La communication
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La communication
La communication:
du latin « communicare » être en relation avec.
Communiquer c’est faire savoir, faire partager, transmettre des informations.
La communication est donc un échange, une relation entre deux ou plusieurs êtres vivants.
C’est le quotidien de nos vies sociales et relationnelles qui nous obligent à savoir mieux communiquer, et la qualité de notre relation à l’autre dépendra de la qualité de notre communication avec lui.
Pour les êtres humains le canal de communication privilégié est le langage verbal, soutenu par le para verbal (les intonations, le rythme, les pauses dans le discours/la conversation), accompagné du non verbal (les gestes, les postures, les mimiques, les attitudes).
3 systèmes utilisés simultanément qui se complètent et se renforcent pour mieux s’assurer la compréhension de l’interlocuteur.
De quelle manière communiquer avec le chien, sur un mode qui lui soit accessible ? Réponse : le sien.
Le chien, comme tous les autres animaux, n’a pas accès au langage verbal. Ses moyens d’expression sont ceux du non verbal (les gestes, les postures, les mimiques, les attitudes) et du para verbal (les sons du corps avec les intonations, le rythme, les pauses dans les vocalises).
L’homme et le chien utilisant donc l’un et l’autre le non verbal et le para verbal pour communiquer entre eux, sont prêts à le faire aussi pour communiquer ensemble.
Quand les êtres humains cherchent à communiquer entre eux, ils utilisent les 3 modes associés ( le verbal, le non verbal et le para verbal) pour avoir plus de chances d’être compris ou de convaincre.
Or, s’il n’y a pas congruence dans les différents modes employés par le locuteur, c'est-à-dire si par exemple les intonations de la voix et les gestes sont ceux de l’irritation et de la colère, alors que la personne vous dit qu’elle est parfaitement calme, vous n’allez sûrement apporter que peu de crédit à son affirmation.
Le chien fera de même que vous, d’autant que n’ayant pas accès à la signification des propos, il ne fait que privilégier le système de langage non verbal (dans notre exemple : les gestes d’irritation) et le système para verbal (les intonations de la colère).
Et de manière encore plus précise, si dans le comportement de l’homme, le non verbal (les gestes d’irritation, par exemple) venait contredire le para verbal (des intonations rassurantes), au final, dans cette discordance, le chien se fierait et répondrait toujours au non verbal, c'est-à-dire à vos gestes d’irritation. Vous pourrez toujours renforcer votre exercice avec des mots tels que « viens ici mon gentil pépère », vous avez peu de chance de le voir venir vers vous.
Parce que c’est le système non verbal (les attitudes, les postures) renforcé du para verbal (les intonations, le rythme) avec lequel les chiens communiquent entre eux, qu’ils continuent de se servir de ce système quand ils communiquent avec l’homme.
Privilégions nous aussi le non verbal renforcé du para verbal pour nous faire bien comprendre d’eux, c'est-à-dire mettons en accord nos gestes et nos intonations dans nos demandes, de manière à être lisibles et clairs, donc fiables.
L'échec de la compréhension venant signer l'échec de la communication.
Maintenant que nous savons comment mieux nous faire comprendre de nos chiens, il nous reste pour établir une communication vraie, à mieux comprendre « leur langage » (non verbal renforcé du para verbal).
Les chiens utilisent postures et attitudes (en d'immenses combinaisons), des productions sonores et chimiques, pour se saluer, établir ou préciser leurs rapports de dominance ou soumission ; communiquer leurs états intérieurs comme la colère, l'agressivité, la peur, l'anxiété, l’excitation, l'impatience, la joie, l’intérêt, la surprise, la décontraction, ainsi que leurs besoins et envies comme la sollicitation au jeu ou la quête d’attention.
Si dans une large mesure il nous est possible de comprendre les chiens et même communiquer avec eux, notre maîtrise de leur langage reste limitée à nos sens les plus performants.
L’ouïe nous permet de percevoir leurs messages sonores, la vue de lire leurs expressions faciales et posturales, le toucher de sentir leur contact. En revanche notre odorat défectueux (extrêmement limité comparé au leur) transforme en énigme leurs signaux olfactifs.
On appelle phéromones les substances chimiques que les êtres vivants sécrètent (y compris l'humain), et qui olfactivement prennent valeur de communication.
Ces substances chimiques transmettent des informations comme la peur (on les dit phéromones d'alarme), la colère, la confiance ; certaines renseignent sur le sexe et le statut de l’individu, avec des indications révélant par exemple, telle femelle en chaleur ou pleine.
