'évaluer avec une précision relative la quantité de lait produite au pic de lactation à 4 % de la production totale. Cette même chienne produira donc environ trois litres de lait par jour à l'apogée de sa lactation, ce qui impose naturellement un ajustement nutritionnel considérable pour éviter qu'elle ne maigrisse trop au cours de cette période qui doit être considérée comme la plus éprouvante et la plus exigeante de son cycle sexuel.
ALIMENTATION DE LA CHIENNE EN LACTATION
Contrairement à la gestation, la lactation provoque un accroissement considérable des exigences nutritionnelles de la mère tenant à l'exceptionnelle richesse du lait (calcium, énergie, protéines) qu'elle distribue à sa portée (de 1 200 à 1 500 kcal par kg de lait en fonction de la race et du jour de lactation).
En effet, si l'on retient une valeur énergétique moyenne de 1 350 kcal/kg de lait et un rendement de 80 %, l'augmentation des besoins énergétiques de la chienne précédente peut être estimée à 3 x 1 350/0,8 = 5 000 kilocalories supplémentaires par jour au pic de lactation.
L'objectif prioritaire au cours de cette période est de fournir à la mère une alimentation qualitativement et quantitativement satisfaisante pour qu'elle puisse couvrir les besoins de croissance de sa portée sans s'affaiblir elle-même. Pour cela, il importe de contrôler l'adéquation entre l'offre (la lactation) et la demande (le développement des chiots).
Dans certains cas, chez les races très prolifiques comme le SETTER IRLANDAIS, il deviendra très difficile d'équilibrer les entrées et les sorties qui peuvent représenter jusqu'à quatre fois les besoins alimentaires d'entretien !
Au cours de la lactation, il importe de fournir à la lice un aliment très appétent, dont la densité énergétique élevée lui permettra de couvrir ses besoins énergétiques sans représenter un volume indigeste ; on imagine mal en effet une chienne habituée à consommer 1 kg de ration ménagère à l'entretien devoir ingérer 4 kg de cette même ration en période d'allaitement.
Pour y parvenir, un aliment hyperdigestible apportant au minimum 30 % de protéines, 25 % de matières grasses (par rapport à la matière sèche) et environ 4 500 kcal./kg convient parfaitement à la plupart des chiennes allaitantes. Il est également conseillé de laisser cet aliment en libre-service pendant la lactation à condition qu'il ne présente pas de risques d'altération ou de pollution par les excréments.
Profil nutritionnel d'un aliment destiné à une chienne en lactation (par rapport à la matière sèche) :
Protéines 30 à 35 % - Matières grasses 20 à 30 % - Cellulose brute 1 à 2 % - Calcium 1,5 à 2 % - Phosphore 0,9 à 1 % - Vitamine A 10 000 UI/kg - Énergie 4 200 à 5 000 kcal./kg - Rapport protéines/énergie 75 à 85 g/1 000 kcal.
En résumé, le choix d'un aliment "lactation" doit tenir compte des critères suivants :
- l'appétibilité de la ration : dépendant notamment de la qualité et de la quantité des matières grasses et des protéines d'origine animale, - sa haute digestibilité qui permet une bonne assimilation de la ration en un volume raisonnable (absence de ballonnements abdominaux après les repas, selles réduites et moulées), - sa valeur énergétique élevée qui oriente le choix vers une alimentation sèche, - la qualité et la quantité des protéines indispensables pour le développement squelettique et musculaire des chiots, - des niveaux de calcium, de magnésium et de vitamine D suffisants, pour limiter les risques d'éclampsie (crises convulsives pendant la lactation), notamment chez les petites chiennes à portée nombreuse.
La croissance harmonieuse de la portée représente naturellement une source d'information indirecte sur la qualité de la lactation et donc sur la santé de la mère.
Retenons que c'est essentiellement l'équilibre de la formulation qu'il faudra rechercher car l'adjonction de tout correcteur à une ration, pour compenser un éventuel déficit, risque de perturber simultanément l'absorption des autres constituants. Les carences en zinc consécutives à une adjonction inconsidérée de calcium ou les tétanies de lactation liées à des supplémentations calciques anarchiques restent les exemples les plus fréquents dans ce domaine en élevage canin.
Quelles que soient les quantités d'aliment distribuées, la perte de poids de la lice par rapport à son "poids de forme" ne doit pas excéder 10 % après un mois de lactation. Cet amaigrissement, souvent inéluctable, devra être récupéré dans le mois qui suit le sevrage des chiots.
ALLAITEMENT ARTIFICIEL COMPLEMENTAIRE
Quand la production lactée des trois premières semaines s'avère insuffisante pour assurer les besoins de chaque chiot (fréquent chez les primipares), il est conseillé d'apporter un complément artificiel à l'ensemble de la portée plutôt que de retirer un ou plusieurs individus pour les nourrir exclusivement à l'aide d'un lait artificiel.
Allaitement palliatif
Lorsque toute la portée se trouve privée de lait maternel en cas de décès de la mère, ou encore si sa production laitière s'avère nulle (agalactie), insuffisante (hypogalactie) ou toxique (mammite), le recours à un lait de remplacement adapté à l'espèce canine permet généralement d'assurer la survie des chiots malgré un léger retard de croissance par rapport à la moyenne de leur race (moins de 10 %) souvent rattrapé ensuite par la consommation spontanée d'une bouillie de sevrage.
Les chiots tétant spontanément plus de vingt fois par jour, il sera difficile pour le propriétaire de maintenir ce rythme d'allaitement. On se contentera de les nourrir toutes les trois heures la première semaine en adoptant un rythme régulier et en respectant impérativement les temps de sommeil (plus de 90 % du temps la première semaine) indispensables aux phénomènes d'attachement et d'imprégnation.
Bien qu'il soit possible pour un particulier de "materniser" du lait de vache pour l'adapter aux besoins des chiots, l'utilisation d'un lait maternisé en poudre s'avère beaucoup plus adaptée, notamment grâce à ses apports contrôlés en lactose.
Outre l'économie et le gain de temps apportés par les laits maternisés, leur présentation sèche limite les risques de diarrhées chez les chiots dont l'acidité gastrique est encore insuffisante pour stériliser efficacement le bol alimentaire.
Après reconstitution et réchauffement à 37 °C, ce lait est administré soit au biberon, soit par gavage à l'aide d'une sonde (type sonde urinaire) en cas de refus de téter. Lors d'administration buccale à l'aide d'une seringue, le lait doit avoir la consistance d'une bouillie plus épaisse pour stimuler le réflexe de déglutition et limiter ainsi les risques de "fausse route" (passage dans l'arbre respiratoire responsable de broncho-pneumonie).
Quelques notions permettent d'évaluer simplement la quantité de lait maternisé à fournir aux chiots :
- la valeur énergétique d'un kilo de lait de chienne est d'environ 1 350 kilocalories, - un chiot a besoin de 3 à 4 ml de ce lait par gramme de gain de poids, - les besoins caloriques des chiots sous la mère sont plus de deux fois et demie supérieurs aux besoins d'entretien d'un chien adulte qui aurait le même poids.
Soit un chiot d'un mois pesant 3 kg (poids adulte 22 kg). Son gain de poids moyen quotidien se situe aux alentours de 6 grammes par kg de poids adulte présumé, soit 130 grammes par jour.
Pour permettre ce gain de poids, il devra consommer 4 x 130 = 520 g de lait par jour,
soit environ 0,52 x 1 350 = 600 kcal.
Adoption par une femelle allaitante
Pour éviter le recours à l'allaitement artificiel, il est naturellement préférable, si l'on dispose d'une chienne nourrice au même stade de lactation (ou même en lactation nerveuse), de proposer à cette dernière un chiot à l'adoption.
Le frottement de l'orphelin contre les chiots de la nourrice permet de l'imprégner d'une odeur qui semble favoriser l'acceptation. En effet, au cours des deux premiers jours post-partum, si le chiot n'est pas encore attaché particulièrement à sa mère, cette dernière, en revanche, sait très bien reconnaître ses petits.
À partir de la troisième semaine, l'on peut proposer très progressivement aux chiots un aliment de croissance sous forme de bouillie tiède, en complément du lait maternel dont la production commence à s'infléchir. Certains chiots se dirigent d'ailleurs spontanément vers la gamelle de leur mère et commencent à laper et à imiter son comportement alimentaire.
Comme les oisillons qui sont nourris au "lait de jabot", il arrive que les chiots sollicitent des régurgitations maternelles à cette époque.
L'ensemble de ces manifestations indique que le sevrage peut débuter.
Re: Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Sevrage du chiot
Comme toute transition alimentaire, le sevrage est une opération progressive qui permet de passer lentement du régime lacté à une ration croissance. C'est l'alimentation qui doit s'adapter à l'évolution des capacités digestives du chiot et non l'inverse.
Évolution des capacités digestives du chiot
De nombreux changements s'opèrent progressivement lors du développement du chiot, et ses capacités digestives évoluent. Pour ne citer qu'un exemple, la quantité d'enzymes digestives capables de digérer le lactose diminue progressivement tandis que l'aptitude à digérer l'amidon cuit se développe beaucoup plus lentement. Ces variations expliquent pourquoi certains chiots ne tolèrent pas le lait de vache (trois fois plus riche en lactose que le lait de chienne) et qu'il suffit parfois d'en limiter la quantité pour stopper une diarrhée qui avait été déclenchée par une saturation des capacités lactasiques.
Cette évolution est essentiellement déterminée génétiquement et dépend peu des habitudes alimentaires imposées aux chiots.
Conduite du sevrage
Le début du sevrage est naturellement imposé par le plafonnement de la production lactée et pourrait être comparé à un renoncement de la mère qui, ayant atteint son niveau de production maximal, s'avoue incapable de satisfaire plus longtemps les besoins croissants des chiots.
Chez les chiens de petites races, la lactation couvre la partie la plus intense de la période de croissance des chiots et répond ainsi à leurs exigences maximales.
En revanche, les chiots de moyenne et grande race seront "abandonnés" par le lait maternel à un moment critique de leur croissance.