Nous n’avons que fort peu accès à ces informations olfactives (ou alors davantage de manière inconsciente que consciente) auxquelles les chiens par contre accèdent et se réfèrent massivement. Ce qui les fait renifler avec délice des lieux et des matières aux effluves offensantes pour des narines humaines.
Il nous faut donc nous contenter de nous documenter sur les comportements visibles et audibles de nos chiens, pour tenter de décrypter ces langages du corps sans tomber dans l’anthropomorphisme, c'est-à-dire notre fâcheuse tendance à n’interpréter les choses que sous l’angle humain.
Avec un corps tout entier source d’expression, plus un vaste répertoire de sons, le chien est un champion de la communication.
Ce sont toutes les parties du corps du chien qu’il faut observer, car tous les signaux de chacune des parties de son corps en mouvement, se combinent pour former un message précis, clair et reconnu de tous ses congénères.
Les différentes positions des pattes, des oreilles, de la queue, les expressions faciales avec les dents plus ou moins découvertes, la direction du regard, le hérissement du poil, s’ajoutent, s’alternent, pour former un langage dont la complexité est grande.
Langage du corps accompagné d’aboiements, hurlements, jappements, gémissements, pleurs, grognements, grondements, halètements, soupirs, déclinés en divers rythmes, avec plus ou moins de force selon l’état émotionnel de l’animal ou l’information qu’il souhaite faire passer.
La volonté du chien de s’exprimer, de communiquer, donc de partager, d’être avec, d’être en relation, est manifeste et doit forcer notre respect.
Danièle Mirat
du latin « communicare » être en relation avec.
Communiquer c’est faire savoir, faire partager, transmettre des informations.
La communication est donc un échange, une relation entre deux ou plusieurs êtres vivants.
C’est le quotidien de nos vies sociales et relationnelles qui nous obligent à savoir mieux communiquer, et la qualité de notre relation à l’autre dépendra de la qualité de notre communication avec lui.
Pour les êtres humains le canal de communication privilégié est le langage verbal, soutenu par le para verbal (les intonations, le rythme, les pauses dans le discours/la conversation), accompagné du non verbal (les gestes, les postures, les mimiques, les attitudes).
3 systèmes utilisés simultanément qui se complètent et se renforcent pour mieux s’assurer la compréhension de l’interlocuteur.
De quelle manière communiquer avec le chien, sur un mode qui lui soit accessible ? Réponse : le sien.
Le chien, comme tous les autres animaux, n’a pas accès au langage verbal. Ses moyens d’expression sont ceux du non verbal (les gestes, les postures, les mimiques, les attitudes) et du para verbal (les sons du corps avec les intonations, le rythme, les pauses dans les vocalises).
L’homme et le chien utilisant donc l’un et l’autre le non verbal et le para verbal pour communiquer entre eux, sont prêts à le faire aussi pour communiquer ensemble.
Quand les êtres humains cherchent à communiquer entre eux, ils utilisent les 3 modes associés ( le verbal, le non verbal et le para verbal) pour avoir plus de chances d’être compris ou de convaincre.
Or, s’il n’y a pas congruence dans les différents modes employés par le locuteur, c'est-à-dire si par exemple les intonations de la voix et les gestes sont ceux de l’irritation et de la colère, alors que la personne vous dit qu’elle est parfaitement calme, vous n’allez sûrement apporter que peu de crédit à son affirmation.
Le chien fera de même que vous, d’autant que n’ayant pas accès à la signification des propos, il ne fait que privilégier le système de langage non verbal (dans notre exemple : les gestes d’irritation) et le système para verbal (les intonations de la colère).
Et de manière encore plus précise, si dans le comportement de l’homme, le non verbal (les gestes d’irritation, par exemple) venait contredire le para verbal (des intonations rassurantes), au final, dans cette discordance, le chien se fierait et répondrait toujours au non verbal, c'est-à-dire à vos gestes d’irritation. Vous pourrez toujours renforcer votre exercice avec des mots tels que « viens ici mon gentil pépère », vous avez peu de chance de le voir venir vers vous.
Parce que c’est le système non verbal (les attitudes, les postures) renforcé du para verbal (les intonations, le rythme) avec lequel les chiens communiquent entre eux, qu’ils continuent de se servir de ce système quand ils communiquent avec l’homme.
Privilégions nous aussi le non verbal renforcé du para verbal pour nous faire bien comprendre d’eux, c'est-à-dire mettons en accord nos gestes et nos intonations dans nos demandes, de manière à être lisibles et clairs, donc fiables.
L'échec de la compréhension venant signer l'échec de la communication.
Maintenant que nous savons comment mieux nous faire comprendre de nos chiens, il nous reste pour établir une communication vraie, à mieux comprendre « leur langage » (non verbal renforcé du para verbal).
Les chiens utilisent postures et attitudes (en d'immenses combinaisons), des productions sonores et chimiques, pour se saluer, établir ou préciser leurs rapports de dominance ou soumission ; communiquer leurs états intérieurs comme la colère, l'agressivité, la peur, l'anxiété, l’excitation, l'impatience, la joie, l’intérêt, la surprise, la décontraction, ainsi que leurs besoins et envies comme la sollicitation au jeu ou la quête d’attention.
Si dans une large mesure il nous est possible de comprendre les chiens et même communiquer avec eux, notre maîtrise de leur langage reste limitée à nos sens les plus performants.
L’ouïe nous permet de percevoir leurs messages sonores, la vue de lire leurs expressions faciales et posturales, le toucher de sentir leur contact. En revanche notre odorat défectueux (extrêmement limité comparé au leur) transforme en énigme leurs signaux olfactifs.
On appelle phéromones les substances chimiques que les êtres vivants sécrètent (y compris l'humain), et qui olfactivement prennent valeur de communication.
Ces substances chimiques transmettent des informations comme la peur (on les dit phéromones d'alarme), la colère, la confiance ; certaines renseignent sur le sexe et le statut de l’individu, avec des indications révélant par exemple, telle femelle en chaleur ou pleine.
Nous n’avons que fort peu accès à ces informations olfactives (ou alors davantage de manière inconsciente que consciente) auxquelles les chiens par contre accèdent et se réfèrent massivement. Ce qui les fait renifler avec délice des lieux et des matières aux effluves offensantes pour des narines humaines.
Il nous faut donc nous contenter de nous documenter sur les comportements visibles et audibles de nos chiens, pour tenter de décrypter ces langages du corps sans tomber dans l’anthropomorphisme, c'est-à-dire notre fâcheuse tendance à n’interpréter les choses que sous l’angle humain.
Avec un corps tout entier source d’expression, plus un vaste répertoire de sons, le chien est un champion de la communication.
Ce sont toutes les parties du corps du chien qu’il faut observer, car tous les signaux de chacune des parties de son corps en mouvement, se combinent pour former un message précis, clair et reconnu de tous ses congénères.
Les différentes positions des pattes, des oreilles, de la queue, les expressions faciales avec les dents plus ou moins découvertes, la direction du regard, le hérissement du poil, s’ajoutent, s’alternent, pour former un langage dont la complexité est grande.
Langage du corps accompagné d’aboiements, hurlements, jappements, gémissements, pleurs, grognements, grondements, halètements, soupirs, déclinés en divers rythmes, avec plus ou moins de force selon l’état émotionnel de l’animal ou l’information qu’il souhaite faire passer.
La volonté du chien de s’exprimer, de communiquer, donc de partager, d’être avec, d’être en relation, est manifeste et doit forcer notre respect.
Danièle Mirat
Re: La communication
Texte publié dans le magazine "Molosses news" n°27 de Juin/Juillet 2003.
Bien communiquer pour bien cohabiter avec son chien
Vivre avec un chien, c’est cohabiter avec un être vivant d’une espèce différente de la nôtre.
Réussir cette cohabitation nécessite de bien se comprendre et d’avoir quelques clés pour bien communiquer.
Si c’est un chien de race molossoïde, parmi lesquelles il y a un nombre important de sujets au très fort tempérament, aussi bien que si c’est un petit chien dit « de compagnie » les relations réussies sont basées sur:
1. une connaissance des conduites sociales et de communications canines
2. une connaissance des techniques de base de l’apprentissage
3. la constance, la fermeté parfois des propriétaires pour imposer les règles nécessaires d'une vie harmonieuse en groupe
Sans la connaissance des conduites sociales et de communications canines, comment comprendre et interpréter avec pertinence les comportements de son compagnon ?
Le risque le plus courant, est de penser que le chien se comporte comme le ferait un être humain à sa place.
Exemples: Un déplacement et une approche rapide peuvent être considérés par le chien comme une agression. C’est cependant souvent ainsi qu’ils nous voient avancer vers eux (surtout les enfants !) parfois tout gai et tout sourire (je dirais « toutes dents dehors ») ce qui se révèle plutôt menaçant (du point de vue canin) Pourtant (de notre point de vue) qu’y a t’il là d’inquiétant dans notre comportement ? à part cette innocente et joyeuse précipitation à aller spontanément vers l’autre !?
De même que regarder l’autre droit dans les yeux pour un chien est carrément une provocation, alors que nous trouvons qu’il n’est pas franc de ne pas regarder l’autre en face !