Si la période de gestation et de lactation s'avère donc plus éprouvante chez les chiennes de petites races que de races géantes, il n'en va pas de même pour les chiots chez qui les risques sont inversés.
Quelle que soit la technique d'allaitement, le sevrage sera mené comme une transition alimentaire progressive qui peut commencer vers l'âge de trois semaines pour se terminer vers 7 à 8 semaines, date à laquelle la mère commence à se désolidariser de ses chiots en affirmant notamment sa préséance alimentaire.
Il est préférable de ne pas séparer complètement les chiots de leur mère avant cette date pour éviter d'ajouter un stress pendant une période déjà sensible à toute variation brutale du régime.
On pourra, par exemple, isoler progressivement les chiots pendant la journée pour les confier à leur mère pendant la nuit.
Les exigences nutritionnelles des chiots au sevrage sont qualitativement comparables à celles de leur mère en fin de lactation (c'est-à-dire pendant la période où elle reconstitue ses réserves), ce qui facilite considérablement la tâche du propriétaire.
En effet, si ce dernier ne dispose pas de bouillie de sevrage, il peut mettre à la disposition des chiots quelques croquettes pour chiots (type croissance) mixées avec de l'eau tiède ou du lait maternisé. Cet aliment sera par la suite de moins en moins réhydraté pour être finalement présenté tel quel en fin de sevrage.
Soulignons ici que l'utilisation d'une alimentation ménagère impose obligatoirement une correction minérale systématique de la ration de base sous forme de complément du commerce, de coquille d'oeuf pilée ou de poudre d'os, sous peine d'entraver la minéralisation du squelette. Le réajustement journalier que nécessite cette complémentation rend cette pratique exceptionnelle de nos jours.
À l'inverse, l'adjonction d'un correcteur minéral à une ration de base déjà équilibrée (ration industrielle) risque, même chez les grandes races, de conduire à des calcifications précoces et irréversibles compromettant gravement la croissance et l'avenir des chiots.
Les besoins calciques sont en effet évalués en fonction du poids des chiots : de 400 mg/kg en début de croissance, ils rejoignent en fin de croissance les besoins de l'adulte estimés à 200 mg/kg.
À titre d'exemple, un chiot de 30 kg en croissance aura donc des besoins calciques six fois supérieurs à un chiot de 5 kg au même stade de développement. En revanche, ses besoins énergétiques ne seront que quatre fois supérieurs. C'est la raison pour laquelle il importe de nourrir chaque chiot avec un aliment dont le rapport calcium/énergie est adapté à son potentiel de croissance.
L'alimentation de la portée avec une ration sèche en libre-service évite habituellement la concurrence alimentaire entre les chiots et donc les diarrhées de surconsommation. Dès le début du sevrage, pour éviter l'apparition d'une obésité, il est cependant conseillé de présenter entre trois et quatre repas aux chiots pendant un temps limité (15 minutes).
Après le sevrage, un rythme de deux repas par jour convient à la majorité des chiots.
L'obésité qui interviendrait en pleine période de multiplication des cellules graisseuses (obésité dite hyperplasique) serait beaucoup plus difficile à traiter qu'une surcharge graisseuse survenant à l'âge adulte (obésité dite hypertrophique).
En période de croissance, tout déséquilibre nutritionnel se répercute sur les tissus en cours de formation.
Ainsi, les chiots de petite race étant sevrés en pleine période de constitution du tissu adipeux seront prédisposés à l'obésité en cas de surconsommation. Chez ces chiens, une légère sous-alimentation s'avère de ce fait moins préjudiciable qu'un excès, car un faible retard pondéral peut être compensé par la suite alors qu'une obésité survenant pendant la croissance sera difficilement réversible à l'âge adulte.
Chez les chiots de grande race au contraire, le sevrage survient lors de la phase de croissance squelettique. Une insuffisance alimentaire en protéines ou en calcium risquera donc d'affecter la construction de la charpente osseuse (ostéofibrose). À l'inverse, un excès d'ingéré énergétique favorise une accélération de la croissance qui expose le chiot à de nombreux troubles comme l'ostéodystrophie hypertrophique ou encore des dysplasies articulaires.
Comme toute transition alimentaire, le sevrage est une opération progressive qui permet de passer lentement du régime lacté à une ration croissance. C'est l'alimentation qui doit s'adapter à l'évolution des capacités digestives du chiot et non l'inverse.
Évolution des capacités digestives du chiot
De nombreux changements s'opèrent progressivement lors du développement du chiot, et ses capacités digestives évoluent. Pour ne citer qu'un exemple, la quantité d'enzymes digestives capables de digérer le lactose diminue progressivement tandis que l'aptitude à digérer l'amidon cuit se développe beaucoup plus lentement. Ces variations expliquent pourquoi certains chiots ne tolèrent pas le lait de vache (trois fois plus riche en lactose que le lait de chienne) et qu'il suffit parfois d'en limiter la quantité pour stopper une diarrhée qui avait été déclenchée par une saturation des capacités lactasiques.
Cette évolution est essentiellement déterminée génétiquement et dépend peu des habitudes alimentaires imposées aux chiots.
Conduite du sevrage
Le début du sevrage est naturellement imposé par le plafonnement de la production lactée et pourrait être comparé à un renoncement de la mère qui, ayant atteint son niveau de production maximal, s'avoue incapable de satisfaire plus longtemps les besoins croissants des chiots.
Chez les chiens de petites races, la lactation couvre la partie la plus intense de la période de croissance des chiots et répond ainsi à leurs exigences maximales.
En revanche, les chiots de moyenne et grande race seront "abandonnés" par le lait maternel à un moment critique de leur croissance.
Si la période de gestation et de lactation s'avère donc plus éprouvante chez les chiennes de petites races que de races géantes, il n'en va pas de même pour les chiots chez qui les risques sont inversés.
Quelle que soit la technique d'allaitement, le sevrage sera mené comme une transition alimentaire progressive qui peut commencer vers l'âge de trois semaines pour se terminer vers 7 à 8 semaines, date à laquelle la mère commence à se désolidariser de ses chiots en affirmant notamment sa préséance alimentaire.
Il est préférable de ne pas séparer complètement les chiots de leur mère avant cette date pour éviter d'ajouter un stress pendant une période déjà sensible à toute variation brutale du régime.
On pourra, par exemple, isoler progressivement les chiots pendant la journée pour les confier à leur mère pendant la nuit.
Les exigences nutritionnelles des chiots au sevrage sont qualitativement comparables à celles de leur mère en fin de lactation (c'est-à-dire pendant la période où elle reconstitue ses réserves), ce qui facilite considérablement la tâche du propriétaire.
En effet, si ce dernier ne dispose pas de bouillie de sevrage, il peut mettre à la disposition des chiots quelques croquettes pour chiots (type croissance) mixées avec de l'eau tiède ou du lait maternisé. Cet aliment sera par la suite de moins en moins réhydraté pour être finalement présenté tel quel en fin de sevrage.
Soulignons ici que l'utilisation d'une alimentation ménagère impose obligatoirement une correction minérale systématique de la ration de base sous forme de complément du commerce, de coquille d'oeuf pilée ou de poudre d'os, sous peine d'entraver la minéralisation du squelette. Le réajustement journalier que nécessite cette complémentation rend cette pratique exceptionnelle de nos jours.
À l'inverse, l'adjonction d'un correcteur minéral à une ration de base déjà équilibrée (ration industrielle) risque, même chez les grandes races, de conduire à des calcifications précoces et irréversibles compromettant gravement la croissance et l'avenir des chiots.
Les besoins calciques sont en effet évalués en fonction du poids des chiots : de 400 mg/kg en début de croissance, ils rejoignent en fin de croissance les besoins de l'adulte estimés à 200 mg/kg.
À titre d'exemple, un chiot de 30 kg en croissance aura donc des besoins calciques six fois supérieurs à un chiot de 5 kg au même stade de développement. En revanche, ses besoins énergétiques ne seront que quatre fois supérieurs. C'est la raison pour laquelle il importe de nourrir chaque chiot avec un aliment dont le rapport calcium/énergie est adapté à son potentiel de croissance.
L'alimentation de la portée avec une ration sèche en libre-service évite habituellement la concurrence alimentaire entre les chiots et donc les diarrhées de surconsommation. Dès le début du sevrage, pour éviter l'apparition d'une obésité, il est cependant conseillé de présenter entre trois et quatre repas aux chiots pendant un temps limité (15 minutes).
Après le sevrage, un rythme de deux repas par jour convient à la majorité des chiots.
L'obésité qui interviendrait en pleine période de multiplication des cellules graisseuses (obésité dite hyperplasique) serait beaucoup plus difficile à traiter qu'une surcharge graisseuse survenant à l'âge adulte (obésité dite hypertrophique).
En période de croissance, tout déséquilibre nutritionnel se répercute sur les tissus en cours de formation.
Ainsi, les chiots de petite race étant sevrés en pleine période de constitution du tissu adipeux seront prédisposés à l'obésité en cas de surconsommation. Chez ces chiens, une légère sous-alimentation s'avère de ce fait moins préjudiciable qu'un excès, car un faible retard pondéral peut être compensé par la suite alors qu'une obésité survenant pendant la croissance sera difficilement réversible à l'âge adulte.
Chez les chiots de grande race au contraire, le sevrage survient lors de la phase de croissance squelettique. Une insuffisance alimentaire en protéines ou en calcium risquera donc d'affecter la construction de la charpente osseuse (ostéofibrose). À l'inverse, un excès d'ingéré énergétique favorise une accélération de la croissance qui expose le chiot à de nombreux troubles comme l'ostéodystrophie hypertrophique ou encore des dysplasies articulaires.
Re: Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Premières étapes de la vie du chien
Développement physique du chiot
La croissance des chiots est permise par la construction et la maturation de plusieurs tissus.
Ces tissus de nature différente ne s'élaborent pas tous en même temps ni à la même vitesse, ce qui explique la variation des besoins alimentaires des chiots tant au plan qualitatif que quantitatif.