Se frotter, s’appuyer de tout son corps, du museau ou de la patte sur un congénère ou sur nous, peut nous sembler un geste affectueux du chien. En fait, il n’en est rien, il cherche à proposer son contrôle sur l’autre !
Quand un chien ne parvient pas à comprendre ce que l’on attend de lui, cela suscite souvent sa peur. C’est capital de savoir bien reconnaître comme telle cette émotion chez son animal, pour ne pas aggraver la situation. Il est juste alors de se demander si nous avons été clairs dans nos commandements et si ce ne sont pas tout simplement nos messages, qui sont illisibles pour lui.
Ces quelques exemples ordinaires de conduites canines en disent déjà long sur ce qui différencie nos deux espèces, et comment spontanément nous les interprétons de notre seul point de vue humain.
Sans la connaissance des techniques de base de l’apprentissage, comment se faire bien comprendre de son compagnon ? le risque le plus courant est de favoriser le langage verbal* (système de communication privilégié des humains entre eux), alors que le chien utilise le langage non verbal** renforcé du para-verbal**.
« Tyson, ASSIS ! » disait Marc à son molosse à tout bout de champ quand celui-ci était agité… suivi en criant, de « je te dis de t’asseoir ! » parce que Tyson ne s’exécutait pas de suite.. renforcé en hurlant: de « bon sang, mais je t’ai dit ASSIS! »
Marc, débordé, affirmait que son chien ne comprenait rien, et surtout n’en faisait généralement qu’à sa tête, et que « d’ailleurs c’était bien de sa race »!
Les choses se compliquaient singulièrement pour demander au chien de venir. Tyson s’entendait brailler un « AU PIED ! » par Marc, un « viens là mon chien » par Valérie sa maîtresse, et un « Tyson, ICI ! » par Thomas leur fils de 15 ans
Inutile de préciser que dans la maison, Tyson ne réagissait que de manière désordonnée. Dans le jardin, n’en parlons pas, et en promenade il n’était pas lâché « car il faisait exprès de ne pas obéir ! »
*Les êtres humains communiquent entre eux principalement par la parole avec le choix des mots (le verbal), mais pas seulement. Ils utilisent aussi beaucoup les gestes (le non verbal) ainsi que les tons et les modulations de la voix (le para-verbal). Ces 2 canaux de communication complémentaires venant ponctuer, souligner, renforcer leurs propos.
**Les chiens communiquent entre eux avec :
le non verbal c’est à dire les gestes (les postures, les mimiques, les attitudes, les regards, la distance ou les rapprochements) qu’ils modulent avec
le para-verbal c’est à dire des sons du corps (aboiements, jappements, hurlements, grognements, gémissements etc.) dans un très vaste registre d’intonations, rythmes et pauses.
En déplaçant et utilisant leur corps en une vaste gamme gestuelle et sonore, nos chiens « parlent » un langage riche et varié pour exprimer leurs états émotionnels, leurs intentions, leurs besoins, leurs désirs.
Même si pour nos compagnons nos mots n’ont pas de sens, ils ont la capacité d’en mémoriser un très grand nombre, et nous pouvons leur apprendre à les associer à une action. Mais sans accès à la signification de nos propos, c’est donc au ton de notre voix, à nos gestes et attitudes que le chien accordera la plus grande importance.
Voilà pourquoi avant d’affirmer que votre chien ne comprend rien, qu’il n’est pas intelligent, mais têtu, paresseux ou indépendant, demandez-vous d’abord si vous vous êtes bien fait comprendre.
Êtes-vous sûr d’avoir été clair dans la manière d’obtenir ce que vous vouliez de lui ?
Pour le faire rentrer du jardin, Marc et Valérie lançaient donc des ordres divers pour attirer Tyson. Après quelques « viens là ! » et « veux tu venir ici ! » sur un ton exaspéré, je les voyais capituler rapidement et user ensuite de stratagèmes tels qu’agiter le jouet préféré du chien ou l’appâter avec un morceau de fromage, et quand enfin Tyson, hésitant, s’approchait, le saisir prestement pour généralement lui crier dessus et l’obliger à aller dans son panier.
Ils déployaient exactement tout ce qu’il faut faire pour que le chien ne revienne plus. Des ordres imprécis, sur un ton rude, sans constance, suivis de projets destinés à tromper l’animal, qui finalement se faisait capturer s’il tentait une approche et réprimander quand ça n’était pas corriger ! il a fallut pas mal de temps pour que Tyson retrouve confiance dans ses maîtres ; avec des rappels proposés d’une voix enjouée, accroupis en frappant sur les cuisses, en insistant jusqu’au retour de l’animal, avec récompenses systématiques de grosses caresses, de joyeux « ouiii ! c’est bien Tyson » + des friandises et sans se saisir du molosse mais au contraire en lui proposant de repartir.
Pour nous comme pour l’espèce canine, c’est la concordance de tous les systèmes de communication employés qui crédibilise le message et augmente sa capacité d’être perçu avec justesse.
Prenez l’habitude de donner des ordres avec toujours les mêmes mots simples, employés par tous les membres de la famille, sur le ton qui convient et avec les gestes incitateurs qui peuvent renforcer le signal.
Notez comme le ton employé pour l’apprentissage d’un ordre est capital. Une voix forte et résonnante propre à stopper un élan, doit plutôt être réservée à un « NON » ferme qui signifie au chien votre désaccord, mais pas à un « VIENS ! » qui doit être appris sur le ton de l’invitation joyeuse pour susciter son empressement.
Les 2 ordres de base : « ASSIS » et « VIENS », nécessaires tout au long de la relation maîtres et chien, doivent être obtenus ainsi de manière agréable, instaurant la confiance.
Si votre compagnon y obéit de façon souple, joyeuse et rapide (quelle que soit sa préoccupation momentanée) ils serviront à tout instant et permettront ensuite l’apprentissage aisé de multiples autres ordres.
On peut facilement initier le chiot ou même un chien plus âgé (il n’y a pas d’âge pour lui apprendre) à ces 2 ordres de base, au moment de la gamelle. Lancer un joyeux « Tyson, viens, viens Tyson ! » en faisant entendre le bruit des croquettes, rend votre appel irrésistible. Suivi de l’ordre « Tyson assis ! » lui aussi sur un ton engageant (auquel il ne résistera pas longtemps devant la promesse de se régaler), oblige le chien au calme que nécessite cette posture. Vous serez immédiatement très gratifiant en donnant la gamelle si convoitée, récompensant ainsi l’obéissance.
Pour les renforcer, ces 2 ordres pouvant ensuite être renouvelés dans la journée, sur le même ton agréable, jusqu’au résultat escompté (même si c’est long) et récompensés par les caresses du regard, de la voix et de la main.
A propos de tout apprentissage nouveau, commencez toujours quand le chien est tranquille; ensuite plus cet apprentissage est fait et répété favorablement pour l’animal, plus il s’installera vite et durablement, en des séances courtes et renouvelées plus souvent.
Procédez graduellement, commencez à la maison dans le calme, puis progressivement à l’extérieur en zone tranquille, puis plus fréquentée donc plus stimulante pour le chien. N’exigez pas l’obéissance à des ordres nouveaux lancés quand l'animal est stimulé par les enfants (ou des congénères) qui s’amusent non loin par exemple !
Privilégiez bien la gestuelle qui renforcent les signaux de la voix ; elle doit être incitative, inventive, pourquoi pas farfelue ! les chiens aiment quand leur propriétaire applaudit, s’accroupit, écarte les bras, se cache derrière un obstacle…
Technique très simple pour apprendre un commandement nouveau : toujours précédé du nom du chien, lancer l’ordre de préférence juste au moment où l’animal fait de lui-même l’action désirée ; cela lui permet d’associer rapidement ce mot, à ce qu’il s’engage à faire.
En récompensant sur-le-champ de la voix, d’une caresse et au début d’une friandise en plus, vous avez toute chance de voir votre chien reproduire ce comportement à votre demande.
Il ne perçoit pas ainsi les ordres comme une contrainte, mais comme un plaisir de communiquer, de partager des moments avec vous, car la joie du chien c’est l’attention de son propriétaire.
Attention ensuite, à rester neutre et ne pas récompenser maladroitement un comportement appris que votre compagnon exécute de lui-même ; cela reviendrait alors à obéir à ce qui serait une commande d’attention de sa part!
Il est souvent salutaire de prendre conseil auprès de professionnels pour réussir à bien se faire comprendre de son chien.
Apprendre à mieux décoder les comportements de son compagnon, pour mieux y répondre de manière appropriée, c’est le travail du comportementaliste
Apprendre les bons gestes pour le contrôle de son animal en promenade en ville ou à la campagne, c’est le travail de l’éducateur canin.
L’un et l’autre, chacun dans son domaine, peuvent apporter en quelques entretiens ou séances, des clés pour construire ou rétablir une relation harmonieuse avec son chien.
Sans l’autorité et les qualités de constance et de cohérence qui vont avec, comment se faire respecter et avoir la coopération de son chien ? le risque le plus courant est de croire que l’on se fera mieux aimer de son compagnon si l’on est permissif avec lui. Comme on le voit au cours de ce développement, c’est de cohérence dont le chien a besoin. Le laisser sans direction, sans marche à suivre, à décider lui-même de ce qu’il veut à la maison ou en promenade, n’est qu’irresponsable et néfaste pour tous.