On pourrait comparer le développement physique à un chantier. Celui-ci commence par un projet (le système nerveux) et se poursuit par la mise en place de machines (le squelette).
Pour faire fonctionner ces outils, il faudra alors des ouvriers (les muscles) qui revendiqueront par la suite une protection sociale (la graisse),
Cette image, trop simpliste puisque ces étapes sont naturellement progressives et simultanées, présente néanmoins l'intérêt de souligner les risques liés à chaque stade de maturation du chiot.
Elle illustre notamment :
- l'insuffisance de réserve énergétique chez le chiot à la naissance puisque la graisse ne se dépose que tardivement et qu'elle représente la principale forme de stockage de l'énergie. Le chiot ne peut compter que sur ses faibles réserves en glycogène (foie et muscles), qui couvrent les besoins d'une douzaine d'heures après la naissance, et restera donc dépendant des conditions thermiques extérieures jusqu'à l'apparition du réflexe de frisson (après le 6e jour), la mise en place du tissu adipeux (fin de la troisième semaine) et des mécanismes de régulation thermique.
- la variation des besoins alimentaires d'une race à l'autre et, pour un même individu, au cours des différentes phases de son développement. En effet, la composition du corps évolue au cours de la croissance dans le sens d'une diminution de sa teneur en eau et en protéines à la faveur d'une augmentation des graisses et des minéraux.
- l'obésité, menaçant les petites races beaucoup plus précocement que les grandes races.
La plupart des clubs de race disposent de courbes de croissance moyennes des mâles et des femelles qui permettent de vérifier le développement pondéral d'un chiot de sa naissance à l'âge adulte. Suivant la race et le sexe, le poids d'un chiot peut varier de 70 à 700 grammes à la naissance. Après une perte de poids physiologique qui ne doit pas excéder 10 % le premier jour, le poids des chiots s'accroît normalement très rapidement de 5 à 10 % par jour au cours des premières semaines. Une pesée quotidienne des chiots à heure fixe permet de surveiller leur croissance. Les chiots de grande race, qui multiplient leur poids par 100 pour atteindre l'âge adulte, méritent une attention et une surveillance toutes particulières.
D'une manière générale, un chiot qui ne prend pas de poids pendant deux jours consécutifs doit être particulièrement surveillé. Tout retard de croissance doit en faire rechercher rapidement l'origine. Il peut en effet être lié à la mère, si l'ensemble de la portée en souffre (lait insuffisant ou toxique), ou à des facteurs individuels si seuls quelques chiots accusent ce retard (fente palatine, compétition alimentaire...).
L'écoute des gémissements, l'observation des tétées et du comportement maternel, l'appréciation de la vitalité, de la température rectale et de l'état d'hydratation des chiots représentent également d'autres paramètres utiles à contrôler régulièrement pendant cette période où la morbidité et la mortalité peuvent apparaître très brutalement.
Développement comportemental des chiots
Avant le sevrage des chiots, la mère prend, beaucoup plus que le père, une part active à leur développement physique et comportemental, part qui s'avérera déterminante pour leur équilibre et leur intégration ultérieurs dans leur nouveau milieu social.
Sans étudier ici l'ensemble des étapes du développement du chiot, d'autant plus que leur chronologie diffère sensiblement d'une race à l'autre (les petites races étant plus précoces), bon nombre d'erreurs ou de déconvenues peuvent être facilement évitées par la simple connaissance des périodes propices à l'apprentissage ou sensibles à l'aversion.
Le développement nerveux du chiot est inachevé à sa naissance.
Il naît en effet sourd, aveugle, doté de très peu d'odorat et d'un système nerveux peu myélinisé, c'est-à-dire incapable de conduire rapidement les influx. La connaissance des étapes de son développement moteur, psychologique et sensoriel sera mise à profit pour le diagnostic précoce de certaines anomalies mais surtout pour stimuler l'éveil du chiot dans le sens voulu par son utilisation ultérieure.
Ainsi, il est possible de procéder au dépistage précoce de la surdité chez les races prédisposées (DALMATIEN, DOGUE ARGENTIN, chiens à robe merle ou présentant un ladre) dès la quatrième semaine.
Au cours des deux premières semaines, il suffit généralement de s'assurer de l'instinct maternel de la lice (notamment toilettage des chiots indispensable à leurs réflexes de défécation et de miction) et de surveiller les tétées en plaçant éventuellement les chiots les moins vigoureux ou les plus dominés aux mamelles postérieures qui fournissent un lait plus riche. Il faut parfois surveiller les griffes des chiots qui peuvent traumatiser les mamelles et entraîner un refus d'allaitement.
Les comportementalistes ont l'habitude de diviser la période de maturation du chiot en quatre étapes successives.
La période anténatale
Les foetus dans le milieu utérin ne sont pas totalement isolés du milieu extérieur. Le développement des techniques échographiques a en effet permis d'observer leurs réactions à la palpation transabdominale de la mère dès la quatrième semaine de gestation. Leur sens tactile se développe donc très tôt et rien n'interdit de penser qu'ils seraient sensibles aux caresses prodiguées à leur mère pendant sa gestation. De même, le stress de la mère peut vraisemblablement être ressenti par les chiots et aboutir à des avortements, des retards de croissance intra-utérins, des difficultés d'apprentissage après la naissance ou même des déficits immunitaires.Enfin, même si l'odorat ne se développe qu'après la naissance, la gustation apparaît plus précocement : il semble en effet que l'alimentation consommée par la mère pendant sa gestation puisse orienter par la suite les préférences alimentaires des chiots qu'elle porte.
La période néonatale
La période néonatale commence à la naissance pour se terminer à l'ouverture des paupières. Elle a souvent été appelée phase végétative car, extérieurement, l'essentiel de la vie des chiots semble alors être dominé par le sommeil et quelques activités réflexes. Le chiot ne réagit qu'aux stimulations tactiles et s'oriente vers les sources de chaleur en rampant. Cette reptation est rendue possible par le développement du système nerveux qui se myélinise de l'avant vers l'arrière autorisant ainsi la motricité des antérieurs avant celle des postérieurs.
De plus, si l'on exclut les phénomènes réflexes, la perception douloureuse est la dernière à apparaître dans le développement neurologique, ce qui explique que certaines petites interventions chirurgicales peuvent être pratiquées sans anesthésie au cours de cette période.
Au cours de la période néonatale, il suffit de confiner la mère et sa portée dans une maternité chaude et rassurante. Si l'instinct maternel de la mère semble défaillant, ou en cas de portée peu nombreuse, il est possible de compléter les stimulations tactiles des chiots en explorant la normalité de leurs réflexes (réflexes de miction, de défécation, de tétée, éducation gustative). Les autres stimulations (musique, jouets, couleurs, etc.) que l'on rencontre parfois en élevage sont encore inutiles à cet âge et ne font que perturber le sommeil de la portée.
Période de transition
Encore qualifiée de "phase d'éveil", la période de transition débute avec l'ouverture des paupières (vers 10 à 15 jours) pour se terminer dès que le chiot commence à entendre, c'est-à-dire à réagir aux bruits (à la quatrième semaine). Même si la vision n'est pas encore parfaite à ce stade, la persistance de comportements tels que le fouissement ou les explorations tactiles permet déjà de suspecter des troubles de la vision.
À cette période, les chiots se risquent normalement à un début d'exploration, commencent à jouer, à s'attacher à leur mère et à reconnaître l'identité de leurs congénères (phénomène d'imprégnation). Le propriétaire peut alors profiter des temps d'éveil des chiots pour les habituer à la présence et à l'odeur humaines, pour jouer avec eux et les manipuler doucement.
Période de socialisation
Comme son nom l'indique, la période de socialisation représente pour les chiots une phase d'apprentissage de la vie sociale qui débute par une période d'attraction (rien ne leur fait peur) et se poursuit généralement par une période d'aversion (peur de tout ce qui est nouveau). Les chiots deviennent progressivement capables de communiquer et acquièrent ainsi le sens de la hiérarchie en interprétant les réprimandes maternelles, les signaux olfactifs ou posturaux.
En effet, si, par manque de temps ou d'observation, on ne tire pas parti de la période d'attraction d'un chiot (généralement de 3 à 9 semaines) pour l'habituer à son environnement futur, il sera beaucoup plus difficile par la suite de rectifier les mauvaises habitudes acquises.
Cette période extrêmement sensible et malléable peut être utilement exploitée pour :
- favoriser les contacts avec les futurs propriétaires (enfants en particulier) s'il s'agit d'un animal destiné à la compagnie, et avec les individus qu'il devra côtoyer en toute quiétude (facteurs, chats, moutons),
- habituer le chiot aux stimulations qu'il rencontrera (bruits, odeurs d'un habit, coups de feu pour un futur chien de chasse comme le Setter ou le POINTER, voiture, hélicoptère...),
- renforcer l'apprentissage de la hiérarchie en lui imposant, si nécessaire, des postures de soumission (maintenu sur le dos ou par la peau du cou). Par la même méthode, il est possible de renforcer les comportements recherchés et de réprimer les activités gênantes, - multiplier les activités ludiques entre chiots et sanctionner ceux qui ne contrôlent pas encore bien l'intensité de leur morsure,
- observer le comportement des chiots pour pouvoir orienter le choix des futurs propriétaires en fonction du caractère de chacun. Les tendances à la dominance se devinent dès cette époque à travers les jeux, les imitations sexuelles et les préséances alimentaires. Dans certaines races (Cocker, Golden notamment), l'agressivité est même devenue un motif de non-confirmation.
Beaucoup d'aptitudes dites "naturelles" peuvent être acquises pendant cette période, surtout si la mère est déjà habituée à ces stimuli et peut alors jouer un rôle apaisant sur sa portée pendant la période d'aversion.