Vouloir être celui qui décide ne peut être que le fait d’une personne avertie et avisée, constante et donc cohérente.
Comment espérer avoir l’obéissance de votre compagnon :
En croyant qu’il vous comprend et en interprétant ses comportements à tort ?
Ou sans lui accorder ni le temps ni la patience que nécessite tout apprentissage ?
Ou sans être cohérent, en interdisant par exemple aujourd’hui, ce qui était autorisé la veille ?
Ou sans être constant et proférant des ordres sans les pousser jusqu’au résultat escompté, et où involontairement on lui apprend justement qu’il peut ignorer vos demandes ?
Ou en usant de la punition de manière inutile ou abusive ? (à ce sujet, je vois des propriétaires punir leur chien pour quelque chose que celui-ci n’a pas fait ; il ne peut pas comprendre qu’on l’agresse pour une « non action » ! Ou punir un chien qui se soumet: la posture de soumission chez le chien, étant entre congénères justement destinée à éviter les agressions ! Punir ne devrait jamais être rien d’autre qu’ignorer ou bouder son chien, sa plus grande joie étant l’attention de son propriétaire)
Toutes ces conduites ne sont assurément pas celles de l'autorité et ne peuvent susciter chez l’animal que des comportements désordonnés.
Danièle Mirat
Bien communiquer pour bien cohabiter avec son chien
Vivre avec un chien, c’est cohabiter avec un être vivant d’une espèce différente de la nôtre.
Réussir cette cohabitation nécessite de bien se comprendre et d’avoir quelques clés pour bien communiquer.
Si c’est un chien de race molossoïde, parmi lesquelles il y a un nombre important de sujets au très fort tempérament, aussi bien que si c’est un petit chien dit « de compagnie » les relations réussies sont basées sur:
1. une connaissance des conduites sociales et de communications canines
2. une connaissance des techniques de base de l’apprentissage
3. la constance, la fermeté parfois des propriétaires pour imposer les règles nécessaires d'une vie harmonieuse en groupe
Sans la connaissance des conduites sociales et de communications canines, comment comprendre et interpréter avec pertinence les comportements de son compagnon ?
Le risque le plus courant, est de penser que le chien se comporte comme le ferait un être humain à sa place.
Exemples: Un déplacement et une approche rapide peuvent être considérés par le chien comme une agression. C’est cependant souvent ainsi qu’ils nous voient avancer vers eux (surtout les enfants !) parfois tout gai et tout sourire (je dirais « toutes dents dehors ») ce qui se révèle plutôt menaçant (du point de vue canin) Pourtant (de notre point de vue) qu’y a t’il là d’inquiétant dans notre comportement ? à part cette innocente et joyeuse précipitation à aller spontanément vers l’autre !?
De même que regarder l’autre droit dans les yeux pour un chien est carrément une provocation, alors que nous trouvons qu’il n’est pas franc de ne pas regarder l’autre en face !
Se frotter, s’appuyer de tout son corps, du museau ou de la patte sur un congénère ou sur nous, peut nous sembler un geste affectueux du chien. En fait, il n’en est rien, il cherche à proposer son contrôle sur l’autre !
Quand un chien ne parvient pas à comprendre ce que l’on attend de lui, cela suscite souvent sa peur. C’est capital de savoir bien reconnaître comme telle cette émotion chez son animal, pour ne pas aggraver la situation. Il est juste alors de se demander si nous avons été clairs dans nos commandements et si ce ne sont pas tout simplement nos messages, qui sont illisibles pour lui.
Ces quelques exemples ordinaires de conduites canines en disent déjà long sur ce qui différencie nos deux espèces, et comment spontanément nous les interprétons de notre seul point de vue humain.
Sans la connaissance des techniques de base de l’apprentissage, comment se faire bien comprendre de son compagnon ? le risque le plus courant est de favoriser le langage verbal* (système de communication privilégié des humains entre eux), alors que le chien utilise le langage non verbal** renforcé du para-verbal**.
« Tyson, ASSIS ! » disait Marc à son molosse à tout bout de champ quand celui-ci était agité… suivi en criant, de « je te dis de t’asseoir ! » parce que Tyson ne s’exécutait pas de suite.. renforcé en hurlant: de « bon sang, mais je t’ai dit ASSIS! »
Marc, débordé, affirmait que son chien ne comprenait rien, et surtout n’en faisait généralement qu’à sa tête, et que « d’ailleurs c’était bien de sa race »!
Les choses se compliquaient singulièrement pour demander au chien de venir. Tyson s’entendait brailler un « AU PIED ! » par Marc, un « viens là mon chien » par Valérie sa maîtresse, et un « Tyson, ICI ! » par Thomas leur fils de 15 ans
Inutile de préciser que dans la maison, Tyson ne réagissait que de manière désordonnée. Dans le jardin, n’en parlons pas, et en promenade il n’était pas lâché « car il faisait exprès de ne pas obéir ! »
*Les êtres humains communiquent entre eux principalement par la parole avec le choix des mots (le verbal), mais pas seulement. Ils utilisent aussi beaucoup les gestes (le non verbal) ainsi que les tons et les modulations de la voix (le para-verbal). Ces 2 canaux de communication complémentaires venant ponctuer, souligner, renforcer leurs propos.
**Les chiens communiquent entre eux avec :
le non verbal c’est à dire les gestes (les postures, les mimiques, les attitudes, les regards, la distance ou les rapprochements) qu’ils modulent avec
le para-verbal c’est à dire des sons du corps (aboiements, jappements, hurlements, grognements, gémissements etc.) dans un très vaste registre d’intonations, rythmes et pauses.
En déplaçant et utilisant leur corps en une vaste gamme gestuelle et sonore, nos chiens « parlent » un langage riche et varié pour exprimer leurs états émotionnels, leurs intentions, leurs besoins, leurs désirs.
Même si pour nos compagnons nos mots n’ont pas de sens, ils ont la capacité d’en mémoriser un très grand nombre, et nous pouvons leur apprendre à les associer à une action. Mais sans accès à la signification de nos propos, c’est donc au ton de notre voix, à nos gestes et attitudes que le chien accordera la plus grande importance.
Voilà pourquoi avant d’affirmer que votre chien ne comprend rien, qu’il n’est pas intelligent, mais têtu, paresseux ou indépendant, demandez-vous d’abord si vous vous êtes bien fait comprendre.
Êtes-vous sûr d’avoir été clair dans la manière d’obtenir ce que vous vouliez de lui ?
Pour le faire rentrer du jardin, Marc et Valérie lançaient donc des ordres divers pour attirer Tyson. Après quelques « viens là ! » et « veux tu venir ici ! » sur un ton exaspéré, je les voyais capituler rapidement et user ensuite de stratagèmes tels qu’agiter le jouet préféré du chien ou l’appâter avec un morceau de fromage, et quand enfin Tyson, hésitant, s’approchait, le saisir prestement pour généralement lui crier dessus et l’obliger à aller dans son panier.
Ils déployaient exactement tout ce qu’il faut faire pour que le chien ne revienne plus. Des ordres imprécis, sur un ton rude, sans constance, suivis de projets destinés à tromper l’animal, qui finalement se faisait capturer s’il tentait une approche et réprimander quand ça n’était pas corriger ! il a fallut pas mal de temps pour que Tyson retrouve confiance dans ses maîtres ; avec des rappels proposés d’une voix enjouée, accroupis en frappant sur les cuisses, en insistant jusqu’au retour de l’animal, avec récompenses systématiques de grosses caresses, de joyeux « ouiii ! c’est bien Tyson » + des friandises et sans se saisir du molosse mais au contraire en lui proposant de repartir.
Pour nous comme pour l’espèce canine, c’est la concordance de tous les systèmes de communication employés qui crédibilise le message et augmente sa capacité d’être perçu avec justesse.
Prenez l’habitude de donner des ordres avec toujours les mêmes mots simples, employés par tous les membres de la famille, sur le ton qui convient et avec les gestes incitateurs qui peuvent renforcer le signal.
Notez comme le ton employé pour l’apprentissage d’un ordre est capital. Une voix forte et résonnante propre à stopper un élan, doit plutôt être réservée à un « NON » ferme qui signifie au chien votre désaccord, mais pas à un « VIENS ! » qui doit être appris sur le ton de l’invitation joyeuse pour susciter son empressement.
Les 2 ordres de base : « ASSIS » et « VIENS », nécessaires tout au long de la relation maîtres et chien, doivent être obtenus ainsi de manière agréable, instaurant la confiance.
Si votre compagnon y obéit de façon souple, joyeuse et rapide (quelle que soit sa préoccupation momentanée) ils serviront à tout instant et permettront ensuite l’apprentissage aisé de multiples autres ordres.