C'est pourquoi l'on conseille classiquement deux périodes propices à la vente des chiots :
- le départ précoce, vers la 7e semaine, si le propriétaire est expert en éducation canine précoce et souhaite acquérir un chiot "malléable" ;
- le départ tardif, à la fin de la période d'aversion (vers 12 semaines), si le client néophyte recherche un chiot "clef en main" qui aura déjà été socialisé et initié au travail par un professionnel.
Dans tous les cas, il sera toujours utile d'orienter le choix du futur propriétaire vers un chiot adapté à sa demande () et de lui donner des conseils de socialisation qui devront être renforcés par l'appui du vétérinaire lors de la consultation d'achat. Pour éviter un trop grand attachement du chien à son propriétaire (qui se traduit souvent par des dégâts importants à l'environnement lorsque le chien est laissé seul), il sera bon de se rappeler le phénomène naturel de détachement qui s'opère spontanément avant la puberté lorsque le chiot est laissé avec sa mère.
Développement physique du chiot
La croissance des chiots est permise par la construction et la maturation de plusieurs tissus.
Ces tissus de nature différente ne s'élaborent pas tous en même temps ni à la même vitesse, ce qui explique la variation des besoins alimentaires des chiots tant au plan qualitatif que quantitatif.
On pourrait comparer le développement physique à un chantier. Celui-ci commence par un projet (le système nerveux) et se poursuit par la mise en place de machines (le squelette).
Pour faire fonctionner ces outils, il faudra alors des ouvriers (les muscles) qui revendiqueront par la suite une protection sociale (la graisse),
Cette image, trop simpliste puisque ces étapes sont naturellement progressives et simultanées, présente néanmoins l'intérêt de souligner les risques liés à chaque stade de maturation du chiot.
Elle illustre notamment :
- l'insuffisance de réserve énergétique chez le chiot à la naissance puisque la graisse ne se dépose que tardivement et qu'elle représente la principale forme de stockage de l'énergie. Le chiot ne peut compter que sur ses faibles réserves en glycogène (foie et muscles), qui couvrent les besoins d'une douzaine d'heures après la naissance, et restera donc dépendant des conditions thermiques extérieures jusqu'à l'apparition du réflexe de frisson (après le 6e jour), la mise en place du tissu adipeux (fin de la troisième semaine) et des mécanismes de régulation thermique.
- la variation des besoins alimentaires d'une race à l'autre et, pour un même individu, au cours des différentes phases de son développement. En effet, la composition du corps évolue au cours de la croissance dans le sens d'une diminution de sa teneur en eau et en protéines à la faveur d'une augmentation des graisses et des minéraux.
- l'obésité, menaçant les petites races beaucoup plus précocement que les grandes races.
La plupart des clubs de race disposent de courbes de croissance moyennes des mâles et des femelles qui permettent de vérifier le développement pondéral d'un chiot de sa naissance à l'âge adulte. Suivant la race et le sexe, le poids d'un chiot peut varier de 70 à 700 grammes à la naissance. Après une perte de poids physiologique qui ne doit pas excéder 10 % le premier jour, le poids des chiots s'accroît normalement très rapidement de 5 à 10 % par jour au cours des premières semaines. Une pesée quotidienne des chiots à heure fixe permet de surveiller leur croissance. Les chiots de grande race, qui multiplient leur poids par 100 pour atteindre l'âge adulte, méritent une attention et une surveillance toutes particulières.
D'une manière générale, un chiot qui ne prend pas de poids pendant deux jours consécutifs doit être particulièrement surveillé. Tout retard de croissance doit en faire rechercher rapidement l'origine. Il peut en effet être lié à la mère, si l'ensemble de la portée en souffre (lait insuffisant ou toxique), ou à des facteurs individuels si seuls quelques chiots accusent ce retard (fente palatine, compétition alimentaire...).
L'écoute des gémissements, l'observation des tétées et du comportement maternel, l'appréciation de la vitalité, de la température rectale et de l'état d'hydratation des chiots représentent également d'autres paramètres utiles à contrôler régulièrement pendant cette période où la morbidité et la mortalité peuvent apparaître très brutalement.
Développement comportemental des chiots
Avant le sevrage des chiots, la mère prend, beaucoup plus que le père, une part active à leur développement physique et comportemental, part qui s'avérera déterminante pour leur équilibre et leur intégration ultérieurs dans leur nouveau milieu social.
Sans étudier ici l'ensemble des étapes du développement du chiot, d'autant plus que leur chronologie diffère sensiblement d'une race à l'autre (les petites races étant plus précoces), bon nombre d'erreurs ou de déconvenues peuvent être facilement évitées par la simple connaissance des périodes propices à l'apprentissage ou sensibles à l'aversion.
Le développement nerveux du chiot est inachevé à sa naissance.
Il naît en effet sourd, aveugle, doté de très peu d'odorat et d'un système nerveux peu myélinisé, c'est-à-dire incapable de conduire rapidement les influx. La connaissance des étapes de son développement moteur, psychologique et sensoriel sera mise à profit pour le diagnostic précoce de certaines anomalies mais surtout pour stimuler l'éveil du chiot dans le sens voulu par son utilisation ultérieure.
Ainsi, il est possible de procéder au dépistage précoce de la surdité chez les races prédisposées (DALMATIEN, DOGUE ARGENTIN, chiens à robe merle ou présentant un ladre) dès la quatrième semaine.
Au cours des deux premières semaines, il suffit généralement de s'assurer de l'instinct maternel de la lice (notamment toilettage des chiots indispensable à leurs réflexes de défécation et de miction) et de surveiller les tétées en plaçant éventuellement les chiots les moins vigoureux ou les plus dominés aux mamelles postérieures qui fournissent un lait plus riche. Il faut parfois surveiller les griffes des chiots qui peuvent traumatiser les mamelles et entraîner un refus d'allaitement.
Les comportementalistes ont l'habitude de diviser la période de maturation du chiot en quatre étapes successives.
La période anténatale
Les foetus dans le milieu utérin ne sont pas totalement isolés du milieu extérieur. Le développement des techniques échographiques a en effet permis d'observer leurs réactions à la palpation transabdominale de la mère dès la quatrième semaine de gestation. Leur sens tactile se développe donc très tôt et rien n'interdit de penser qu'ils seraient sensibles aux caresses prodiguées à leur mère pendant sa gestation. De même, le stress de la mère peut vraisemblablement être ressenti par les chiots et aboutir à des avortements, des retards de croissance intra-utérins, des difficultés d'apprentissage après la naissance ou même des déficits immunitaires.Enfin, même si l'odorat ne se développe qu'après la naissance, la gustation apparaît plus précocement : il semble en effet que l'alimentation consommée par la mère pendant sa gestation puisse orienter par la suite les préférences alimentaires des chiots qu'elle porte.
La période néonatale
La période néonatale commence à la naissance pour se terminer à l'ouverture des paupières. Elle a souvent été appelée phase végétative car, extérieurement, l'essentiel de la vie des chiots semble alors être dominé par le sommeil et quelques activités réflexes. Le chiot ne réagit qu'aux stimulations tactiles et s'oriente vers les sources de chaleur en rampant. Cette reptation est rendue possible par le développement du système nerveux qui se myélinise de l'avant vers l'arrière autorisant ainsi la motricité des antérieurs avant celle des postérieurs.
De plus, si l'on exclut les phénomènes réflexes, la perception douloureuse est la dernière à apparaître dans le développement neurologique, ce qui explique que certaines petites interventions chirurgicales peuvent être pratiquées sans anesthésie au cours de cette période.
Au cours de la période néonatale, il suffit de confiner la mère et sa portée dans une maternité chaude et rassurante. Si l'instinct maternel de la mère semble défaillant, ou en cas de portée peu nombreuse, il est possible de compléter les stimulations tactiles des chiots en explorant la normalité de leurs réflexes (réflexes de miction, de défécation, de tétée, éducation gustative). Les autres stimulations (musique, jouets, couleurs, etc.) que l'on rencontre parfois en élevage sont encore inutiles à cet âge et ne font que perturber le sommeil de la portée.
Période de transition
Encore qualifiée de "phase d'éveil", la période de transition débute avec l'ouverture des paupières (vers 10 à 15 jours) pour se terminer dès que le chiot commence à entendre, c'est-à-dire à réagir aux bruits (à la quatrième semaine). Même si la vision n'est pas encore parfaite à ce stade, la persistance de comportements tels que le fouissement ou les explorations tactiles permet déjà de suspecter des troubles de la vision.
À cette période, les chiots se risquent normalement à un début d'exploration, commencent à jouer, à s'attacher à leur mère et à reconnaître l'identité de leurs congénères (phénomène d'imprégnation). Le propriétaire peut alors profiter des temps d'éveil des chiots pour les habituer à la présence et à l'odeur humaines, pour jouer avec eux et les manipuler doucement.
Période de socialisation
Comme son nom l'indique, la période de socialisation représente pour les chiots une phase d'apprentissage de la vie sociale qui débute par une période d'attraction (rien ne leur fait peur) et se poursuit généralement par une période d'aversion (peur de tout ce qui est nouveau). Les chiots deviennent progressivement capables de communiquer et acquièrent ainsi le sens de la hiérarchie en interprétant les réprimandes maternelles, les signaux olfactifs ou posturaux.
En effet, si, par manque de temps ou d'observation, on ne tire pas parti de la période d'attraction d'un chiot (généralement de 3 à 9 semaines) pour l'habituer à son environnement futur, il sera beaucoup plus difficile par la suite de rectifier les mauvaises habitudes acquises.
Cette période extrêmement sensible et malléable peut être utilement exploitée pour :
- favoriser les contacts avec les futurs propriétaires (enfants en particulier) s'il s'agit d'un animal destiné à la compagnie, et avec les individus qu'il devra côtoyer en toute quiétude (facteurs, chats, moutons),
- habituer le chiot aux stimulations qu'il rencontrera (bruits, odeurs d'un habit, coups de feu pour un futur chien de chasse comme le Setter ou le POINTER, voiture, hélicoptère...),
- renforcer l'apprentissage de la hiérarchie en lui imposant, si nécessaire, des postures de soumission (maintenu sur le dos ou par la peau du cou). Par la même méthode, il est possible de renforcer les comportements recherchés et de réprimer les activités gênantes, - multiplier les activités ludiques entre chiots et sanctionner ceux qui ne contrôlent pas encore bien l'intensité de leur morsure,
- observer le comportement des chiots pour pouvoir orienter le choix des futurs propriétaires en fonction du caractère de chacun. Les tendances à la dominance se devinent dès cette époque à travers les jeux, les imitations sexuelles et les préséances alimentaires. Dans certaines races (Cocker, Golden notamment), l'agressivité est même devenue un motif de non-confirmation.