On peut facilement initier le chiot ou même un chien plus âgé (il n’y a pas d’âge pour lui apprendre) à ces 2 ordres de base, au moment de la gamelle. Lancer un joyeux « Tyson, viens, viens Tyson ! » en faisant entendre le bruit des croquettes, rend votre appel irrésistible. Suivi de l’ordre « Tyson assis ! » lui aussi sur un ton engageant (auquel il ne résistera pas longtemps devant la promesse de se régaler), oblige le chien au calme que nécessite cette posture. Vous serez immédiatement très gratifiant en donnant la gamelle si convoitée, récompensant ainsi l’obéissance.
Pour les renforcer, ces 2 ordres pouvant ensuite être renouvelés dans la journée, sur le même ton agréable, jusqu’au résultat escompté (même si c’est long) et récompensés par les caresses du regard, de la voix et de la main.
A propos de tout apprentissage nouveau, commencez toujours quand le chien est tranquille; ensuite plus cet apprentissage est fait et répété favorablement pour l’animal, plus il s’installera vite et durablement, en des séances courtes et renouvelées plus souvent.
Procédez graduellement, commencez à la maison dans le calme, puis progressivement à l’extérieur en zone tranquille, puis plus fréquentée donc plus stimulante pour le chien. N’exigez pas l’obéissance à des ordres nouveaux lancés quand l'animal est stimulé par les enfants (ou des congénères) qui s’amusent non loin par exemple !
Privilégiez bien la gestuelle qui renforcent les signaux de la voix ; elle doit être incitative, inventive, pourquoi pas farfelue ! les chiens aiment quand leur propriétaire applaudit, s’accroupit, écarte les bras, se cache derrière un obstacle…
Technique très simple pour apprendre un commandement nouveau : toujours précédé du nom du chien, lancer l’ordre de préférence juste au moment où l’animal fait de lui-même l’action désirée ; cela lui permet d’associer rapidement ce mot, à ce qu’il s’engage à faire.
En récompensant sur-le-champ de la voix, d’une caresse et au début d’une friandise en plus, vous avez toute chance de voir votre chien reproduire ce comportement à votre demande.
Il ne perçoit pas ainsi les ordres comme une contrainte, mais comme un plaisir de communiquer, de partager des moments avec vous, car la joie du chien c’est l’attention de son propriétaire.
Attention ensuite, à rester neutre et ne pas récompenser maladroitement un comportement appris que votre compagnon exécute de lui-même ; cela reviendrait alors à obéir à ce qui serait une commande d’attention de sa part!
Il est souvent salutaire de prendre conseil auprès de professionnels pour réussir à bien se faire comprendre de son chien.
Apprendre à mieux décoder les comportements de son compagnon, pour mieux y répondre de manière appropriée, c’est le travail du comportementaliste
Apprendre les bons gestes pour le contrôle de son animal en promenade en ville ou à la campagne, c’est le travail de l’éducateur canin.
L’un et l’autre, chacun dans son domaine, peuvent apporter en quelques entretiens ou séances, des clés pour construire ou rétablir une relation harmonieuse avec son chien.
Sans l’autorité et les qualités de constance et de cohérence qui vont avec, comment se faire respecter et avoir la coopération de son chien ? le risque le plus courant est de croire que l’on se fera mieux aimer de son compagnon si l’on est permissif avec lui. Comme on le voit au cours de ce développement, c’est de cohérence dont le chien a besoin. Le laisser sans direction, sans marche à suivre, à décider lui-même de ce qu’il veut à la maison ou en promenade, n’est qu’irresponsable et néfaste pour tous.
Vouloir être celui qui décide ne peut être que le fait d’une personne avertie et avisée, constante et donc cohérente.
Comment espérer avoir l’obéissance de votre compagnon :
En croyant qu’il vous comprend et en interprétant ses comportements à tort ?
Ou sans lui accorder ni le temps ni la patience que nécessite tout apprentissage ?
Ou sans être cohérent, en interdisant par exemple aujourd’hui, ce qui était autorisé la veille ?
Ou sans être constant et proférant des ordres sans les pousser jusqu’au résultat escompté, et où involontairement on lui apprend justement qu’il peut ignorer vos demandes ?
Ou en usant de la punition de manière inutile ou abusive ? (à ce sujet, je vois des propriétaires punir leur chien pour quelque chose que celui-ci n’a pas fait ; il ne peut pas comprendre qu’on l’agresse pour une « non action » ! Ou punir un chien qui se soumet: la posture de soumission chez le chien, étant entre congénères justement destinée à éviter les agressions ! Punir ne devrait jamais être rien d’autre qu’ignorer ou bouder son chien, sa plus grande joie étant l’attention de son propriétaire)
Toutes ces conduites ne sont assurément pas celles de l'autorité et ne peuvent susciter chez l’animal que des comportements désordonnés.
Danièle Mirat
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