Beaucoup d'aptitudes dites "naturelles" peuvent être acquises pendant cette période, surtout si la mère est déjà habituée à ces stimuli et peut alors jouer un rôle apaisant sur sa portée pendant la période d'aversion.
C'est pourquoi l'on conseille classiquement deux périodes propices à la vente des chiots :
- le départ précoce, vers la 7e semaine, si le propriétaire est expert en éducation canine précoce et souhaite acquérir un chiot "malléable" ;
- le départ tardif, à la fin de la période d'aversion (vers 12 semaines), si le client néophyte recherche un chiot "clef en main" qui aura déjà été socialisé et initié au travail par un professionnel.
Dans tous les cas, il sera toujours utile d'orienter le choix du futur propriétaire vers un chiot adapté à sa demande () et de lui donner des conseils de socialisation qui devront être renforcés par l'appui du vétérinaire lors de la consultation d'achat. Pour éviter un trop grand attachement du chien à son propriétaire (qui se traduit souvent par des dégâts importants à l'environnement lorsque le chien est laissé seul), il sera bon de se rappeler le phénomène naturel de détachement qui s'opère spontanément avant la puberté lorsque le chiot est laissé avec sa mère.
Re: Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Période de croissance du chien
La croissance, tout le monde s'accorde à le reconnaître, constitue la période la plus critique de la vie du chien, tant elle conditionne le déroulement optimal de cette dernière, et voit également se succéder des phases à haut risque pathologique, en particulier la phase de croissance qui suit le sevrage et qui est la plus intense. On aborde en effet à ce moment une phase excessivement délicate car elle correspond à celle durant laquelle se succèdent de nombreuses exigences (nutritionnelles, de médecine préventive avec la mise en oeuvre des primo-vaccinations, de développement comportemental) et conditionne :
- la croissance en elle-même (prise de poids déterminant le poids à l'âge adulte) et la vitesse de croissance (gain de poids par unité de temps) ;
- le développement (acquisition de la conformation et des différentes caractéristiques de l'adulte) en relation avec la précocité du chiot (ou vitesse de développement permettant d'atteindre plus ou moins rapidement le stade adulte physiologiquement). Le début de cette période est également le moment où l'on fait l'acquisition du chiot, le séparant de sa mère, entraînant fréquemment de multiples bouleversements du mode d'alimentation, du cadre de vie, des attaches affectives...
Les chiots n'ont pas tous la même croissance
La croissance d'un chiot n'est pas linéaire avec le temps : en d'autres termes sa prise de poids quotidienne évolue avec ce dernier. Ainsi, le gain de poids quotidien s'accroît après la naissance pour atteindre un plateau de durée variable, puis diminuer à mesure que l'animal s'approche de sa maturité (âge et poids adultes). Au plan strictement mathématique, l'évolution de cette vitesse de croissance (on parle de GMQ, ou gain moyen quotidien) correspond à cette dérivée de la fonction sigmoïde que représente la courbe de croissance (évolution du poids en fonction du temps).
L'examen de ces courbes de référence pour de nombreuses races montre que les individus de petite race, alliant faible vitesse de croissance et grande précocité sont, à la naissance puis au sevrage, déjà assez lourds par rapport à ce que sera leur poids adulte. En d'autres termes on pourrait imager ce constat en disant qu'un chiot de petite race naît "mieux fini" qu'un chiot de race moyenne, et a fortiori de grande race. Ces derniers, à l'opposé, ont un poids de naissance relativement faible et des facultés de croissance fortes et prolongées.
Ces différences de précocité et de comportement biologique à la croissance sont importantes à comprendre, car elles expliquent en particulier l'intérêt qu'il y a pour le chien à adapter son alimentation non seulement à son âge, mais aussi à son format.
Pour être plus concret, les différences entre les races de chiens sont observables dès la naissance : une chienne CANICHE, par exemple, met bas un à trois chiots pesant chacun 150 à 200 grammes, alors que le poids de croissance de chiots TERRE-NEUVE (huit à dix chiots) oscille entre 600 et 700 grammes. Même si un chien adulte de race géante pèse 25 fois plus qu'un chien de petite race, le rapport des poids à la naissance ne va quant à lui que de 1 à 6. Le chemin à parcourir durant la croissance est donc très différent suivant les races, l'amplitude et la durée de cette croissance étant en fait proportionnelles au poids final du chien :
- la moitié du poids adulte est atteint vers 3 mois pour un chiot de petite race, mais vers 5 à 6 mois seulement pour un chiot de grande race ; - un CANICHE atteint son poids adulte vers 8 mois ; il a alors multiplié son poids de naissance par 20. Un TERRE-NEUVE grandit quant à lui encore jusqu'à l'âge de 18 à 24 mois, jusqu'à ce qu'il ait multiplié son poids de naissance par environ 100 !
Durée de la croissance (mois)
Petite race : env. 8 mois
Moyenne race :env. 12 mois
Grande race :env. 18 à 24 mois
La croissance est une étape clé de la vie du chien. Elle fixe à la fois le caractère du futur adulte mais également sa morphologie et l'harmonie de sa silhouette. Ainsi un animal ayant eu une "mauvaise croissance" pourra être d'une taille et d'un poids anormal pour sa race, alors que le même chiot, dans des conditions optimales, aurait une taille et un poids en accord avec son standard.
Pour essayer de déterminer si la croissance d'un chiot est normale ou non, son vétérinaire dispose d'outils forts utiles, les courbes de croissance. Il existe deux types de courbes de croissance : les courbes de croissance pondérale, facilement disponibles dans de nombreux ouvrages portant sur les chiens et les courbes de croissance staturale, beaucoup plus difficiles à trouver. En comparant les mensurations d'un chiot avec une courbe standard, on peut facilement savoir s'il correspond aux individus de sa race et déterminer à l'avance quels seront son poids et sa taille adulte. Ainsi un chiot BERGER ALLEMAND pesant, à 4 mois, 14 kg et mesurant 45 cm ou garrot pèsera 40 kg une fois adulte et mesurera 70 cm au garrot. Après deux visites chez le vétérinaire, au-delà de l'âge de trois mois (par exemple une visite à 3 mois et une visite à 5 mois), il est possible de déterminer le poids et la taille adulte de n'importe quel chiot. Ces contrôles sont très importants car ils permettent de suivre au mieux le développement du chiot et de déceler rapidement s'il existe des anomalies.
Spécificités nutritionnelles du chiot en fonction de son format
D'une manière générale, l'alimentation d'un chiot doit tenir compte :
- de la diversité des races et des courbes de croissance ; - de l'aptitude qu'il exprime à digérer convenablement les aliments, les normes les plus sérieuses pouvant parfois se heurter à l'intolérance digestive de rations pourtant bien équilibrées.
Ce faisant, quelle que soit la race ou le type, un chiot a des besoins énergétiques, ramenés au kilogramme de poids corporel, beaucoup plus importants qu'un adulte. Il lui faut en effet de l'énergie à la fois pour s'entretenir, mais aussi pour constituer les tissus nouveaux qui le font grandir et grossir. Ses besoins en protéines, minéraux et vitamines sont également notablement plus élevés que pour l'adulte ; c'est ainsi qu'on cherche à apporter au chiot une teneur protéique forte (plus de 30 % de la matière sèche de l'aliment pour les petites races, 37 à 38 % pour les grandes), en veillant à la grande qualité de ces protéines. En effet, le jeune chien est beaucoup plus sensible que l'adulte à toute carence protéique, qui risque d'induire un retard de croissance, une atteinte irréversible de la conformation, une anémie, une chute des protéines sanguines, une insuffisance d'anticorps entraînant une plus grande sensibilité aux maladies. Les apports en calcium et phosphore doivent être soignés afin de prévenir une grave maladie osseuse (I'ostéofibrose) qui correspond à une non-minéralisation du squelette, affection classique du chiot nourri exclusivement avec de la viande ou avec une ration ménagère sans complément minéral. C'est ainsi que la teneur phosphocalcique de base d'un aliment devra se situer, selon la concentration énergétique de l'aliment et le format du chiot, entre 1,3 et 1,6 % de calcium, et 1 à 1,3 % de phosphore par rapport à la matière sèche.
La composition des aliments pour chiots va donc présenter un certain nombre de caractéristiques communes à tous les chiots : densité énergétique élevée, grande concentration de tous les nutriments essentiels, et plafonnement du niveau d'amidon dans l'aliment.
En revanche, la taille de la race implique des adaptations particulières.
À trois mois, un chiot Terrier pèse 2 à 3 kg tandis qu'un chiot de race géante en pèse une vingtaine : il existe donc entre eux une différence évidente de taille de mâchoires ! L'aliment sec étant sans discussion, comme il sera vu plus loin, le mieux adapté au chiot, une croquette de taille moyenne va engendrer des difficultés de préhension pour le premier, et du gaspillage pour le second. Il apparaît donc plus judicieux de se tourner vers des croquettes ayant des tailles spécifiques adaptées aux chiots de petite, moyenne ou grande taille.
Un chiot de grande race est plus exigeant qu'un chiot de petite race sur le plan de l'apport en calcium. Or, un chiot de 20 kilos mange seulement 1,5 fois plus (en énergie) qu'un chiot de 10 kilos au même âge. S'ils consomment le même aliment, le premier risque de souffrir d'un déficit en calcium. Il faut donc augmenter la concentration en calcium dans un aliment pour un chiot de grande race.
Enfin, la durée d'utilisation d'un aliment croissance va varier en fonction de la race : 8 à 10 mois pour les petites, 10 à 14 mois pour les moyennes, et 14 à 24 mois pour les grandes.
Bien alimenter un chiot
Obtenir une croissance harmonieuse et prévenir les problèmes pathologiques nécessitent que le chiot soit parfaitement alimenté, au risque de répéter ce concept fondamental. Un chiot ne doit manger ni trop ni trop peu, et ne doit en aucun cas être gavé sous le prétexte de lui faire plaisir. C'est pourquoi, outre leur équilibre nutritionnel moins précis, les aliments humides ou ménagers, trop appétissants, ne sont pas à conseiller. Les meilleurs résultats sont obtenus à l'aide de croquettes ou de soupes, le chiot régulant mieux sa consommation quotidienne et le propriétaire étant plus précis dans son dosage. Le nombre de repas devra évoluer avec l'âge, commençant à quatre repas par jour dans les semaines qui suivent le sevrage, pour passer ensuite à trois, puis à deux à mi-croissance. Idéalement les quantités d'aliments à distribuer doivent être basées sur les courbes de croissance des différents types de chiens. Le chiot est alors pesé régulièrement afin de dépister au plus vite toute anomalie.À la fin de la croissance, il est recommandé de faire passer les chiots à un régime pour chien adulte, et pour la majorité d'entre eux à un régime dit de "maintenance" ou d'"entretien". Ces régimes de maintenance sont moins denses en énergie, matières grasses et protéines que les aliments pour chiots. Ils doivent également intégrer le format du chien.
L'alimentation des chiens de grande race pendant la croissance
Un chien de grande race (plus de 25 kg à l'âge adulte) multiplie son poids de naissance par plus de 80 à l'âge de un an et sa croissance peut durer jusqu'à deux ans. Un chien de petite race (poids adulte inférieur à 10 kg) ne multipliera son poids de naissance que par 20 et sa croissance sera terminée vers l'âge de 10 mois. Ces différences expliquent que les problèmes de malformation du squelette se rencontrent presque exclusivement chez les chiens de grandes races et confirment l'importance de l'alimentation dans la croissance de ces derniers.
L'hérédité est un facteur majeur des maladies ostéo-articulaires des grands chiens comme la dysplasie de la hanche ou l'ostéochondrose. Les éleveurs consciencieux éliminent d'ailleurs de la reproduction tous les individus qui sont porteurs de gènes défavorables. Cette sélection est cependant rendue difficile car ces gènes ne s'expriment pas de façon consistante. En d'autres termes, un chien porteur des gènes induisant la dysplasie de la hanche ne souffrira pas nécessairement de dysplasie, et ne transmettra pas la maladie à tous ses descendants. L'alimentation et l'exercice peuvent aussi moduler l'expression de ces gènes défavorables.
Les propriétaires de grands chiens et certains éleveurs croient souvent que s'ils suralimentent leur animal, celui-ci aura une plus grande taille adulte. Il n'en est rien ! Le chien atteindra simplement sa taille adulte plus vite. Cette croissance accélérée n'est cependant pas favorable car elle soumet le squelette immature de ces chiens à un travail excessif qui peut induire des malformations des os et des articulations. Voilà pourquoi les vétérinaires recommandent aux propriétaires de grands chiens de limiter les quantités d'aliments distribuées et d'utiliser des aliments moins denses en calories et donc moins riches en matières grasses pendant la croissance. De telles pratiques permettent de mieux contrôler la croissance et d'assurer le développement harmonieux du squelette.
Il n'est pas rare pour les propriétaires de chiens de grande race de supplémenter le régime de leur chiot avec des compléments riches en calcium. Cette pratique n'est justifiée que si le chien reçoit un régime ménager c'est-à-dire préparé spécialement pour le chien à base de viandes, légumes et autres féculents. Si le chiot reçoit un aliment du commerce formulé pour la croissance, cette pratique est non seulement inutile mais dangereuse. Des recherches sur les besoins en calcium des chiens de grandes races durant la croissance ont clairement établi que des excès de calcium peuvent inhiber la croissance et entraîner des malformations des os et des articulations. La complémentation en calcium des aliments du commerce est donc à proscrire.
Les aliments pour chiots sont souvent riches en protéines pour assurer un développement harmonieux des muscles et de l'organisme, ainsi que pour la beauté du pelage. Contrairement à certaines idées reçues, des niveaux élevés de protéines dans ces aliments n'ont aucun effet défavorable ni sur la croissance ni sur les reins. Ces hauts niveaux permettent au contraire de rendre les aliments plus attirants pour les chiots et de réduire les niveaux d'amidon (sucres lents présents dans les céréales et les pommes de terre) pas toujours très bien tolérés par les jeunes chiots. Des suppléments en vitamine C sont non seulement inutiles, mais des excès peuvent avoir des conséquences défavorables sur le développement du squelette.
Un programme d'exercice équilibré est aussi très important pour le développement harmonieux des chiots de grandes races. Les manques (par exemple, chiot enfermé dans une cage trop petite) comme les excès (par exemple, entraînement intensif chez des individus trop jeunes, jeux violents entre jeunes chiens) peuvent empêcher un développement harmonieux du squelette et des blessures sérieuses.
En conclusion, puisque l'hérédité est un facteur important dans les problèmes de croissance des chiens de grandes races, choisissez vos chiots chez des éleveurs reconnus. Utilisez un aliment complet et équilibré spécialement formulé pour les chiots de grandes races, et évitez d'en distribuer des quantités excessives. Ne donnez pas de suppléments de calcium et assurez un programme d'exercice équilibré. N'hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour lui demander conseil.
La croissance, tout le monde s'accorde à le reconnaître, constitue la période la plus critique de la vie du chien, tant elle conditionne le déroulement optimal de cette dernière, et voit également se succéder des phases à haut risque pathologique, en particulier la phase de croissance qui suit le sevrage et qui est la plus intense. On aborde en effet à ce moment une phase excessivement délicate car elle correspond à celle durant laquelle se succèdent de nombreuses exigences (nutritionnelles, de médecine préventive avec la mise en oeuvre des primo-vaccinations, de développement comportemental) et conditionne :
- la croissance en elle-même (prise de poids déterminant le poids à l'âge adulte) et la vitesse de croissance (gain de poids par unité de temps) ;
- le développement (acquisition de la conformation et des différentes caractéristiques de l'adulte) en relation avec la précocité du chiot (ou vitesse de développement permettant d'atteindre plus ou moins rapidement le stade adulte physiologiquement). Le début de cette période est également le moment où l'on fait l'acquisition du chiot, le séparant de sa mère, entraînant fréquemment de multiples bouleversements du mode d'alimentation, du cadre de vie, des attaches affectives...
Les chiots n'ont pas tous la même croissance
La croissance d'un chiot n'est pas linéaire avec le temps : en d'autres termes sa prise de poids quotidienne évolue avec ce dernier. Ainsi, le gain de poids quotidien s'accroît après la naissance pour atteindre un plateau de durée variable, puis diminuer à mesure que l'animal s'approche de sa maturité (âge et poids adultes). Au plan strictement mathématique, l'évolution de cette vitesse de croissance (on parle de GMQ, ou gain moyen quotidien) correspond à cette dérivée de la fonction sigmoïde que représente la courbe de croissance (évolution du poids en fonction du temps).
L'examen de ces courbes de référence pour de nombreuses races montre que les individus de petite race, alliant faible vitesse de croissance et grande précocité sont, à la naissance puis au sevrage, déjà assez lourds par rapport à ce que sera leur poids adulte. En d'autres termes on pourrait imager ce constat en disant qu'un chiot de petite race naît "mieux fini" qu'un chiot de race moyenne, et a fortiori de grande race. Ces derniers, à l'opposé, ont un poids de naissance relativement faible et des facultés de croissance fortes et prolongées.
Ces différences de précocité et de comportement biologique à la croissance sont importantes à comprendre, car elles expliquent en particulier l'intérêt qu'il y a pour le chien à adapter son alimentation non seulement à son âge, mais aussi à son format.
Pour être plus concret, les différences entre les races de chiens sont observables dès la naissance : une chienne CANICHE, par exemple, met bas un à trois chiots pesant chacun 150 à 200 grammes, alors que le poids de croissance de chiots TERRE-NEUVE (huit à dix chiots) oscille entre 600 et 700 grammes. Même si un chien adulte de race géante pèse 25 fois plus qu'un chien de petite race, le rapport des poids à la naissance ne va quant à lui que de 1 à 6. Le chemin à parcourir durant la croissance est donc très différent suivant les races, l'amplitude et la durée de cette croissance étant en fait proportionnelles au poids final du chien :
- la moitié du poids adulte est atteint vers 3 mois pour un chiot de petite race, mais vers 5 à 6 mois seulement pour un chiot de grande race ; - un CANICHE atteint son poids adulte vers 8 mois ; il a alors multiplié son poids de naissance par 20. Un TERRE-NEUVE grandit quant à lui encore jusqu'à l'âge de 18 à 24 mois, jusqu'à ce qu'il ait multiplié son poids de naissance par environ 100 !
Durée de la croissance (mois)
Petite race : env. 8 mois
Moyenne race :env. 12 mois
Grande race :env. 18 à 24 mois
La croissance est une étape clé de la vie du chien. Elle fixe à la fois le caractère du futur adulte mais également sa morphologie et l'harmonie de sa silhouette. Ainsi un animal ayant eu une "mauvaise croissance" pourra être d'une taille et d'un poids anormal pour sa race, alors que le même chiot, dans des conditions optimales, aurait une taille et un poids en accord avec son standard.
Pour essayer de déterminer si la croissance d'un chiot est normale ou non, son vétérinaire dispose d'outils forts utiles, les courbes de croissance. Il existe deux types de courbes de croissance : les courbes de croissance pondérale, facilement disponibles dans de nombreux ouvrages portant sur les chiens et les courbes de croissance staturale, beaucoup plus difficiles à trouver. En comparant les mensurations d'un chiot avec une courbe standard, on peut facilement savoir s'il correspond aux individus de sa race et déterminer à l'avance quels seront son poids et sa taille adulte. Ainsi un chiot BERGER ALLEMAND pesant, à 4 mois, 14 kg et mesurant 45 cm ou garrot pèsera 40 kg une fois adulte et mesurera 70 cm au garrot. Après deux visites chez le vétérinaire, au-delà de l'âge de trois mois (par exemple une visite à 3 mois et une visite à 5 mois), il est possible de déterminer le poids et la taille adulte de n'importe quel chiot. Ces contrôles sont très importants car ils permettent de suivre au mieux le développement du chiot et de déceler rapidement s'il existe des anomalies.
Spécificités nutritionnelles du chiot en fonction de son format
D'une manière générale, l'alimentation d'un chiot doit tenir compte :
- de la diversité des races et des courbes de croissance ; - de l'aptitude qu'il exprime à digérer convenablement les aliments, les normes les plus sérieuses pouvant parfois se heurter à l'intolérance digestive de rations pourtant bien équilibrées.
Ce faisant, quelle que soit la race ou le type, un chiot a des besoins énergétiques, ramenés au kilogramme de poids corporel, beaucoup plus importants qu'un adulte. Il lui faut en effet de l'énergie à la fois pour s'entretenir, mais aussi pour constituer les tissus nouveaux qui le font grandir et grossir. Ses besoins en protéines, minéraux et vitamines sont également notablement plus élevés que pour l'adulte ; c'est ainsi qu'on cherche à apporter au chiot une teneur protéique forte (plus de 30 % de la matière sèche de l'aliment pour les petites races, 37 à 38 % pour les grandes), en veillant à la grande qualité de ces protéines. En effet, le jeune chien est beaucoup plus sensible que l'adulte à toute carence protéique, qui risque d'induire un retard de croissance, une atteinte irréversible de la conformation, une anémie, une chute des protéines sanguines, une insuffisance d'anticorps entraînant une plus grande sensibilité aux maladies. Les apports en calcium et phosphore doivent être soignés afin de prévenir une grave maladie osseuse (I'ostéofibrose) qui correspond à une non-minéralisation du squelette, affection classique du chiot nourri exclusivement avec de la viande ou avec une ration ménagère sans complément minéral. C'est ainsi que la teneur phosphocalcique de base d'un aliment devra se situer, selon la concentration énergétique de l'aliment et le format du chiot, entre 1,3 et 1,6 % de calcium, et 1 à 1,3 % de phosphore par rapport à la matière sèche.
La composition des aliments pour chiots va donc présenter un certain nombre de caractéristiques communes à tous les chiots : densité énergétique élevée, grande concentration de tous les nutriments essentiels, et plafonnement du niveau d'amidon dans l'aliment.
En revanche, la taille de la race implique des adaptations particulières.
À trois mois, un chiot Terrier pèse 2 à 3 kg tandis qu'un chiot de race géante en pèse une vingtaine : il existe donc entre eux une différence évidente de taille de mâchoires ! L'aliment sec étant sans discussion, comme il sera vu plus loin, le mieux adapté au chiot, une croquette de taille moyenne va engendrer des difficultés de préhension pour le premier, et du gaspillage pour le second. Il apparaît donc plus judicieux de se tourner vers des croquettes ayant des tailles spécifiques adaptées aux chiots de petite, moyenne ou grande taille.
Un chiot de grande race est plus exigeant qu'un chiot de petite race sur le plan de l'apport en calcium. Or, un chiot de 20 kilos mange seulement 1,5 fois plus (en énergie) qu'un chiot de 10 kilos au même âge. S'ils consomment le même aliment, le premier risque de souffrir d'un déficit en calcium. Il faut donc augmenter la concentration en calcium dans un aliment pour un chiot de grande race.
Enfin, la durée d'utilisation d'un aliment croissance va varier en fonction de la race : 8 à 10 mois pour les petites, 10 à 14 mois pour les moyennes, et 14 à 24 mois pour les grandes.
Bien alimenter un chiot
Obtenir une croissance harmonieuse et prévenir les problèmes pathologiques nécessitent que le chiot soit parfaitement alimenté, au risque de répéter ce concept fondamental. Un chiot ne doit manger ni trop ni trop peu, et ne doit en aucun cas être gavé sous le prétexte de lui faire plaisir. C'est pourquoi, outre leur équilibre nutritionnel moins précis, les aliments humides ou ménagers, trop appétissants, ne sont pas à conseiller. Les meilleurs résultats sont obtenus à l'aide de croquettes ou de soupes, le chiot régulant mieux sa consommation quotidienne et le propriétaire étant plus précis dans son dosage. Le nombre de repas devra évoluer avec l'âge, commençant à quatre repas par jour dans les semaines qui suivent le sevrage, pour passer ensuite à trois, puis à deux à mi-croissance. Idéalement les quantités d'aliments à distribuer doivent être basées sur les courbes de croissance des différents types de chiens. Le chiot est alors pesé régulièrement afin de dépister au plus vite toute anomalie.À la fin de la croissance, il est recommandé de faire passer les chiots à un régime pour chien adulte, et pour la majorité d'entre eux à un régime dit de "maintenance" ou d'"entretien". Ces régimes de maintenance sont moins denses en énergie, matières grasses et protéines que les aliments pour chiots. Ils doivent également intégrer le format du chien.
L'alimentation des chiens de grande race pendant la croissance
Un chien de grande race (plus de 25 kg à l'âge adulte) multiplie son poids de naissance par plus de 80 à l'âge de un an et sa croissance peut durer jusqu'à deux ans. Un chien de petite race (poids adulte inférieur à 10 kg) ne multipliera son poids de naissance que par 20 et sa croissance sera terminée vers l'âge de 10 mois. Ces différences expliquent que les problèmes de malformation du squelette se rencontrent presque exclusivement chez les chiens de grandes races et confirment l'importance de l'alimentation dans la croissance de ces derniers.
L'hérédité est un facteur majeur des maladies ostéo-articulaires des grands chiens comme la dysplasie de la hanche ou l'ostéochondrose. Les éleveurs consciencieux éliminent d'ailleurs de la reproduction tous les individus qui sont porteurs de gènes défavorables. Cette sélection est cependant rendue difficile car ces gènes ne s'expriment pas de façon consistante. En d'autres termes, un chien porteur des gènes induisant la dysplasie de la hanche ne souffrira pas nécessairement de dysplasie, et ne transmettra pas la maladie à tous ses descendants. L'alimentation et l'exercice peuvent aussi moduler l'expression de ces gènes défavorables.
Les propriétaires de grands chiens et certains éleveurs croient souvent que s'ils suralimentent leur animal, celui-ci aura une plus grande taille adulte. Il n'en est rien ! Le chien atteindra simplement sa taille adulte plus vite. Cette croissance accélérée n'est cependant pas favorable car elle soumet le squelette immature de ces chiens à un travail excessif qui peut induire des malformations des os et des articulations. Voilà pourquoi les vétérinaires recommandent aux propriétaires de grands chiens de limiter les quantités d'aliments distribuées et d'utiliser des aliments moins denses en calories et donc moins riches en matières grasses pendant la croissance. De telles pratiques permettent de mieux contrôler la croissance et d'assurer le développement harmonieux du squelette.
Il n'est pas rare pour les propriétaires de chiens de grande race de supplémenter le régime de leur chiot avec des compléments riches en calcium. Cette pratique n'est justifiée que si le chien reçoit un régime ménager c'est-à-dire préparé spécialement pour le chien à base de viandes, légumes et autres féculents. Si le chiot reçoit un aliment du commerce formulé pour la croissance, cette pratique est non seulement inutile mais dangereuse. Des recherches sur les besoins en calcium des chiens de grandes races durant la croissance ont clairement établi que des excès de calcium peuvent inhiber la croissance et entraîner des malformations des os et des articulations. La complémentation en calcium des aliments du commerce est donc à proscrire.
Les aliments pour chiots sont souvent riches en protéines pour assurer un développement harmonieux des muscles et de l'organisme, ainsi que pour la beauté du pelage. Contrairement à certaines idées reçues, des niveaux élevés de protéines dans ces aliments n'ont aucun effet défavorable ni sur la croissance ni sur les reins. Ces hauts niveaux permettent au contraire de rendre les aliments plus attirants pour les chiots et de réduire les niveaux d'amidon (sucres lents présents dans les céréales et les pommes de terre) pas toujours très bien tolérés par les jeunes chiots. Des suppléments en vitamine C sont non seulement inutiles, mais des excès peuvent avoir des conséquences défavorables sur le développement du squelette.
Un programme d'exercice équilibré est aussi très important pour le développement harmonieux des chiots de grandes races. Les manques (par exemple, chiot enfermé dans une cage trop petite) comme les excès (par exemple, entraînement intensif chez des individus trop jeunes, jeux violents entre jeunes chiens) peuvent empêcher un développement harmonieux du squelette et des blessures sérieuses.
En conclusion, puisque l'hérédité est un facteur important dans les problèmes de croissance des chiens de grandes races, choisissez vos chiots chez des éleveurs reconnus. Utilisez un aliment complet et équilibré spécialement formulé pour les chiots de grandes races, et évitez d'en distribuer des quantités excessives. Ne donnez pas de suppléments de calcium et assurez un programme d'exercice équilibré. N'hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour lui demander conseil.
Re: Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Le chien mature
Antérieure à la vieillesse, existe chez le chien la phase de maturité, sorte de deuxième période de son âge adulte (on pourrait, pour simplifier aller jusqu'à parler de phase adulte 1, entre la fin de la croissance et la maturité, et de phase adulte 2, période qui précède la vieillesse). La maturité est une période d'épanouissement du chien, durant laquelle se mettent en place des modifications cellulaires, encore invisibles à l'oeil nu, qui sont le préambule du grand âge.
Le vieillissement et ses conséquences chez le chien
S'il est vrai que le vieillissement est irréversible et ses théories nombreuses, certaines de ses répercussions au niveau cellulaire, organique, comportemental et sensoriel sont maintenant mieux cernées. La meilleure connaissance de ces dernières doit permettre au propriétaire du chien d'améliorer son cadre hygiénique global, dans lequel une alimentation adaptée est essentielle et va réduire les conséquences des facteurs aggravant les processus normaux du vieillissement. Évoquer un chien âgé revient en fait à considérer une période qui débute à un âge différent selon son format: 8 ans pour un petit chien, 7 ans pour un chien de format moyen, 6 ans pour un chien de grande taille. Les modifications qui apparaissent alors vont augmenter graduellement la sensibilité du chien à la maladie et au stress. Ainsi considère-t-on qu'à partir de ces âges le risque mortel double tous les ans ou tous les deux ans. Avec l'âge, la chute du potentiel physiologique s'objective et rend l'animal plus vulnérable à tout type de stress, alors que dans le même temps sa protection immunitaire vis-à-vis des maladies infectieuses diminue.
Concernant la composition globale de l'organisme, on note chez le vieux chien :- une augmentation des dépôts adipeux, l'animal étant plus gras et mobilisant moins bien ses lipides ;- une diminution de l'hydratation de l'organisme, sorte de déshydratation chronique oui nuit à son bon fonctionnement.
Les fonctions non digestives sont altérées :- réduction de la protection immunitaire,- diminution de la résistance au froid, des capacités de lutte contre la chaleur,- atteinte progressive de la fonction rénale,- déminéralisation lente du squelette,- destruction des membranes des cellules sous l'effet de ce que l'on appelle le "stress oxydatif membranaire",- augmentation des cas d'insuffisances hépatiques ou cardiaques,- accroissement évident de la fréquence des tumeurs, cancéreuses ou non,- le poil devient blanc et la peau souple.
Les fonctions digestives sont également atteintes :- Passé l'âge évoqué précédemment, la dentition peut tout d'abord poser problème à l'animal, avec la formation de tartre contre lequel il faut lutter. Celui-ci est à l'origine d'inflammations et d'infections des gencives qui peuvent conduire les dents à se déchausser.- La salive est produite en moindre quantité dès lors que le chien grossit et que le tissu adipeux envahit ses glandes salivaires.- Le transit digestif (progression des aliments dans le tube digestif) est ralenti, en rapport avec une moindre tonicité musculaire intestinale, ce qui expose le chien à des phases de constipation auxquelles font souvent suite des épisodes de diarrhées.- L'intestin devient de moins en moins capable de s'adapter à une modification de l'aliment (lequel doit donc impérativement rester constant), tandis que certains phénomènes d'absorption sont moins efficaces, conditionnant le nécessaire recours à un aliment hyperdigestible.
Les sens et le comportement du chien enfin sont modifiés :- baisse de l'acuité visuelle et perte de la vue sont fréquentes,- la dégradation de l'odorat peut se produire,- l'animal devient apathique car moins fort et moins résistant, ce qui doit amener à lui fournir une quantité d'énergie réduite dans son aliment.
Antérieure à la vieillesse, existe chez le chien la phase de maturité, sorte de deuxième période de son âge adulte (on pourrait, pour simplifier aller jusqu'à parler de phase adulte 1, entre la fin de la croissance et la maturité, et de phase adulte 2, période qui précède la vieillesse). La maturité est une période d'épanouissement du chien, durant laquelle se mettent en place des modifications cellulaires, encore invisibles à l'oeil nu, qui sont le préambule du grand âge.
Le vieillissement et ses conséquences chez le chien
S'il est vrai que le vieillissement est irréversible et ses théories nombreuses, certaines de ses répercussions au niveau cellulaire, organique, comportemental et sensoriel sont maintenant mieux cernées. La meilleure connaissance de ces dernières doit permettre au propriétaire du chien d'améliorer son cadre hygiénique global, dans lequel une alimentation adaptée est essentielle et va réduire les conséquences des facteurs aggravant les processus normaux du vieillissement. Évoquer un chien âgé revient en fait à considérer une période qui débute à un âge différent selon son format: 8 ans pour un petit chien, 7 ans pour un chien de format moyen, 6 ans pour un chien de grande taille. Les modifications qui apparaissent alors vont augmenter graduellement la sensibilité du chien à la maladie et au stress. Ainsi considère-t-on qu'à partir de ces âges le risque mortel double tous les ans ou tous les deux ans. Avec l'âge, la chute du potentiel physiologique s'objective et rend l'animal plus vulnérable à tout type de stress, alors que dans le même temps sa protection immunitaire vis-à-vis des maladies infectieuses diminue.
Concernant la composition globale de l'organisme, on note chez le vieux chien :- une augmentation des dépôts adipeux, l'animal étant plus gras et mobilisant moins bien ses lipides ;- une diminution de l'hydratation de l'organisme, sorte de déshydratation chronique oui nuit à son bon fonctionnement.
Les fonctions non digestives sont altérées :- réduction de la protection immunitaire,- diminution de la résistance au froid, des capacités de lutte contre la chaleur,- atteinte progressive de la fonction rénale,- déminéralisation lente du squelette,- destruction des membranes des cellules sous l'effet de ce que l'on appelle le "stress oxydatif membranaire",- augmentation des cas d'insuffisances hépatiques ou cardiaques,- accroissement évident de la fréquence des tumeurs, cancéreuses ou non,- le poil devient blanc et la peau souple.
Les fonctions digestives sont également atteintes :- Passé l'âge évoqué précédemment, la dentition peut tout d'abord poser problème à l'animal, avec la formation de tartre contre lequel il faut lutter. Celui-ci est à l'origine d'inflammations et d'infections des gencives qui peuvent conduire les dents à se déchausser.- La salive est produite en moindre quantité dès lors que le chien grossit et que le tissu adipeux envahit ses glandes salivaires.- Le transit digestif (progression des aliments dans le tube digestif) est ralenti, en rapport avec une moindre tonicité musculaire intestinale, ce qui expose le chien à des phases de constipation auxquelles font souvent suite des épisodes de diarrhées.- L'intestin devient de moins en moins capable de s'adapter à une modification de l'aliment (lequel doit donc impérativement rester constant), tandis que certains phénomènes d'absorption sont moins efficaces, conditionnant le nécessaire recours à un aliment hyperdigestible.
Les sens et le comportement du chien enfin sont modifiés :- baisse de l'acuité visuelle et perte de la vue sont fréquentes,- la dégradation de l'odorat peut se produire,- l'animal devient apathique car moins fort et moins résistant, ce qui doit amener à lui fournir une quantité d'énergie réduite dans son aliment.
Re: Cycles de vie du chien (naissance -- > vieillissement)
Le vieillissement et ses consequences
Le vieillissement est un processus biologique progressif qui se met en fait en place dès la naissance du chien et se pérennise en s'amplifiant jusqu'à sa mort. Il est, quelle que soit l'espèce animale, responsable de modifications cellulaires, métaboliques et organiques dont l'importance commence à être mieux cernée chez le chien.
Parmi ces modifications, la plus importante est sans doute l'augmentation de la variabilité au sein même d'une population canine déjà bien hétérogène, la notion de taille de l'individu prenant ici une place primordiale. Il en résulte la nécessité d'avoir une approche critique vis-à-vis de tendances générales basées sur des moyennes, car même si l'abord clinique met en évidence un ralentissement de nombreux processus biologiques chez le chien âgé, certaines affections pathologiques intercurrentes peuvent également se montrer responsables de ces variations. De plus, l'émergence de nouvelles théories physiologiques qui trouvent leurs fondements dans ce que l'on appelle la "dynamique chaotique" peut parfois remettre en cause ce que la sagesse médicale attribue classiquement au vieillissement, à savoir que ce dernier ne serait que la conséquence du dérèglement d'un système vivant ordonné et automatique. Il s'ensuivrait l'apparition d'effets aléatoires qui modifieraient les rythmes périodiques normaux de l'organisme. Mais paradoxalement, un coeur jeune et sain peut avoir un comportement plus fortement chaotique qu'un coeur vieux : un fonctionnement plus régulier accompagne parfois, sans bien sûr que cela soit la règle générale, le vieillissement.
Mais avant de vieillir, le chien devient mature, au point que l'on peut considérer au plan biologique qu'il existe véritablement deux phases successives dans l'âge adulte du chien, la seconde précédant la phase de vieillissement.
Le vieillissement est un processus biologique progressif qui se met en fait en place dès la naissance du chien et se pérennise en s'amplifiant jusqu'à sa mort. Il est, quelle que soit l'espèce animale, responsable de modifications cellulaires, métaboliques et organiques dont l'importance commence à être mieux cernée chez le chien.
Parmi ces modifications, la plus importante est sans doute l'augmentation de la variabilité au sein même d'une population canine déjà bien hétérogène, la notion de taille de l'individu prenant ici une place primordiale. Il en résulte la nécessité d'avoir une approche critique vis-à-vis de tendances générales basées sur des moyennes, car même si l'abord clinique met en évidence un ralentissement de nombreux processus biologiques chez le chien âgé, certaines affections pathologiques intercurrentes peuvent également se montrer responsables de ces variations. De plus, l'émergence de nouvelles théories physiologiques qui trouvent leurs fondements dans ce que l'on appelle la "dynamique chaotique" peut parfois remettre en cause ce que la sagesse médicale attribue classiquement au vieillissement, à savoir que ce dernier ne serait que la conséquence du dérèglement d'un système vivant ordonné et automatique. Il s'ensuivrait l'apparition d'effets aléatoires qui modifieraient les rythmes périodiques normaux de l'organisme. Mais paradoxalement, un coeur jeune et sain peut avoir un comportement plus fortement chaotique qu'un coeur vieux : un fonctionnement plus régulier accompagne parfois, sans bien sûr que cela soit la règle générale, le vieillissement.
Mais avant de vieillir, le chien devient mature, au point que l'on peut considérer au plan biologique qu'il existe véritablement deux phases successives dans l'âge adulte du chien, la seconde précédant la phase de vieillissement.
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